Carole Carcillo Mesrobian, Le Souffle des glaciers

 

Approximativement
Le presque su nous entrevise nous entreclos nous appareille

De libellules pour les anges

 

 

J'ai souvent pensé à l'hiver

Pensé à l'hiver comme terrain vague
pensé à l'hiver comme suite abrogée des étés
Comme coupe porte vent et fenêtre à grisaille
Comme chemin morne et long comme coupe à grenaille

Celui-ci non
Sa durée sera féérique

Parce que dans chaque branche nue offerte tiendra trace de nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contiguës

La ferraille du cœur comme à l'enluminure
Les écrous d'espérance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Imbrication des amplitudes augurales
Avec en médaille reflet d'apories pleines

Non extravaguées d'impuissance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La froissure et l'outrage

A tes mains devenues repliées de printemps
A ta face abdiquée par les charges du temps
A ta danse espérante capturée aux tournants de ton arc abouti emmuré sous les airs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passer la dune
Versant des aubes et des silences
Prétendre à l'aporie pour gagner l'altitude
Et souffler où perdure tout à muter des jougs
Le trèfle à foison d'ailes tapis aux apertures des luttes prononcées
Cheminer sous la corde attrapée des tournures
 
River les écrous sur le vide

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