François M. est né et a grandi en Rimbaldie. Il a fondé en 2007 le concept/collectif polymorphe et protéiforme Poésie is not dead , qui se veut être un rhizome entre la poésie et les autres arts, qu’on pourrait dénommer MétaPoésie. Ce concept et collectif sont influencés par les mouvements et les poètes des “poésies expérimentales”(poésie sonore, poésie action, poésie visuelle, poésie-performance et poésie numérique), ainsi que des mouvements d’avant-garde : dadaïsme, lettrisme, situationnisme et Fluxus.
L’essence des actions entreprises par Poésie is not dead est de « dé-livrer » le poème des espaces institutionnels et/ou alternatifs où il est généralement « enfermé » (rayons des bibliothèques, musées, squats, librairies, etc.) à l’attention souvent d’un public « averti ». Il tente de vaporiser, de percoler et de polliniser le poème dans l’espace public via différents médiums (installations éphémères et pérennes : bancs-poèmes et chaises-poèmes au jardin du Palais Royal par exemple, lectures-performances de poètes sonores et de musiciens expérimentaux dans la rue, road-trips de poésie-action avec la Rimbaumobile, etc.). Ce collectif est intervenu principalement en Europe et en Amérique du Nord.
Poésie is not dead s’inscrit dans la continuité du poète Bernard Heidsieck pour qui :
« A quoi bon le poème, tout court, s’il ne contribue pas tant soit peu (…) à oxygéner, brûler, irradier, ce qu’il touche ou doit toucher et tente d’atteindre ? », « ce n’est pas le public habituel de la poésie avec ses applaudissements de politesse », que Poésie is not dead souhaite atteindre mais faire réagir « un auditoire non averti, non préparé. C’est ainsi, dans cette situation de risque et de fraîcheur, en fait, que la poésie, toujours, devrait se communiquer. Funambule et présente, malgré tout ! »
La position poétique de Poésie is not dead s’inscrit dans les courants de “l’art pour tous” développé par les artistes Gilbert and George et du “théâtre élitaire pour tous” d’Antoine Vitez
La problématique de Poésie is not dead est alors de : comment créer, diffuser et donner accès à la poésie, qui plus est de la poésie contemporaine, dans l’espace public pour un auditoire non initié ? Comment tenter d’y arriver dans un espace urbain saturé de technologies visant à capter notre attention et rythmé par des flux quotidiens chronométrés et répétitifs ?
Cette démarche de « contre-flux » s’inscrit dans la dérive situationniste telle que Guy Debord la conçoit. Susciter un regroupement, un agencement, un ralliement des passants, qui soient une incision, une distorsion, une rupture et in fine une parenthèse poétique dans leurs courses routinières.
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