Paul Verlaine est un écrivain et poète français né le à Metz (Moselle).
Il publie son premier recueil, Poèmes saturniens, en 1866, à 22 ans. Il épouse en 1870 Mathilde Mauté. Le couple aura un enfant, Georges Verlaine. Sa vie est bouleversée quand il rencontre Arthur Rimbaud en . Leur vie amoureuse tumultueuse et errante en Angleterre et en Belgique débouche sur la scène violente où, à Bruxelles, Verlaine, d’un coup de revolver, blesse au poignet celui qu’il appelle son « époux infernal ». Jugé et condamné, il passe deux années en prison, où il écrit les recueils Sagesse (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889). Usé par l’alcool et la maladie, Verlaine meurt à 51 ans, le , d’une pneumonie aiguë.
Bibliographie
- Biblio-sonnets (1913)
Recueils érotiques
Verlaine a publié trois œuvres licencieuses « sous le manteau » afin de contourner la censure :
- Les Amies, scènes d’amour sapphique (1867), Auguste Poulet-Malassis, Paris.
- Femmes (1890), Kistemaeckers, Bruxelles (écrit entre 1888 et la parution du recueil.
- Hombres (1903), Albert Messein, Paris (écrit à l’hôpital en 1891).
Œuvres non recueillies
- Premiers vers (1858–1866) : La Mort [fragment d’une imitation des Petites Vieilles de Baudelaire], Crépitus, Imité de Catulle, Imité de Cicéron, Aspiration, Fadaises, Les Dieux, Charles le fou (fragment), Des Morts, À Don Quichotte, Un soir d’octobre, Torquato Tasso, L’Apollon de Pont-Audemer, Vers dorés.
- Œuvres en collaboration (1867–1869) : Qui veut des merveilles ?, revue de l’année 1867, en collaboration avec François Coppée (paru dans Le Hanneton dirigé par Eugène Vermersch, 7e année, no 1, ) ; Vaucochard et Fils Ier, opéra-bouffe en un acte (fragments), en collaboration avec Lucien Viotti, musique d’Emmanuel Chabrier (vers 1869).
- Poèmes contemporains des Poèmes saturniens et des Fêtes galantes (1866–1869) : « D’ailleurs en ce temps léthargique » (quatrain).
- Appendice à La Bonne Chanson (1869–1870) : Vieilles « bonnes chansons » : Vœu final, L’Écolière, À propos d’un mot naïf d’elle.
- Contribution à L’Album zutique (vers 1871–1872) : À Madame ***, Sur un poète moderne, Vieux Coppées (« Souvenir d’une enfance … » ; « Le sous-chef est absent … » ; « Bien souvent dédaigneux … »), Bouillons-Duval, « Offrant à Jésus-Christ… ».
- Poèmes contemporains de La Bonne Chanson et des Romances sans paroles (1870–1873) : Les Renards (1870), Retour de Naples (1871).
- Reliquat de Cellulairement et poèmes contemporains de Sagesse (1873–1878) : ΙΗΣΟΥΣ ΧΡΙΣΤΟΣ ΘΕΟΥ ΥΙΟΣ ΣΩΤΗΡ (1873), Faut hurler avec les loups ! (chansonnette écrite sous le pseudonyme de Pablo de Herlañes, chantée par Edmond Lepelletier au théâtre des Folies-Hainaut) ; « Les écrevisses ont mangé mon cœur » (Vieux Coppées, été 1873) ; Sur Jules Claretie (1874) ; « Dites, n’avez-vous pas », « Pour charmer tes ennuis », « Endiguons les ruisseaux » (Vieux Coppées, 1874) ; Autres Vieux Coppées : « Épris d’absinthe pure » (), « La sale bête ! » (hiver 1875–1876), « C’est pas injuss’ de s’voir » (1876), « Je renonce à Satan », « N. DE D. ! J’ai rien voyagé » (fin 1876), « Ah merde alors, j’aim’ mieux » (1877) ; Sur Rimbaud (Londres, 1876 ?), La Tentation de Saint-Antoine (1878).
- Poèmes contemporains de Parallèlement (1889) : En 17… (), Écrit entre Chambéry et Aix (1889), « Ça, c’est un richard qu’on emporte » (quatrain), « On m’a massé comme un jeune homme » (quatrain), Sur Raoul Ponchon (1889), Écrit en marge de « Wilhelm Meister »().
- Poèmes divers (1890–1896) : Éventail Directoire, « Vos yeux sont deux flambeaux » (), À Eugène Carrière (), Dédicace manuscrite à Vanier (1891), À Mademoiselle Sarah, Rotterdam (), Le Rouge, À Madame ***, « Plus d’infirmière », « J’fus un bel enfant bleu », Je suis un poète entre deux, Triolets (1893 ?), Le Charme du Vendredi Saint : « La Cathédrale est grise admirablement » (Paris, ) et « Le soleil fou de mars » (), Voyages (), Impression de printemps (), Demi-teintes (), Ex Imo(, hôpital Broussais), À Ph…, À ma femme (, Broussais), Cordialités : « Dans ce Paris] où l’on est voisin et si loin », « Deux colibris parisiens, deux cancaniers », Pour une fête, Pour les gens enterrés au Panthéon, « La Croix sans or du Panthéon » (1893), À Monsieur et Madame Tarlé (, Broussais), Contre la jalousie (, Broussais) : « La jalousie est multiforme », « D’ailleurs, la jalousie est bête », « Bah ! confiance ou jalousie ! », « Et pourquoi cet amour dont plus d’un sot s’étonne », Craintes (, Broussais), Visites(), Retraite (), Paris, À Mademoiselle Marthe (, Broussais), Conquistador (Londres, ), Souvenir du (Dieppe-Newhaven), Paul Verlaine’s Lecture at Barnad’s Inn (Londres, ), Oxford (), Traversée (Douvres-Calais, ), In the refreshment room (novembre ou ?), Bergerades, Morale, Hôpital, Lamento, Toast(), Féroce (), Tristia, Meloria, Optima, Pâques, Assomption, Prière, À Fernand Crance (), Pour une affiche du salon des « Cent » (), À Madame Marie M… (), Écrit sur un lvre de notes intimes (, hôpital Bichat), Quand même (, Bichat), Pour le Nouvel An, Acte de foi, À Célimène (), Pour E… (« Ô la femme éternellement »), Pour E… (« J’aime ton sourire »), Pour E… (« Quelle colère injuste et folle »), À Eugénie : « Ô toi, seule bonne entre toutes ces femmes », « Mais il te faut m’être si douce », Épilogue en manière d’adieux à la poésie « personnelle » (), Ægri Somnia (), Anniversaire (), Conseil (), Début d’un récit diabolique ( ?), Souvenirs d’hôpital : « La vie est si sotte vraiment », « D’ailleurs, l’hôpital est sain », Intermittences, Sites urbains, Clochi-clocha, En septembre (), Reçu (Mardi gras 1895), Distiques : « Bloy, Tailhade et Jean Moréas », « Ces faux chauves qui sont les plus beaux trios », « Richepin, Péladan et Catulle Mendès », Qui est beau, Impromptu, Monna Rosa, Mort ! () ; Vive le Roy ! () ; poèmes d’Arthur Symons traduits par Verlaine : Prélude aux « London Nights », Aux Ambassadeurs, Prière à saint Antoine de Padoue, Dans la vallée de Llangollen.
- Le Livre posthume (1893–1894).
- Œuvres oubliées (1926–1929).
Recueils abandonnés ou inachevés
- Les Vaincus : recueil exaltant l’héroïsme des « vaincus » de la Commune de Paris.
- Cellulairement : recueil de poèmes composés, comme son titre l’indique, en prison, entre et . Ce recueil a été reconstruit et publié en 1992 par Jean-Luc Steinmetz chez Le Castor Astral, puis par Olivier Bivort en 2003 chez Le Livre de Poche (édition revue sur le manuscrit original en 2010), puis par Pierre Brunel en 2013 chez Gallimard (édition comportant le facsimilé du manuscrit original conservé dans le Musée de Lettres et Manuscrits de Paris). En 2020, le recueil est publié en espagnol — traduit par Pedro José Vizoso, sous le titre Celulariamente: Poemas y cartas de la cárcel — avec une étude et des notes (l’édition comportant en outre les lettres de prison de Verlaine et le texte en français du manuscrit original).
- Varia : recueil projeté vers 1893, très probablement alimentaire, composé de 57 poèmes tous récupérés dans les Poèmes divers.
Œuvres en prose
Œuvres de fiction
- Les Mémoires d’un veuf (1886).
- Louise Leclercq (recueil de nouvelles comprenant : “Louise Leclercq”, “Le Poteau”, “Madame Aubin” et “Pierre Duchatelet60” ‑1886).
- Histoires comme ça (1888–1890).
- L’Obsesseur (1893).
- Conte pédagogique (1895).
Œuvres autobiographiques
- La Goutte (1885 ?).
- Gosses (1889–1891) : Gosses ; Histoires comme ça. Gosses ; [Jeanne Tresportz] ; Gosses ; Gosses [Mômes-monocles].
- Mes hôpitaux (1891).
- Souvenirs (1891) : Mes souvenirs de la Commune ; Souvenirs sur Théodore de Banville ; Souvenirs d’hôpital ; Au quartier. Souvenirs des dernières années.
- Bénéfices (1891).
- Le Diable (1891).
- Chronique de l’hôpital. L’Ennui, là (1892).
- Souvenirs d’un Messin (1892).
- Mes prisons (1893).
- Quinze jours en Hollande. Lettres à un ami (1893) avec un portrait de l’auteur par Philippe Zilcken.
- Onze jours en Belgique (1893).
- Un tour à Londres (1894).
- Croquis de Belgique.
- Confessions (1895).
- Croquis de Belgique (1895).
- [Dernières chroniques de l’hôpital] (1895).
- Enfance chrétienne (posthume).
- [Fragment dont on a pu retrouver la date, et où Verlaine parle de sa mort à cinquante-deux ans] (posthume).
- La Mère Souris (posthume)62.
- Les Bigarrures de l’honneur (posthume).
Œuvres critiques
- Articles et préfaces (1865–1886) : Charles Baudelaire, Les Œuvres et les Hommes par J. Barbey d’Aurevilly, Le Livre de jade par Judith Walter, Hernani(Première représentation — Reprise), Obsèques de Ch. Baudelaire, Paris par Victor Hugo, Les Intimités par François Coppée, L’Article du Triboulet sur Sagesse, Préface pour la première édition des Illuminations.
- Les Poètes maudits (1884 et 1888).
- Articles et préfaces (1888–1889) : Lettre au Décadent et nommément à Anatole Baju, Un mot sur la rime, Nos poètes par Jules Tellier, Histoires insolites par M. le comte de Villiers de L’Isle-Adam, Préface à Sodome par Henri d’Argis, Jules Tellier.
- La Décoration et l’Art industriel à l’Exposition de 1889 (1890).
- Articles et préfaces (1890–1892) : Critique des Poèmes saturniens, À propos d’un récent livre posthume de Victor Hugo, À propos de l’article de Leon Cladel sur Baudelaire, Préface à L’Infamie humaine d’Eugène Vermersch, Le Pèlerin passionné par Jean Moréas, Là-bas par J.-K. Huysmans, Les Cornes du faune par Ernest Raynaud, Au Pays du mufle par Laurent Tailhade, Préface à Premiers poèmes de George Suzanne, À la bonne franquette par Gabriel Vicaire, Au Poète de Missive, Arthur Rimbaud, Devoirs d’Histoire de France par E. Delahaye.
- Les Hommes d’aujourd’hui (1885–1892) : vingt-sept biographies de poètes et de littérateurs, parues dans Les Hommes d’aujourd’hui entre 1885 et 1892 :
- [Conférences] (1892–1894) : conférence à La Haye ; deuxième conférence à La Haye ; notes sur la poésie contemporaine : fragments de conférences faites à Bruxelles et à Charleroi ; conférence sur les poètes contemporains ; conférence à Anvers ; conférence à Nancy et Lunéville ; conférence sur Les Poètes du Nord63 (Marceline Desbordes-Valmore, Sainte-Beuve, Charles Lamy et Alexandre Desrousseaux) donnée au Café Procope à Paris.
- Articles et préfaces (1893–1895) : Charles Cros ; Les Baisers morts de Paul Vérola ; À propos d’un livre récent ; Tout bas par Francis Poictevin ; Préface à Dame Mélancolie par Émile Boissier ; Préface à Chansons d’amour par Maurice Boukey ; Au bois joli par Gabriel Vicaire ; À propos de Desbordes-Valmore ; Opinions sur la littérature et la poésie contemporaines, Éphémères par le vicomte de Colleville ; Auguste Vacquerie : Notes et souvenirs inédits ; Henri Murger ; Deux poètes français (Édouard Dubus ; Le Parcours du rêve au souvenir par le comte de Montesquiou-Fezensac) ; Deux poètes anglais : Arthur Symons, L. Cranmer Byng ; préface de Arthur Rimbaud : Ses poésies complètes ; Arthur Rimbaud ; Nouvelles notes sur Rimbaud ; Arthur Rimbaud : Chronique.
- Articles anglais (1894–1896) : Notes on England: Myself as a french master ; Shakespeare and Racine ; Notes respecting Alexandre Dumas the younger ; My visite to London.
Œuvres polémiques et récits de voyages
- Les Imbéciles (1867).
- Articles du Rappel (1869).
- Voyage en France par un Français (1880) : ouvrage très composite à portée polémique consacré entre autres à la triple défense de la langue française, de l’idée de nation et des vertus qui en découleraient.
- Vieille Ville (1889) : texte a priori inachevé consacré à Arras.
- Nos Ardennes (1882–1883).
Poèmes choisis
Poèmes choisis
Autres lectures
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