Giuseppe Penone

2023-04-20T11:24:42+02:00

L’artiste con­tem­po­rain ital­ien Giuseppe Penone naît à Gares­sio (province de Cuneo) le 3 avril 1947.

Son œuvre est mar­quée par l’emploi de matéri­aux comme le bois, le mar­bre, la résine végé­tale, le bronze ou la graphite. Dès 1966 Giuseppe Penone débute une série d’in­ter­ven­tions sur les arbres inti­t­ulée “Alpi marit­times”. Il est asso­cié au mou­ve­ment de l’Arte Povera, qui décrit une atti­tude (plutôt qu’un mou­ve­ment à part entière) qui prône — dès la fin des années 60 — le retour de l’art à l’essen­tiel en engageant notam­ment une réflex­ion sur la rela­tion entre nature et culture.

© Crédits pho­tos (sup­primer si inutile)

Bib­li­ogra­phie

  • 1968 : Alpi Marit­time — L’al­bero ricorderà il con­tat­to [Alpes-Mar­itimes — L’ar­bre se sou­vien­dra du con­tact]. Doc­u­men­ta­tion pho­tographique de l’ac­tion (l’artiste enserre à bras le corps un tronc sur fond de neige. Le con­tour de son corps a été tracé par une tige de fer clouée dans l’écorce.)
  • 1968-après 1969 : Alpi Marit­time — Con­tin­uerà a crescere tranne che in quel pun­to [Alpes-Mar­itimes — Il pour­suiv­ra sa crois­sance sauf en ce point]. Doc­u­ment pho­tographique de l’ac­tion. (L’artiste empoigne un jeune tronc. Il répète ce geste avec une main de fer forgé. Dans les ver­sions suiv­antes : avec un bronze pro­duit par le moulage de sa main. Le métal est « absorbé » par l’arbre.)
  • 1969-après 1970 : Alberi [Arbres]. Poutres décor­tiquées suiv­ant un anneau de crois­sance qui met­tent en lumière, chaque fois, un jeune tronc avec le départ de ses branches.
  • 1970-après 1971 : Roves­cia­re i pro­pri occhi [Retourn­er ses pro­pres yeux]. Pho­togra­phie doc­u­men­tant l’ac­tion: lentilles de contact-miroirs.
  • 1974-après 1975 : Pres­sione [Pres­sion]. Fusain sur mur, dimen­sions déter­minées par l’e­space de l’in­stal­la­tion. (Repro­duc­tion mon­u­men­tale par l’artiste d’un détail de sa peau.
  • 1977 : Patate [Pommes de terre]. Empreintes de frag­ments de son vis­age occupées par des pommes de terre lors de leur développe­ment, puis trans­férées dans le bronze doré et dis­posées dans un mon­ceau de pommes de terre, dimen­sions déter­minées par l’e­space de l’installation.
  • 1978 : Sof­fio [Souf­fle]. Ter­res cuites, de 72 à 158 cm de haut. Dans cette série Penone con­stru­it avec de l’argile un moulage de son corps, puis il monte au colom­bin une « urne », et y ajoute l’empreinte interne de sa bouche au som­met, comme en train de souf­fler.
  • 1998-après 1999 : Res­pi­rare l’om­bra [Respir­er l’om­bre] Cages métalliques con­tenant des feuilles (lau­ri­er, thé… selon les ver­sions), bronze doré à la feuille représen­tant l’ap­pareil res­pi­ra­toire de l’homme au moyen de « feuilles » , dimen­sions déter­minées par l’e­space de l’installation.
  • 1986 : Verde del bosco [Vert du bois]. Frot­tage de feuilles et couleurs végé­tales sur toile, 264 x 583 cm.
  • 1999 : L’al­bero delle vocali [L’Ar­bre des voyelles]. Moulage en bronze d’un chêne de 30 mètres de long, let­tres de bronze, plantations.
  • 2001 : Ele­vazione [Élé­va­tion]. Bronze, 4 aulnes et 1 hêtre. 9 x 5,50 x 5,60 m. Rot­ter­dam. Les cinq arbres, en gran­dis­sant, en arriveront à envelop­per le sup­port métallique de l’ar­bre de bronze. Les arbres vivants « porteront » alors l’ar­bre de métal par ses racines.
  • 2005 : Spine d’a­ca­cia — con­tat­to, mag­gio 2005 [Épines d’a­ca­cia — con­tact, ]. Toile, soie, épines d’a­ca­cia. 12 élé­ments de 100 x 120 cm : dim. totales : 300 x 480 cm. Chaque épine cor­re­spond à un point som­bre sur fond de soie blanche dans cette mon­u­men­tale représen­ta­tion des lèvres de l’artiste.
  • 2008-après 2008 : Sig­illo [Sceau]. Ver­sion de 2012 : mar­bre blanc de Car­rare, 54 élé­ments de 135 x 90 x 3 cm : soit 19,80 x 4,05 m. et un cylin­dre : D. 47,5 x L. 303 cm, instal­la­tion au Château de Ver­sailles en 2013.
  • 2009 : Propagazione, 2009 [Pro­poga­tion, 2009]En 2009, dans le cadre d’une com­mande publique, il a réal­isé pour la Chalcogra­phie du Lou­vre une gravure au ver­nis mou et à l’eau-forte inti­t­ulée Propagazione.
  • 2014 : Avvol­gere la ter­ra [Envelop­per la terre]. Qua­torze œuvres au mur : plaques d’a­lu­mini­um à la sur­face irrégulière et con­vexe, dimen­sions vari­ables (env. 40 x 50 x 10 cm) avec en leur cen­tre une terre cuite. Chaque fois, G. Penone a com­primé dans sa main une petite boule de terre qui a été cuite ensuite.
  • 2016 : Arbre à pierre, Dinard, vil­la Grey­stones, col­lec­tion François Pinault.

Expo­si­tions récentes

  • 1997 : Car­ré d’Art, Nîmes.
  • 2000 : « Epipha­nies », Cathé­drale d’Evry, Evry.
  • 2004 : Cen­tre Pompidou.
  • 2011 : « Des veines, au ciel, ouvertes », au Grand-Hornu.
  • 2012 : dOC­U­MEN­TA (13), à Cassel.
  • 2012 : « Inter­sect­ing Gaze », Gagosian Gallery, Londres.
  • 2013 : « Ideas of Stone », Madi­son Square Park, New York.
  • 2013 : Château de Versailles.
  • 2014 : Main Room, Arse­nal Con­tem­po­rary, Montreal.
  • 2014 : « Cir­cling », Gagosian Gallery, London.
  • 2014 : Install­ment 2: The Col­lec­tion, Fon­da­tion Louis Vuit­ton, Paris.
  • 2014 / 2015 : Musée de Grenoble.
  • 2015 : « Being the Riv­er, Repeat­ing the For­est », Nash­er Sculp­ture Cen­ter, Dallas.
  • 2015 : « New Skin », Aïshti Foun­da­tion, Beirut.
  • 2016 : « Leaves of Stone », Gagosian Gallery, Cen­tral, Hong Kong.
  • 2016 : « J’eus, J’aurai, Je n’ai », Galerie Mar­i­an Good­man, Paris.
  • 2017 : Palaz­zo del­la Civiltà Ital­iana, Rome.
  • 2018–19 : York­shire Sculp­ture Park.
  • 2022 : Cou­vent Sainte-Marie de La Tourette.
  • 2022–2023 : rétro­spec­tive d’œuvres don­nées au Cen­tre Pom­pi­dou.

    Dis­tinc­tions

    • 2001 : Prix Schock dans la caté­gorie Arts visuels.
    • 2010 : Chevalier de la Légion d'honneur Cheva­lier de la Légion d’honneur.
    • 2014 : Praemi­um Impe­ri­ale dans la caté­gorie Sculp­ture.
    • 2018 : Doc­tor­at hon­oris causa de l’U­ni­ver­sité Brown en Fine Arts.
    • 2022 : Mem­bre de l’A­cadémie des Beaux-Arts.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Giuseppe Penone, Respirer l’ombre

Respir­er l’om­bre se lit par cer­cles con­cen­triques, une strate en meut une autre et c’est l’ensem­ble du texte qui respire à mesure. À l’im­age du règne végé­tal auquel son tra­vail de sculp­teur prend […]

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