Apporte-moi tes chants, Ô mer… : notes sur l’oeuvre romanesque de Giuseppe Conte

Par |2021-03-06T18:44:25+01:00 5 mars 2021|Catégories : Focus, Giuseppe Conte|

De Giuseppe Con­te, poète lig­ure né à Por­to Mau­r­izio en 1945, le lecteur français con­nait peut-être davan­tage les œuvres poé­tiques que les romans. C’est ain­si que depuis la décou­verte des recueils disponibles en langue française L’Océan et l’Enfant (1983) et l’anthologie Vil­la Han­bury & autres poèmes (2002) traduite par Jean-Bap­tiste Para, j’en suis arrivée à m’intéresser à l’univers romanesque de Giuseppe Con­te avec la lec­ture du Troisième offici­er (2007) et de La femme adultère (2008). 

Il se pour­rait que ces univers soient intime­ment liés. D’autant qu’au cours de ces années vient s’insérer la pub­li­ca­tion de Ter­res du Mythe (1994, « Arcane 17 »).

Le lecteur atten­tif retrou­vera sans doute dans cha­cun de ces ouvrages ce qui fait la par­tic­u­lar­ité de l’œuvre de Giuseppe Con­te et l’originalité de l’univers dans lequel elle prend vie. Univers ancré dans la pas­sion ter­naire de la mer, des voy­ages et des mythes. Cette triple alliance a irrigué con­tinû­ment lec­ture et écri­t­ure du poète. Ain­si décou­vre-t-on que les paysages d’Irlande ou d’Écosse ont don­né au méditer­ranéen Giuseppe Con­te la pos­si­bil­ité d’aborder aux mythes cel­tiques et scan­di­naves et de les accueil­lir au même titre et avec le même engoue­ment que d’autres grands mythes issus de civil­i­sa­tions dis­parues. « Le mythe m’est de plus en plus claire­ment apparu comme étant une forme de con­nais­sance », écrit le poète dans l’introduction de Ter­res du Mythe. Ain­si après Gal­way et les îles d’Aran en Irlande, suiv­ent les Orcades d’Écosse et le mythe d’Odin, puis celui d’Aphrodite à Paphos. Vien­nent ensuite les mythes liés aux dieux de la Haute Égypte, ceux de l’Inde du Sud et enfin ceux des Indi­ens du Nou­veau Mexique.

Voy­ager a tou­jours été pour moi l’expérience la plus forte et la plus stim­u­lante, celle se rap­prochant le plus du véri­ta­ble sens de l’amour, sym­bol­isant le mieux le proces­sus mort-renais­sance, celle la plus à même de m’entraîner aux fron­tières de l’invisible et du vis­i­ble, du fini et de l’infini. Les plus grands livres à mes yeux ont été de véri­ta­bles voyages… 

De sorte que les livres assu­ment « une fonc­tion irrem­plaçable ». Celle de « portes, de fenêtres ouvertes sur la con­nais­sance, sur l’essence même de l’univers, mémoire his­torique, mémoire mythique, Puits de tous les courants, de toutes les mers, cav­ernes, forêts, herbe et mousse, Men­hir, Obélisque et Grat­te-ciel […] » Ce n’est pas un hasard si « “liber” est à l’origine “la pel­licule entre le bois et l’écorce des arbres”…  (p.21)

Giuseppe Con­te est donc aus­si ce voyageur immo­bile que les livres accom­pa­g­nent. Les siens, bien sûr et ceux des grands auteurs, ses maîtres. D.H. Lawrence, Hen­ry Miller, Ernst Jünger… et les poètes. Le Mon­tale di Ossi di sep­pia, mais aus­si Yeats, Shel­ley, Blake, Whit­man dont Giuseppe Con­te a été le tra­duc­teur, et tant d’autres encore. Tous ont con­tribué à pouss­er le poète lig­ure vers l’exploration de rivages dif­férents de ceux qui l’ont vu naître et vers lesquels, pour­tant, sans cesse il revient. Por­to Mau­r­izio, l’éternelle Ithaque de Giuseppe Conte.

Ain­si peut-on lire dans une note du poète à l’édition de 2002 de L’Océan et l’Enfant (in Poe­sie 1983–2005, Oscar Mon­dadori, p.79), ces mots qui ren­dent compte du syn­crétisme cul­turel et philosophique qui irrigue l’œuvre de Giuseppe Conte :

J’étais pos­sédé par l’énergie implaca­ble du chant, du recom­mence­ment, de la décou­verte, des sym­bol­es. Tout m’apparaissait comme la métaphore de quelque chose d’autre, à l’infini. Je décou­vrais que l’archétype éter­nel de la ville était pour moi Por­to Mau­r­izio, la petite cité lig­ure toute escarpée et héris­sée de clochers, demeures et jardins par­mi lesquels j’étais né et où j’avais gran­di et je la retrou­vais tan­dis que j’admirais les for­ti­fi­ca­tions de Mycènes et de Tiryn­the ou bien je m’extasiais de voir les sur­faces miroi­tantes des grat­te-ciels de Man­hat­tan se dis­soudre en fan­tas­magories de lumières, de fleurs, de feux sous la pres­sion du couchant. 

À par­tir de 1980, créa­tion romanesque et créa­tion poé­tique vont de pair. Pri­mav­era incen­di­a­ta, son pre­mier roman, voit le jour chez Fel­trinel­li cette année-là. De 1983 date la pub­li­ca­tion de L’Océan et l’Enfant dont Ita­lo Calvi­no souligne l’importance quant aux nou­velles voies poé­tiques que l’œuvre explore.

Com­ment situer sur une carte des antécé­dents et des ten­dances la présence de ce poète que l’on dirait orgueilleuse­ment soli­taire et hors du temps ? » Quant à Jean-Bap­tiste Para, grand admi­ra­teur de l’œuvre de Giuseppe Con­te, il souligne dans son intro­duc­tion à Vil­la Han­bury & autres poèmes que la poésie du poète lig­ure « accueille en elle des fig­ures du mythe, comme si les puis­sances numineuses des Grecs, des Celtes ou des Aztèques étaient des feux que les siè­cles avaient mal éteints. 

Plongée dans la lec­ture de Ter­res du Mythe, je perçois comme une évi­dence la simil­i­tude qui existe entre la fig­ure du poète et le saumon d’Irlande dont il décou­vre les rit­uels à Gal­way. Quel lien le saumon d’Irlande, « ani­mal clé de la sci­ence sacrée de l’âme », peut-il avoir avec le poète ? Tout comme les saumons de Gal­way remon­tant le cours du fleuve Cor­rib jusqu’à sa source afin de renouer avec le principe de leur exis­tence, le poète remonte le cours de la Voie de la con­nais­sance ouverte par le mythe. Et d’aller ain­si à la ren­con­tre du Chaos dans lequel s’origine le monde.

À la fas­ci­na­tion éprou­vée en Irlande (1981) devant « les murailles du château de Dun Aen­gus » vient s’ajouter la fas­ci­na­tion exer­cée sur le poète par les aligne­ments de Carnac. Laque­lle ranime et aug­mente les sou­venirs des îles d’Aran. C’est peut-être son long séjour en Bre­tagne – de 1987 à 1989, Giuseppe Con­te vit et tra­vaille à Saint-Nazaire à la Mai­son des Écrivains – qui inspir­era au poète quelques années plus tard, l’écriture du roman Le Troisième Offici­er (2002). Roman qui se déroule dans un pre­mier temps sur un voilier.

Ma lec­ture dans Ter­res du Mythe du chapitre pre­mier con­sacré à l’Irlande, me le con­firme. Lors d’une ran­don­née dans le Mor­bi­han (« petite mer » en bre­ton), Giuseppe Con­te décou­vre les sites mégalithiques de Le Ménec et de Ker­mario, qui font par­tie des fameux aligne­ments de Carnac.

 Onze rangées de pier­res alignées à perte de vue sur un ter­rain par­faite­ment plat qu’on dirait labouré par des dents de drag­on, selon une absurde et pré­cise géométrie » … « Le secret de cette forêt géométrique a sûre­ment un rap­port avec le soleil. Chaque aligne­ment délim­i­tait peut-être le tracé de pistes mag­iques qui le guidait peut-être dans sa course, pour que du lever au couch­er, il ne s’égare pas. 

L’écrivain se sou­vien­dra sans doute de ce moment lorsqu’il rédi­g­era le chapitre pre­mier du Troisième Offici­er. Voici ce que dit le nar­ra­teur, Yann Ker­guen­nec, quelques heures avent d’embarquer sur le Sainte-Anne.

J’étais par­ti de mon vil­lage proche de Carnac, bien décidé à trou­ver du tra­vail en ville, avec un bal­lu­chon que je por­tais sur l’épaule– je ne me rap­pelle pas ce qu’il y avait dedans, c’était ma mère qui l’avait pré­paré. Je me prom­e­nais sans but, en atten­dant, et la ville me parais­sait beau­coup plus grande que je ne l’avais imag­inée ; la cathé­drale était très haute, bien autre chose que les pier­res alignées de Carnac, celles qui devi­en­nent petit à petit plus hautes et plus gross­es, et qui m’avaient déjà don­né l’impression de se ten­dre vers le ciel avec la pré­ten­tion, peut-être, de le rejoin­dre et d’aller touch­er le soleil. 

Roman d’aventures mar­itimes et roman de for­ma­tion, Le Troisième Offici­er est aus­si un roman d’idées qui se déroule sur fond de vérité his­torique. Quelle que soit la forme que prend la nar­ra­tion et où que se déroule l’action, sur mer et sur terre, l’idée majeure qui relie les trois par­ties du réc­it est celle de la lib­erté. Lut­ter con­tre les injus­tices, lut­ter con­tre l’esclavage, lut­ter pour que puisse advenir la lib­erté, telle est la quête pour­suiv­ie par Giuseppe Con­te dans ce roman qui oppose en com­bat per­ma­nent le Bien et le Mal.

Rien de tel en effet que le huis clos d’un voili­er pour voir se pro­fil­er le spec­tre des mutiner­ies ; rien de tel pour des naufragés que la décou­verte d’une bande de terre pour inven­ter une utopie dont les con­tours s’effondreront sous les coups de butoir de la réalité.

Giuseppe Con­te remet la nar­ra­tion de son réc­it entre les mains de Yann Ker­guen­nec. Un demi-siè­cle s’est écoulé, qui sépare le petit paysan bre­ton – qui embar­que à Nantes à bord du Sainte-Anne à la veille de la Révo­lu­tion, un 3 mai 1789 – du maître-char­p­en­tier adulte qui entre­prend son réc­it dans une France sur le point de se soulever :

aujourd’hui 24 févri­er 1848, où j’entends hurler et tir­er dans les rues, et Dieu sait ce qui peut arriv­er… Elle renaît, la lib­erté et jamais aucun aspi­rant tyran ne réus­sira à l’ensevelir

Le roman est une longue rétro­spec­tive nar­ra­tive. Il s’ouvre sur un pro­logue en italiques. Yann Ker­guen­nec brosse à grands traits l’aventure qu’il lui a été don­né de vivre au cours de sa vie. Il con­clut cet incip­it par ces mots : « Je ne suis pas le per­son­nage cen­tral de cette his­toire. Ce n’est pas mon his­toire que je veux vous raconter. »

« La République Libre d’Aldébaran » tombe dans l’anarchie avant d’être anéantie dans le sang.

S’il est vrai que le mot de lib­erté est dans toutes les bouch­es, il est par­fois bon de « sig­naler que la nature humaine, par sot­tise et cru­auté, peut trans­former la lib­erté en crime et en infamie. »

Lib­er­taire et utopiste dans ses romans, Giuseppe Con­te peut être défi­ni en poésie comme un anti­mod­erne. La rai­son de pareil posi­tion­nement se trou­ve explic­itée dans Manuele di poe­sia (1995). Car pour le poète lig­ure, « la dis­pari­tion de la poésie des sociétés occi­den­tales ne témoigne pas tant d’une crise de la poésie que d’une patholo­gie de ces sociétés mêmes. »

Vis­cérale­ment attaché à la pen­sée mythique, Giuseppe Con­te n’a d’autre con­cep­tion poé­tique que de com­mercer avec les Mus­es. Elles lui inspirent une poésie éminem­ment lyrique. En témoignent ces quelques vers, choi­sis dans le dernier qua­train du poème « Fidél­ité à la mer » :

 Apporte-moi les chants, ô mer, fais que je

Trou­ve tes daims, tes pommes d’argent

Les touffes de bruyère sous le vent

L’abri de lune de ton dieu, Manannan

Mac Lir. 

In L’Océan et l’Enfant, Tra­duc­tion de Jean-Bap­tiste Para, Arcane 17, 1989, p.153

Présentation de l’auteur

Giuseppe Conte

Né en 1945 à Por­to Mau­r­izio en Lig­urie, et vivant désor­mais à Impe­ria, Giuseppe Con­te, pas­sion­né de voy­age et de mytholo­gie est poète, romanci­er, essay­iste et tra­duc­teur. Il a fait paraître en ital­ien des œuvres de William Blake, P.B Shel­ley, D.H Lawrence et Walt Whitman . 

Pas­sion­né de voy­age et de mytholo­gie, il est l’un des fon­da­teurs du mytho-mytho­­mod­­ernisme, mou­ve­ment créé en en 1995.

Après un doc­tor­at d’esthétique, en 1968, il pub­lie, en 1972, un essai cri­tique con­sacré à la métaphore baroque (La metafo­ra baroc­ca: sag­gio sulle poet­iche del Sei­cen­to, Milano, Mur­sia, 1972).

Ses pre­miers textes poé­tiques sont pub­liés en 1978 dans l’anthologie La Paro­la innamora­ta.

En 2006, il a rem­porté le Prix Viareg­gio, sec­tion poésie, pour Ferite e rifior­i­t­ure (Mon­dadori) et, en 2008, le Prix Stre­sa pour L’adul­tera.

 

L’Ultimo aprile bian­co (poésie), Milano, Soci­età di poe­sia per inizia­ti­va del­l’ed­i­tore Guan­da, 1979
Un chant pour des résur­rec­tions songées, tra­duc­tion de Jean-Pierre Faye, Change n° 39 « L’Italie changée », mars 1980
L’Oceano e il Ragaz­zo, Riz­zoli, 1983 ; L’Océan et l’En­fant (poésie), tra­duc­tion française de Jean-Bap­tiste Para, Arcane 17, Saint-Nazaire, 1989. Pré­face d’Italo Calvi­no. Réédité par Jacques Bré­mond, 30210 Remoulins, 2002. Prix Nel­ly Sachs pour la meilleure tra­duc­tion de poésie de l’an­née (1989)
Le Sta­gioni (poésie), Milan, Riz­zoli, 1988 (Les Saisons, tra­duc­tion col­lec­tive de l’italien, relue, com­plétée et pré­facée par Jean-Bap­tiste Para, édi­tions Roy­au­mont, Col­lec­tion Les Cahiers de Roy­au­mont, Asnières-sur-Oise, 1989)
Le Man­u­scrit de Saint-Nazaire (réc­its), édi­tion bilingue, tra­duc­tion de Jean-Bap­tiste Para, en appen­dice : entre­tien de Giuseppe Con­te avec Bernard Bre­ton­nière, Saint-Nazaire, M.E.E.T., Arcane 17, 1989 (cet ouvrage n’est plus disponible)
Dial­o­go del poeta e del mes­sag­gero (poésie), Milano, Arnol­do Mon­dadori Edi­tore, “Il Nuo­vo Spec­chio”, Milano, 1992
Ter­res du Mythe (essai) [Terre del mito, Arnol­do Mon­dadori Edi­tore, Milano, 1991 ; nuo­va edi­zione ampli­a­ta, Lon­gane­si, Milano, 2009], tra­duc­tion de Nathalie Cam­podon­ico, Saint-Nazaire, Arcane 17, 1994
Le Roi Arthur et le sans-logis (théâtre), tra­duc­tion de Jean-Yves Mas­son, entre­tien de Giuseppe Con­te avec Bernard Bre­ton­nière, Saint-Nazaire, M.E.E.T., 1995 (cet ouvrage n’est plus disponible)
Vil­la Han­bury & autres poèmes (antholo­gie), tra­duc­tion de Jean-Bap­tiste Para, L’Escam­pette, Bor­deaux, 2002. Cette antholo­gie com­prend des extraits de L’Océan et l’enfant, Les Saisons, Dia­logue du poète et du mes­sager, Chants de Yusuf Abdel Nur, Nou­veaux Chants. Mal­heureuse­ment, cette édi­tion ne com­prend pas le texte orig­i­nal en italien.
Ferite e rifior­i­t­ure, Mon­dadori, Col­lana Lo Spec­chio, Milano, 2006. Pre­mio Viareg­gio Poe­sia 2006
Le Troisième Offici­er (roman) [Il ter­zo uffi­ciale, Lon­gane­si, Milano, 1997 ; poi TEA, Milano, 1999], édi­tions Lau­rence Teper (édi­tions de Cor­levour), avril 2007. Traduit de l’italien par Monique Baccelli
La Femme adultère [L’adul­tera, Lon­gane­si, Milano, 2008], édi­tions Lau­rence Teper (édi­tions de Cor­levour), 2009. Traduit de l’i­tal­ien par Monique Bac­cel­li. Pre­mio Stre­sa. Pre­mio Man­zoni du meilleur roman his­torique 2008.
L’homme qui voulait tuer Shel­ley [La case delle onde, Milano, Lon­gane­si, Col­lana La Gaja scien­za, 2005], roman, édi­tions Phébus, 2008. Traduit de l’italien par Frédéric Klein.
Poe­sie 1983–2015, Oscar Mon­dadori, Oscar poe­sia, 2015. Intro­duzione di Gior­gio Ficara. Nota biografi­ca e bib­li­ografia a cura di Giu­lia Ricca.
Non finirò di scri­vere sul mare, Mon­dadori, Col­lana Lo Spec­chio, 2019

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Angèle Paoli

Angèle Paoli est née à Bas­tia. Elle a enseigné pen­dant de nom­breuses années la lit­téra­ture française et l’italien. Elle vit actuelle­ment dans un vil­lage du Cap Corse, d’où elle ani­me la revue numérique de poésie & de cri­tique Ter­res de femmes, créée en décem­bre 2004 avec l’éditeur Yves Thomas et le pho­tographe et archi­tecte Guidu Antoni­et­ti di Cinar­ca. Elle a pub­lié de nom­breux ouvrages, mais aus­si des poèmes et/ou des arti­cles dans les revues Pas, Faire-Part, Poez­ibao, Fran­copo­lis, Europe, Siè­cle 21, La Revue des Archers, NU(e), Semi­cer­chio, Thau­ma, Les Car­nets d’Eucharis, Dip­tYque nos 1, 2 et 3, Le Quai des Let­tres, Décharge, Mou­vances, PLS (Place de la Sor­bonne), Recours au poème, Diérèse, Terre à ciel, Paysages écrits, Sec­ousse, Sar­razine, Mange Monde, Bac­cha­nales, Le Pan poé­tique des Mus­es, Souf­fles, Ce Qui Reste, …  Lau­réate du Prix européen de la cri­tique poé­tique fran­coph­o­ne Aris­tote 2013, attribué par le Céna­cle européen fran­coph­o­ne de Poésie, Art et Lit­téra­ture. Mem­bre du jury du Prix de poésie Léon-Gabriel Gros (revue Phœnix) pour l’an­née 2013. Invitée en tant que poète au 17e Fes­ti­val de poésie «Voix de la Méditer­ranée» de Lodève (juil­let 2014). Mem­bre du comité de rédac­tion des revues Sar­razine et Les Car­nets d’Eucharis. Poète invitée de «Ritrat­ti di Poe­sia — Fon­dazione Roma» (févri­er 2016).  Bib­li­ogra­phie :  ▪ Noir écrin, A Fior di Car­ta, Bar­ret­tali (Haute-Corse), 2007  ▪ Man­far­inu, l’âne de Noël, A Fior di Car­ta, Bar­ret­tali (Haute-Corse), 2007  ▪ A l’aplomb du mur blanc, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, 2008 ▪ Lal­la ou le chant des sables, réc­it-poème, édi­tions Ter­res de femmes, Canari (Haute-Corse), 2008. Pré­face de Cécile Oumhani  ▪ Corps y es-tu ?, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, mai 2009  ▪ Le Lion des Abruzzes, réc­it-poème, édi­tions Cousu Main, Avi­gnon, décem­bre 2009. Pho­togra­phies de Guidu Antoni­et­ti di Cinar­ca  ▪ Car­nets de marche, édi­tions du Petit Pois, Béziers, juil­let 2010  ▪ Camaïeux, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, sep­tem­bre 2010  ▪ Soli­tude des seuils, livre d’artiste, gravure de Marc Pessin sur un dessin de Patrick Navaï, édi­tions Le Verbe et L’Em­preinte [Marc Pessin], Saint-Lau­rent-du-Pont, octo­bre 2011  ▪ La Figue, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Dom et Jean Paul Ruiz, avril 2012. Pré­face de Denise Le Dan­tec  ▪ Soli­tude des seuils, Colon­na Édi­tion, 20167 Ala­ta, juin 2012. Lim­i­naire de Jean-Louis Gio­van­noni  ▪ De l’autre côté, édi­tions du Petit Pois, Béziers, novem­bre 2013  ▪ La Mon­tagne couron­née, édi­tions La Porte, Laon, mai 2014  ▪ Une fenêtre sur la mer/Anthologie de la poésie corse actuelle coor­don­née par Angèle Paoli (antholo­gie bilingue corse/français), Recours au poème édi­teurs, décem­bre 2014  ▪ Les Feuil­lets de la Mino­tau­re, Revue Ter­res de femmes | édi­tions de Cor­levour, col­lec­tion Poésie, avril 2015  ▪ l’autre côté, livre de verre et papi­er, réal­isé par Lô (Lau­rence Bour­geois) en 4 exem­plaires au pays de Pézenas, juin 2015  ▪ Tra­mon­ti, édi­tions Hen­ry, Col­lec­tion La main aux poètes, sep­tem­bre 2015  ▪ L’Isula, édi­tions Imprévues, Col­lec­tion Accordéons, édi­tion numérotée, novem­bre 2015 ▪ Ital­ies Fab­u­lae, réc­its et nou­velles, édi­tions Al Man­ar, juin 2017. Post­face d’Is­abelle Lévesque ▪ Ter­res de femmes | Terre di donne, 12 poètes cors­es, édi­tion bilingue coor­don­née par Angèle Paoli, édi­tions des Lisières, Col­lec­tion Hêtraie (voix poé­tiques féminines bilingues), juil­let 2017 ▪ Artemisia allo spec­chio, Vita Acti­va Edi­to­ria, Col­lana Trame, Tri­este, juin 2018 Ouvrages en col­lab­o­ra­tion :  ▪ Philippe Jam­bert (pho­tos) et Angèle Paoli (textes), Aux portes de l’île, Edi­tions Galéa, juil­let 2011  ▪ Angèle Paoli et Paul-François Paoli, Les Romans de la Corse,éditions du Rocher, juin 2012  ▪ Antholo­gie Pas d’ici, pas d’ailleurs (antholo­gie fran­coph­o­ne de voix féminines contemporaines)(poèmes réu­nis par Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tour­ni­aire — en parte­nar­i­at avec la revue Ter­res de femmes), édi­tions Voix d’encre, juil­let 2012.  ▪ Philippe Jam­bert (pho­tos) et Angèle Paoli (textes), Fontaines de Corse, Edi­tions Galéa, juin 2014.  ▪ Angèle Paoli (texte) & David Hébert (dessins), Corse, édi­tions des Van­neaux, Col­lec­tion Car­nets nomades, juin 2018 ▪ Angèle Paoli & Stéphan Causse, Ren­dez-vous à l’arbre bruyère, édi­tions Al Man­ar, col­lec­tion Poésie. Aquarelles de Car­o­line François-Rubi­no, juin 2018 ▪ Angèle Paoli & Maria Desmée, Dans le jardin des sim­ples, Les Cahiers du Museur, Col­lec­tion « À Côté », dirigée par Alain Freixe, 2018. Tra­duc­tions :  ▪ Luigia Sor­renti­no, Olimpia/Olympia, Inter­lin­ea edi­zioni, Novara, 2013 | Recours au poème édi­tions, 2015  ▪ Luigia Sor­renti­no, Figu­ra d’acqua/Figure de l’eau, aquarelles de Car­o­line François-Rubi­no (à paraître en juin 2017 aux édi­tions Al Man­ar)  Préfaces/postfaces :  ▪ Pré­face de : Stéphane Guiraud, Le Cap Corse, Ghi­ro édi­tion, févri­er 2015  ▪ Pré­face de : Mar­tine-Gabrielle Konors­ki, Une lumière s’accorde, édi­tions Le Nou­v­el Athanor, Col­lec­tion Ivoire, 2016 ▪ « Dans la ruche ouverte du poème, la parole tra­ver­sière », post­face de : Sylvie Fab­re G., La Mai­son sans vit­res, La Passe du vent éd. (à paraître au print­emps 2017) 

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