François M.

2023-01-02T17:44:50+01:00

François M. est né et a gran­di en Rim­baldie. Il a fondé en 2007 le concept/collectif poly­mor­phe et pro­téi­forme Poésie is not dead , qui se veut être un rhi­zome entre la poésie et les autres arts, qu’on pour­rait dénom­mer MétaPoésie. Ce con­cept et col­lec­tif sont influ­encés par les mou­ve­ments et les poètes des “poésies expérimentales”(poésie sonore, poésie action, poésie visuelle, poésie-per­for­mance et poésie numérique), ain­si que des mou­ve­ments d’avant-garde :  dadaïsme, let­trisme, sit­u­a­tion­nisme et Fluxus.

L’essence des actions entre­pris­es par Poésie is not dead est de « dé-livr­er » le poème des espaces insti­tu­tion­nels et/ou alter­nat­ifs où il est générale­ment « enfer­mé » (rayons des bib­lio­thèques, musées, squats, librairies, etc.) à l’attention sou­vent d’un pub­lic « aver­ti ». Il tente de vapor­is­er, de per­col­er et de pollinis­er le poème dans l’espace pub­lic via dif­férents médi­ums (instal­la­tions éphémères et pérennes : bancs-poèmes et chais­es-poèmes au jardin du Palais Roy­al par exem­ple, lec­tures-per­for­mances de poètes sonores et de musi­ciens expéri­men­taux dans la rue, road-trips de poésie-action avec la Rim­bau­mo­bile, etc.).  Ce col­lec­tif est inter­venu prin­ci­pale­ment en Europe et en Amérique du Nord.

Poésie is not dead s’in­scrit dans la con­ti­nu­ité du poète Bernard Hei­d­sieck pour qui :

« A quoi bon le poème, tout court, s’il ne con­tribue pas tant soit peu (…) à oxygén­er, brûler, irradier, ce qu’il touche ou doit touch­er et tente d’atteindre ? », « ce n’est pas le pub­lic habituel de la poésie avec ses applaud­isse­ments de politesse », que Poésie is not dead souhaite attein­dre mais faire réa­gir « un audi­toire non aver­ti, non pré­paré. C’est ain­si, dans cette sit­u­a­tion de risque et de fraîcheur, en fait, que la poésie, tou­jours, devrait se com­mu­ni­quer. Funam­bule et présente, mal­gré tout ! »

La posi­tion poé­tique de Poésie is not dead s’in­scrit dans les courants de “l’art pour tous” dévelop­pé par les artistes Gilbert and George et du “théâtre éli­taire pour tous” d’An­toine Vitez

La prob­lé­ma­tique de Poésie is not dead est alors de : com­ment créer, dif­fuser et don­ner accès à la poésie, qui plus est de la poésie con­tem­po­raine, dans l’espace pub­lic pour un audi­toire non ini­tié ? Com­ment ten­ter d’y arriv­er dans un espace urbain sat­uré de tech­nolo­gies visant à capter notre atten­tion et ryth­mé par des flux quo­ti­di­ens chronométrés et répétitifs ?

Cette démarche de « con­tre-flux » s’inscrit dans la dérive sit­u­a­tion­niste telle que Guy Debord la conçoit. Sus­citer un regroupe­ment, un agence­ment, un ral­liement des pas­sants, qui soient une inci­sion, une dis­tor­sion, une rup­ture et in fine une par­en­thèse poé­tique dans leurs cours­es routinières.

© Crédits pho­tos (sup­primer si inutile)

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