Fawzia Zouari

2023-09-03T10:59:58+02:00

Fawsia Zouari naît à Dah­mani, à une trentaine de kilo­mètres au sud-est du Kef, au sud-ouest de Tunis, au sein d’une fratrie de six sœurs et qua­tre frères. Son père est un cheikh, pro­prié­taire ter­rien et juge de paix. Elle est la pre­mière des filles à ne pas être mar­iée ado­les­cente et à pou­voir men­er des études. En 1974, elle obtient son bac­calau­réat, puis pour­suit ses études à la fac­ulté de Tunis.

En sep­tem­bre 1979, elle s’in­stalle à Paris pour son doc­tor­at en lit­téra­ture française et com­parée de l’u­ni­ver­sité Sorbonne-Nouvelle.

Elle tra­vaille durant dix ans à l’In­sti­tut du monde arabe — à dif­férents postes dont celui de rédac­trice du mag­a­zine Qan­tara — avant de devenir jour­nal­iste à l’heb­do­madaire Jeune Afrique en 1996.

La Car­a­vane des chimères, pub­lié en 1989 et qui reprend le sujet de sa thèse, est con­sacré au par­cours de Valen­tine de Saint-Point, petite-nièce d’Alphonse de Lamar­tine, égérie du futur­isme, qui a voulu réc­on­cili­er l’Ori­ent et l’Oc­ci­dent, et s’est instal­lée au Caire après s’être con­ver­tie à l’is­lam. Ses ouvrages suiv­ants évo­quent, pour la plu­part, la femme maghrébine instal­lée en Europe occi­den­tale. Ce pays dont je meurs, pub­lié en 1999 et inspiré d’un fait divers, racon­te de façon romancée la vie de deux filles d’ou­vri­er algérien, dérac­inées aus­si mal à l’aise dans leur société d’o­rig­ine que dans leur pays d’ac­cueil. La Retournée, roman pub­lié en 2002, narre sur un ton ironique la vie d’une intel­lectuelle tunisi­enne vivant en France et qui ne pour­rait plus retourn­er dans son vil­lage natal. Elle imbrique dans ce réc­it des ter­mes arabo-berbères, sans équiv­a­lent séman­tique exact en français ; cet ouvrage est réédité en ver­sion de poche en 2006. La même année paraît La Deux­ième épouse, met­tant en scène trois femmes maghrébines fréquen­tées simul­tané­ment par le même homme, et inspiré là encore d’un fait divers.

Le , elle reçoit le prix des cinq con­ti­nents de la fran­coph­o­nie, pour son livre Le Corps de ma mère. Elle avait déjà reçu une men­tion spé­ciale dans le cadre de ce prix en 2003, pour le roman La Retournée. La Deux­ième Épouse se voit décern­er en 2007 le Comar d’or, prin­ci­pale dis­tinc­tion lit­téraire en Tunisie.

© Crédits pho­tos Bruno Klein.

Bib­li­ogra­phie 

En allemand

  • Das Land, in dem ich sterbe : die wahre Geschichte mein­er Schwest­er, Berlin, Ull­stein Taschen­buchvlg, , 169 p.

En français

  • La Car­a­vane des chimères, Paris, Édi­tions de l’O­livi­er Orban, , 345 p.
  • Ce pays dont je meurs, Paris, Ram­say, , 189 p. 
  • La Retournée, Paris, Ram­say, , 320 p. 
  • Le Voile islamique : his­toire et actu­al­ité, du Coran à l’af­faire du foulard, Lau­sanne, Édi­tions Favre, , 196 p. 
  • Pour en finir avec Shahrazad, Tunis, Cérès, , 137 p. 
  • Ce voile qui déchire la France, Paris, Ram­say, , 268 p. 
  • La Deux­ième épouse, Paris, Ram­say, , 321 p. 
  • Pour un fémin­isme méditer­ranéen, Paris, L’Har­mat­tan, , 102 p. 
  • Je ne suis pas Diam’s, Paris, Édi­tions Stock, , 158 p. 
  • J’ai épousé un Français, Paris, Édi­tions du Rocher,
  • Le Corps de ma mère : réc­it, Paris, Édi­tions Joëlle Los­feld, , 231 p. 
  • Douze musul­mans par­lent de Jésus, Paris, Desclée de Brouw­er, , 161 p. 
  • J’avais tant de choses à dire encore : entre­tiens avec Fawzia Zouari, Paris, Desclée de Brouw­er, , 124 p.
    Entre­tiens avec Malek Chebel

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Autres lec­tures

Rencontre avec Fawzia Zouari : Écrire par dessus les frontières

Ecrivains et jour­nal­iste Fran­co-tunisi­enne, Fawzia Zouari est l’au­teure de nom­breux romans et réc­its dont Le Corps de ma mère (Joëlle Los­feld, 2016), Gal­li­mard, Folio, 2018, qui a obtenu le prix de la Fran­coph­o­nie. Elle […]

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