Carole Carcillo Mesrobian & Alain Brissiaud, Octobre
Les poèmes de l’une et de l’autre pour un échange poétique et épistolaire qui abolit le vide du temps et de la nuit. De questionnements en interrogations faire éclore l’essentiel, le poème.
Se donne à entendre la difficulté de se comprendre car l’essentiel est aussi dans ce qui ne peut se dire et qui se vit dans l’attente et l’absence :
Viendras-tu me chercher
il n’y a plus d’automne capable de tomber
les feuilles de ma peine
viendras-tu me chercher…
Carole Carcillo Mesrobian & Alain Brissiaud, Octobre, PhB éditions, 2021, 10 €.
Cette quête de l’autre se fond dans les paysages arides de l’automne et habite le silence :
Partout ailleurs
subsiste opaque
la densité sépulcrale
du silence
L’automne cette saison de transition entre l’été et l’hiver, entre le ravissement jubilatoire de la vie, du désir et la froideur hivernale recouverte du silence.
Au-delà de la quête amoureuse, une quête existentielle et ce constat, le monde est souvent inhabitable, si peu traversé d’amour car « si fragile si pauvre est notre foi ». Le poète est bien « funambule de papier » ; les mots pour tenter d’effacer le vide.
La nuit est très présente, la nuit de l’amour, la nuit du doute et de l’absence et les mots et la poésie toujours pour conjurer cette absence et s’y désaltérer.