Cinq poèmes d’Adam Zagajewski

L'automne

L’automne arrive trop tôt.
Les pivoines sont toujours en fleurs, les abeilles
construisent toujours un État idéal,
quand soudain dans les champs luisent
les froides baïonnettes de l’automne et se lève
le vent.
D’où vient l’automne, pour quoi détruit-elle
les rêves, les pergolas vertes et la mémoire?
Une puissance étrangère entre dans la forêt qui se tait,
la colère s’approche, la peste rampe
et la fumée des incendies, les cris rauques
des Tatares
L’automne arrache aux arbres leurs feuilles, leurs noms,
Leurs fruits. L’automne efface les traces et les frontières,
éteint les lampes, les bougies, les cierges; la jeune
automne aux lèvres pourpres pose un baiser
mortel sur les créatures vivantes et vole
la vie.
Les sèves coulent et le sang de l’offrande coule,
coule l’huile, coule le vin, les fleurs coulent,
les fleuves jaunes gonflés de charognes,
la malédiction coule, la boue, la lave,
l’avalanche
Essouflée l’automne court et des couteaux
bleus brillent dans son regard vide.
Elle coupe les noms comme les herbes d’une faucille
tranchante et il n’y a pas de pitié dans son feu,
son haleine. Marche l’anonyme, la terreur, l’armée
rouge.

∗∗∗

Essaie de chanter un monde estropié.((lecture par l'auteur à écouter ici ))

Souviens-toi des longs jours de juin
des fraises et des gouttes de vin rosé.
Des orties qui envahissaient méthodiquement
les demeures abandonnées par les bannis.
Tu dois chanter un monde estropié.
Tu as regardé d’élégants yachts et des bateaux
l’un avait devant lui un long voyage
seul le néant salé attendait l’autre.
Tu as vu les réfugiés partir vers nulle part,
tu as entendu les bourreaux chanter de joie.
Souviens-toi des instants où vous étiez ensemble
dans une chambre blanche où ondulait un rideau.
Reviens en pensées au concert où éclatait la musique.
À l’automne, tu as ramassé des glands au parc
alors que les feuilles tournoyaient sur la terre blessée.
Chante un monde estropié
et la plume grise perdue par une grive
et la délicate lumière qui erre et disparaît
et revient.

∗∗∗

Les nouvelles expériences

Nous avons fait de nouvelles expériences—
joie, amertume de la défaite, tristesse,
regain d’espoir –
de nouvelles expériences qu’on retrouvera
peut-être aussi dans des mémoires datant
du dix-neuvième siècle.
Qu’ont-elles donc de nouveau ?
L’amitié ? La tendresse ?
Les liens entre les gens ?
Le courage libéré pour un instant puis
renroulé comme une bannière.
Un battement de cœur ? Cet instant, au petit matin,
Où il nous semblait
être vraiment ensemble, délivrés non seulement
de la peur, mais de la séparation ?
Le son des cloches d’église, léger
et pur comme le chant de la libellule ?
Survivre à l’émiettement ? À la connaissance ?
Aux points d’interrogation ?

∗∗∗

La pluie tiède

Un soir, dans une ville inconnue, je marchais
dans une rue qui n’avait pas de nom.
Je m’enfonçais de plus en plus dans l’étrange,
dans l’épais printemps, sur des marches de pierre.

Une pluie tiède tombait et les oiseaux chantaient
doucement, la tendresse était dans leurs voix lointaines.
Les sirènes des bateaux pleuraient dans le port,
disant adieu à la terre familière.

Dans les fenêtres grandes ouvertes des maisons
se tenaient les figures de mes rêves et des tiens,
et je savais que j’allais vers l’avenir dans une époque
révolue, tel un pèlerin à Rome.

∗∗∗

Poème rapide

J’écoutais un chant grégorien
dans une voiture qui filait
sur l’autoroute en France.
Les arbres étaient pressés. Les voix des moines
louaient un Seigneur invisible[à l’aube, dans une chapelle tremblante de froid].
Domine, exaudi orationem meam,
imploraient des voix masculines aussi calmement
que si le salut poussait au jardin.
Où allais-je ? Où le soleil se cachait-il ?
Ma vie déchirée gisait de chaque côté
de la route, fragile comme une carte routière.
En compagnie des doux moines
j’allais vers les nuages, gris,
lourds, et impénétrables,
vers l’avenir, vers le précipice,
avalant les dures larmes de la grêle.
Loin de l’aube. Loin de chez moi.
Au lieu de murs – une mince tôle.
La fuite au lieu de la vigilance.
Le voyage au lieu de l’oubli.
Au lieu d’un hymne – ce poème rapide.
Devant moi
courait une petite étoile fatiguée
et luisait l’asphalte de la chaussée,
indiquant où se trouvait la terre,
où se cachait la lame de l’horizon,
et où était la noire araignée du soir
et la nuit, veuve de nombreux rêves.

Terre de feu, 1994

Les textes en polonais sont accessibles sur le site https://poezja.org/wz/Zagajewski_Adam/

Présentation de l’auteur

Adam Zagajewski

Né à Lviv, en Pologne, en 1945, Adam Zagajewski fut transféré en Pologne occidentale avec sa famille alors qu’il était nouveau-né. Après les événements de Gdańsk en 1980, il passa deux ans à Berlin, puis s’installa en France en 1982, où il fut un co-fondateur de la revue Zeszyty Literackie [Cahiers littéraires] dirigée par l’Institut Littéraire Kultura. Pendant ce temps, il enseigna aux États-Unis dans les universités de Houston et de Chicago, donnant un cours par semestre. Puis il revint en Pologne et s’installa à Cracovie. Son oeuvre, écrite en polonais, a été traduite en plusieurs langues. Après 1989, ses oeuvres recommencèrent à paraître en Pologne. Il est considéré comme faisant partie de la “Génération de 1968” soit dit la “Nouvelle Vague” d’écrivains polonais. Fondateur du groupe “Teraz” [Maintenant] à la suite des événements de mai 1968, ses premières oeuvres furent des poèmes de contestation visant à redonner au langage la force de témoignage. Plus tard, il se concentra sur les thèmes de la nuit, des rêves, de l’influence du passé sur le présent, du temps, de l’infini et de l’éternité, du silence et de la mort. Parmi ses auteurs préférés il faut compter  Bruno Schulz, Friedrich Nietzsche, Ernst Jünger, Emil Cioran, et Gottfried Benn. Il a reçu une bourse du
Berliner Kunstleprogramm, le Prix de la Liberté et, en 1992, puis une bourse de la Fondation Guggenheim. Ses oeuvres ont été traduites en albanien, bulgare, chinois, anglais, français, allemand, grec, hébreu, hongrois, espagnol, suédois, et ukrainien.

 

Auteur de 15 recueils de poésie, trois livres de prose, et dix recueils d’essais, ses oeuvres traduites en français par Laurence Dyèvre comprennent Solidarité, Solitude  ( Fayard, 1986), Coup de crayon ( Fayard, 1987), La Trahison ( Fayard, 1993), Dans une autre (Fayard, 2000) et Eloge de la ferveur ( Fayard 2008). Pour sa traduction de Palissade, Marronniers. Liserons. Dieu (Fayard, 1989), son épouse Maja Wodecka se vit décerner le Prix Jean Malrieu en 1990. Elle traduisit également Mystique pour débutants, autres poèmes avec Michel Chandeigne (Fayard, 1999).

Autres lectures

In Memoriam : Adam Zagajewski (1945–2021)

Adam Zagajewski nous a quittés  le 21 mars 2021 à Cracovie, en Pologne. Il avait 75 ans. Son décès est survenu lors de la Journée mondiale de la poésie de l'UNESCO. Poète polonais [...]




In Memoriam : Adam Zagajewski (1945–2021)

Adam Zagajewski nous a quittés  le 21 mars 2021 à Cracovie, en Pologne. Il avait 75 ans. Son décès est survenu lors de la Journée mondiale de la poésie de l'UNESCO. Poète polonais dont les réflexions mélancoliques sur l'érosion du monde sont venues exprimer ce tournant  insondable du choc survenu après les attentats du 11 septembre aux États-Unis, qu'exprime notamment le poème Try to Praise the Mutilated World1. Ce texte a été écrit avant les attentats, mais a pris une signification nouvelle et historique après le 11 septembre. Il a été publié dans le New Yorker quelques jours seulement après la tragédie de 2001.

Il était l'une des figures de proue de la Nouvelle Vague polonaise, ou Génération 68, mouvement littéraire de la fin des années 1960 qui prônait un langage simple en prise directe avec la réalité. Auteur avec Julian Kornhauser  d'un livre qui est devenu le manifeste du mouvement, poète engagé, ses œuvres ont été interdites en 1975 par les autorités communistes polonaises de l'époque après qu'il eut signé une protestation de 59 intellectuels contre les changements idéologiques apportés à la Constitution polonaise, qui promettait une alliance indéfectible avec l'Union soviétique. Il a alors émigré à Paris en 1982, avant de rentrer vivre à Cracovie en 2002.

Adam Zagajewski disait que ce qui l'intéressait le plus, c'était l'interpénétration du  "monde historique" dans "le monde cosmique qui est statique, ou plutôt qui bouge à un rythme totalement différent." Sa poésie rendait compte de ceci.

Alice-Catherine Carls nous propose le texte ci-dessous que Piotr Florczyk a écrit en hommage à Adam Zagajewski, une présentation d’Adam Zagajewski, ainsi  que cinq poèmes de ce dernier en traduction française.

 

∗∗∗

Le grand poète et essayiste polonais Adam Zagajewski, qui vient de s’éteindre le 21 mars dernier, n’était pas un homme distant, contrairement au portrait que certains brossaient de lui, en particulier en Pologne où il avait bien des détracteurs dans le monde de la poésie. C’était un homme bon qui prodiguait généreusement son temps et ses conseils. Était-il aussi érudit que les photos le montrent ? Ou que suggèrent ses écrits qui couvrent toute la gamme de la soi-disant haute culture ? Certes. Mais il s’intéressait également aux autres et à leurs activités. Ayant fait son apprentissage d’écrivain et d’intellectuel sous le régime communiste, il combattit les faussetés, surtout politiques, par la vérité, jusqu’à la fin, en signant des poèmes et des articles qui critiquaient l’actuel gouvernement polonais de droite. Il aimait la musique classique (Mahler, Schumann) et celle des merles.

Adam Zagajewski -Try to Praise the Mutilated World - (Essaie de chanter un monde estropié, lecture par l'auteur en polonais à lire ici en traduction ).

En été, il nageait dans la mer et écrivit au moins un poème sur ces expériences. Parlant aisément le polonais, l’anglais, l’allemand, et le français, il avait des admirateurs des deux côtés de l’Atlantique ; ses poèmes doux et précis invitaient le lecteur à voyager avec lui au profond de l’être humain à la recherche d’une élévation émotionnelle et spirituelle qui délivrait de la trivialité quotidienne.

Lors de notre dernière rencontre en juin 2019, il m’invita dans son bureau. Je me souviens que nous avons parlé entre autres de Czesław Miłosz et de ses efforts pour faire connaître la poésie polonaise aux États-Unis – il avait entendu parler d’un commentaire stupide que j’avais fait ce jour-là dans une réunion publique sur le lauréat du Prix Nobel. Nous avons aussi parlé de notre ville, Cracovie, que je sentais tantôt s’éloigner de moi, tantôt renouveler son emprise sur l’essence de mon être. Les villes étaient importantes pour Adam : Gliwice, ville de son enfance, Cracovie, où il arriva pour sa première année d’études universitaires, Paris, où il suivit l’amour de sa vie, Maja Wodecka, et où il habita vingt ans, Houston, où il enseigna l’écriture un semestre par an pendant le même nombre d’années, et bien sûr Lviv, endroit mythique et blessure ouverte de la génération de ses parents, ville qu’il quitta nouveau-né lorsque les Soviétiques expulsèrent sa famille avec des milliers de Polonais. Pendant notre conversation, son épouse nous servit des fraises. Puis il me montra le petit jardin que Maja avait planté derrère la maison et qu’elle cultivait.

Nous avions fait connaissance dix ans plus tôt, à Philadelphia. Ma femme et moi vivions alors dans le Delaware, ayant décidé de quitter San Diego pour voir à quoi ressemblait “le reste du pays.” J’appris un jour qu’Adam devait parler à l’université Villanova et je fis quelque chose que je n’oserais plus faire aujourd’hui : j’écrivis à l’agence d’intervenants littéraires Blue Flower Arts en offrant d’aller le chercher à la gare et de l’amener sur le campus. Comme nous avions correspondu auparavant (il avait écrit la préface de mon premier livre de traduction des poèmes de Julian Kornhauser, son ami et ancien frère d’armes), il savait qui j’étais, mais quand même. . . À ma surprise, tout le monde fut d’accord. Je l’attendis dans le hall principal de Union Station, vérifiant nerveusement les panneaux d’affichage pour être sûr de ne pas le rater. Puis il apparut sur l’escalier roulant avec une valise à roulettes. La petite taille de ce bagage lui donnait un aspect humain, contrairement à ce que j’avais imaginé d’un dieu émergeant du monde souterrain. J’ouvris la portière de ma Subaru Forester pour lui. Pendant le trajet à l’université, nous parlâmes de sa tournée littéraire, de poésie polonaise, et de moi, car il tenait beaucoup à savoir comment, étant né et ayant grandi à Cracovie, je me retrouvais immigrant aux États-Unis.

Inutile de dire que je le connaissais par ses écrits depuis de nombreuses années. En fait, lorsque j’écrivis mes premiers et très maladroits poèmes, oscillant, comme il le dit dans un de ses poèmes, entre les “fragilités” et les “moments inspirés,” ce fut son œuvre qui me guida plus que n’importe quelle autre. C’était avant l’internet et la poste aérienne ; vivant en Californie, je ne pouvais le lire qu’en traduction, comme je le faisais pour Miłosz, Herbert et Szymborska. J’en avais obscurément honte. Peut-être, cherchant intensément mon chemin en poésie, sentais-je que mon éducation poétique n’était pas assez authentique ?

Les réfugiés, Adam Zagajewski, Lecture par Laurent Natrella.

Mes inquiétudes me firent chercher la panacée des éditions bilingues de poètes polonais et je fis très vite connaissance de plusieurs bibliothèques et de la légendaire et très regrettée librairie slave Szwede à Redwood City. Même en traduction, les poèmes d’Adam me fournirent des modèles parfaits pour le genre d’ouvrage que je voulais écrire et je trouvai en lui le genre de poète que je voulais devenir, ce qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas la même chose. Adam écrivait des poèmes sur tous les modes – de longues méditations et de courts textes lyriques, des poèmes sur les gens, les arts, et les élusifs moments qui composent notre quotidien – mais je voyais avant tout en lui un poète et un intellectuel possédant un sens de mission, quelqu’un qui écrivait sur des sujets qui comptaient, encore que je ne sache pas encore ce que cela signifiait. Il incarnait une parfaite proportion entre la raison et le doute – je voulais être comme lui.

Nous devions nous rencontrer de nombreuses fois après cette journée à Villanova. Pendant mes visites annuelles à Cracovie, je ne m’attendais jamais à ce qu’il trouve le temps de me voir, mais il le trouvait toujours. Lors de notre deuxième ou troisième rencontre, en buvant une citronnade fraîche, il me proposa de nous tutoyer. Au début, j’étais intimidé de l’appeler Adam plutôt que “monsieur,” pan en polonais, mais il y avait quelque chose de chaleureux et de désarmant dans la façon dont il me traitait. J’interprétai également son geste comme un vote de confiance en moi comme poète et, ce qui est plus important, comme personne. En effet, sûr de la renommée de son œuvre, il alliait un sourire sincère à un regard perçant et attentif ponctué par des éclats de rire et des paroles soigneusement choisies ; c’est cela qui va me manquer le plus.

Le déclin de l'été, Adam Zagajewski dit par Laurent Natrella.

Les dernières nouvelles de lui datent du 6 février dernier. Il écrivait pour s’excuser de répondre tardivement à mon courrier. Il m’envoyait un nouveau poème et me promettait une missive plus longue. . .

Adam Zagajewski au Cambridge Polish Studies de Trinity College pour une soirée consacrée à sa poésie le 28 avril 2015. Adam Zagajewski joined Cambridge Polish Studies at Trinity College for an evening of his poetry on April 28, 2015.

Le texte de Piotr Florczyk a paru le 27 mars 2021 dans https://www.massreview.org/node/9677

 

Présentation de l’auteur

Adam Zagajewski

Né à Lviv, en Pologne, en 1945, Adam Zagajewski fut transféré en Pologne occidentale avec sa famille alors qu’il était nouveau-né. Après les événements de Gdańsk en 1980, il passa deux ans à Berlin, puis s’installa en France en 1982, où il fut un co-fondateur de la revue Zeszyty Literackie [Cahiers littéraires] dirigée par l’Institut Littéraire Kultura. Pendant ce temps, il enseigna aux États-Unis dans les universités de Houston et de Chicago, donnant un cours par semestre. Puis il revint en Pologne et s’installa à Cracovie. Son oeuvre, écrite en polonais, a été traduite en plusieurs langues. Après 1989, ses oeuvres recommencèrent à paraître en Pologne. Il est considéré comme faisant partie de la “Génération de 1968” soit dit la “Nouvelle Vague” d’écrivains polonais. Fondateur du groupe “Teraz” [Maintenant] à la suite des événements de mai 1968, ses premières oeuvres furent des poèmes de contestation visant à redonner au langage la force de témoignage. Plus tard, il se concentra sur les thèmes de la nuit, des rêves, de l’influence du passé sur le présent, du temps, de l’infini et de l’éternité, du silence et de la mort. Parmi ses auteurs préférés il faut compter  Bruno Schulz, Friedrich Nietzsche, Ernst Jünger, Emil Cioran, et Gottfried Benn. Il a reçu une bourse du
Berliner Kunstleprogramm, le Prix de la Liberté et, en 1992, puis une bourse de la Fondation Guggenheim. Ses oeuvres ont été traduites en albanien, bulgare, chinois, anglais, français, allemand, grec, hébreu, hongrois, espagnol, suédois, et ukrainien.

 

Auteur de 15 recueils de poésie, trois livres de prose, et dix recueils d’essais, ses oeuvres traduites en français par Laurence Dyèvre comprennent Solidarité, Solitude  ( Fayard, 1986), Coup de crayon ( Fayard, 1987), La Trahison ( Fayard, 1993), Dans une autre (Fayard, 2000) et Eloge de la ferveur ( Fayard 2008). Pour sa traduction de Palissade, Marronniers. Liserons. Dieu (Fayard, 1989), son épouse Maja Wodecka se vit décerner le Prix Jean Malrieu en 1990. Elle traduisit également Mystique pour débutants, autres poèmes avec Michel Chandeigne (Fayard, 1999).

Autres lectures

In Memoriam : Adam Zagajewski (1945–2021)

Adam Zagajewski nous a quittés  le 21 mars 2021 à Cracovie, en Pologne. Il avait 75 ans. Son décès est survenu lors de la Journée mondiale de la poésie de l'UNESCO. Poète polonais [...]

Présentation de l’auteur

Piotr Florczyk

Natif de Cracovie, établi aux États-Unis depuis 1994, diplômé de San Diego State University et doctorant a l’University of Southern California, Piotr Florczyk a enseigné la poésie, la traduction, et la littérature dans plusieurs universités américaines. Poète, critique littéraire, et traducteur, il écrit en polonais et en anglais. Il est le co-foundateur de la maison d’édition Textshop Editions qui se spécialise dans des textes courts et expérimentaux. Ses poèmes et articles ont paru aux États-Unis dansThe American Scholar, Boston Review, Harvard Review, Michigan Quarterly Review, The New Yorker, Notre Dame Review, Los Angeles Review of Books, PleiadesPoetry International, SlateThe Southern Review, Threepenny Review, Times Literary Supplement, West Branch, and World Literature Today et en Pologne dans Odra, Więź, Przegląd Polityczny, et Wizje. Traducteur de Julian Kornhauser, il a reçu en 2017 le Harold Morton Landon Translation Award pour sa traduction de Building the Barricade par Anna Świrszczyńska. Ses livres comprennent Barefoot, un volume d’essais avec photographies, LA Sketchbook, et trois recueils de poésie, East & West (2016) and Dwa tysiące słów (2019), et From the Annals of Kraków (2020), un volume de poèmes basé sur les témoignages de survivants de la Shoah se trouvant à la Shoah Foundation Center for Advanced Genocide Research de l’University of Southern California.  

Poèmes choisis

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