Claude Vigée est né à Bischwiller dans Bas-Rhin le 3 janvier 1921. Il est issu d’une famille juive établie en Alsace depuis plus de trois siècles. Son enfance se passe dans le Rhin. Dans les années suivant la première guerre mondiale, on y parlait surtout le dialecte alsacien.
Ayant terminé ses études secondaires, il est expulsé d’Alsace avec tous les siens à la suite de l’occupation nazie. Etudiant en médecine, il participe à l’organisation de la résistance juive à Toulouse contre l’occupation hitlérienne et le gouvernement de Vichy, d’octobre 1940 à fin 1942. Il publie ses premiers vers dans la revue résistante Poésie 42, chez Pierre Seghers, à Villeneuve-lès-Avignon.
Réfugié aux Etats-Unis au début de 1943, il s’y marie après la guerre avec sa cousine Evelyne, et y termine son doctorat en langues et littératures romanes en 1947.
Il enseigne la littérature française à l’Ohio State University, à Wellesley College, puis à l’Université Brandeis, près de Boston. C’est là que grandissent ses enfants, Claudine et Daniel, nés en 1948 et 1953.
En 1950, il publie son premier livre de poèmes, La lutte avec l’ange, à Paris, En 1954 paraît La corne du Grand pardon (Pierre Seghers), en 1957 L’été indien, accepté chez Gallimard par Albert Camus, puis, en 1962, au Mercure de France, Le poème du retour.
Arrivé en Israël durant l’été 1960, il est nommé professeur de littérature française et comparée à l’Université hébraïque de Jérusalem, où il enseigne jusqu’à sa retraite, en 1983.
Les poèmes écrits de 1939 à 1971 sont réunis et paraissent en 1972 sous le titre Le soleil sous la mer, chez Flammarion. En 2001, Claude et Evy Vigée reviennent à Paris.
Claude Vigée est décédé en son domicile parisien le 2 octobre 2020, à l’âge de 99 ans.
Il a reçu plusieurs prix littéraires français et étrangers :
- Prix international Jacob-Burckhardt (Suisse, 1977),
- Prix Fémina Vacaresco pour la Critique (1979),
- Prix Johann-Peter Habel (R.F.A. 1984),
- Grand prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres de France (Paris 1987),
- Prix de la Fondation du Judaïsme français (1994),
- Grand prix de Poésie de l’Académie française (1996),
- Prix de Littérature européenne de la Fondation Würth (2002),
- Prix de l’Amitié judéo-chrétienne (octobre2006),
- A la suite de la parution de Mon heure sur la terre — Poésies complètes 1936–2007, la Bourse Goncourt de la Poésie pour l’année 2008 a été attribuée à C. Vigée pour l’ensemble de son oeuvre. Elle lui a été remise le 13 janvier 2009.
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