Adige Batur, Anneme Mektup (Lettre à maman)
Présenté et traduit par Rime Hanane Abdalli.
Ce poème traduit du turc, a été écrit pour la mère décédée du poète. Elle souffrait de la maladie d'Alzheimer, a commencé à oublier les mots trois ans avant sa mort, puis a complètement perdu sa capacité de parler... Le poète a établi une communication silencieuse avec elle pendant sa maladie. Avec cette communication, les rôles de la mère et du fils se sont inversés. Ce poème exprime tous ces sentiments.
Le mot Sureyya au début du poème est le nom de la mère du poète, la première chaîne fait référence à un texte familier aux musulmans du Moyen-Orient.
Tu es une lampe de Surayya Ramak : dernier regard, dernier symptôme
Tu attends à l’entrée de la plaine verte.
Fenêtres ouvertes,
Ils te disent de regarder.
Un seul pas,
Un seuil.
Tu penses que la route est finie
C’est comme la fin d’une rime
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Tu vas bientôt commencer une prière
Plus de peur pour toi, plus de chagrin
Plus d’agitation de l’hiver, plus de traces de printemps
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Quand as-tu mangé ton dernier pain ?
Tu avais des mots, ou est ce que tu les as laissés ?
Il y a une photo laissée dans ton sac : ta mère.
Celle que tu n’as jamais oubliée
Et une prière de ton grand père le cheikh
Un rendez-vous d’hôpital sur un bout de papier vert
Un mouchoir
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Je me dis que,
Ta porte va s’ouvrir doucement
Comme tu montes les escaliers
Avant tes mains blanches souriaient à travers la porte
Même quand tu oublies petit à petit, tes doigts nous reconnaitront
Parce que tes mains nous connaissent
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Tu ne te souviens pas de qui je suis
Mais tu ne peux pas oublier que tu m’aimes
Que je t’aime
Une paire de pantoufle devant la porte,
Maman,
Je suis venu.
Adige Batur'un "Anneme Mektup" ismini verdiği şiir, Alandayız'ın 01 plakalı sayısında yayımlanmıştır. Le poème d'Adige Batur intitulé "Une lettre à ma mère" (publié dans la planche 01 d'Alandayız).