Le Bruit des mots n°3 — Entretien avec Alain Marc : la trans-mission de la littérature

Dans ce nouveau volet de la série Le Bruit des mots, Alain Marc, poète, écrivain et essayiste évoque "écrire", choix de vie et tribune, et ce qui a façonné son œuvre : résister, et trans-mettre le pouvoir agissant du langage. Il revient sur les étapes de son parcours, et sur les motivations qui ont présidé aux créations de ces différents livres. Qu'il s'agisse de recueils de poésie, de textes en prose, d'essais ou de mises en forme de fragments, la richesse de cette somme non arrêtée de ses publications forme un tout en constante évolution, et dont le sens est ici énoncé. 

Un film tourné à Auchy-La-Montagne, chez Valérie Thévenot que nous remercions pour son hospitalité, avec l'assistance d'Anne de Commines.

Présentation de l’auteur

Alain Marc

Poète mais aussi essayiste, l’écriture du cri et la poésie publique sont les deux composantes essentielles de son écriture. Avec deux grands chantiers : celui d’un cycle de 14 poèmes de plus de 1275 pages et celui de plus de 4000 notes disséminées dans différents essais, carnets et journal. Il effectue également des lectures publiques dans le prolongement de ses écrits.

 

Alain Marc

© Photo : Ludovic Leleu

Dernières publications :

  • Bernard Noël, le Monde à vif, le Temps des cerises, 2010
  • Le Monde la vie, éditions du Zaporogue, 2010
  • la Souffrance du monde, éditions du Zaporogue, 2011

Dernièrement : livres pauvres notamment pour la collection de Daniel Leuwers avec Aaron Clarke et Max Partezana, planches manuscrites/dessins uniques en dépôt à la galerie Alain Oudin, livre d’artiste leporello de 10 m de long réalisé en direct avec Joël Leick et participation au premier numéro des Cahiers Laure.

Sites principaux :

http://alainmarcecriture.free.fr

http://alainmarclectures.free.fr/

 

Autres lectures

CHIENDENTS n° 109, consacré à Alain MARC.

    Alain Marc est né en 1959 et sans doute était-il temps de consacrer une livraison de revue à cette œuvre atypique. Alain Marc commence par décrire ce qu'il écrit : il [...]

Alain Marc, Poésies non hallucinées

Alain MARC, Poésies non hallucinées Une posture d’Homme arc-bouté en équilibre instable sur le fil de la langue, tel Alain Marc, dont les vers brefs, comme le souffle coupé, émaillent un livre de [...]




Alain Marc, Poésies non hallucinées

Alain MARC, Poésies non hallucinées

Une posture d’Homme arc-bouté en équilibre instable sur le fil de la langue, tel Alain Marc, dont les vers brefs, comme le souffle coupé, émaillent un livre de belle facture ponctué de dessins « Anonymes calcinés de Christian Jaccard ».

En lisant les premiers textes de « Poésies non hallucinées », je ne peux ôter de ma mémoire les suffocations d’Henri Michaux, le cri expulsé de ces pages liminaires de Face aux verrous. Ce cri, à force d’être paraphrasé par les triturations du texte, émerge, surréaliste et effrayant, mais salvateur, d’un recueil de poèmes démesurés de par la brièveté savamment organisée du verbe, et grâce au choix d’un lexique qui, pour être simple et usuel, n’en est pas moins l’outil d’une poésie épaisse et poignante.

  Fente    
   Cachant      Montrant

   CACHANT ET MONTRANT

   le Dedans
   DU CRI !

   Ce Monde
   Inté
   Rieur
   Ne pouvant
   Communi
   Quer
   VU
   de l’Exté
   rieur

   QUE PAR LE MINCE
   FILET DU SEXE

 

Alain MARC, Poésies non hallucinées, L’Or du temps, Editions du petit véhicule, Nantes, 2017, 128 pages.

Alain MARC, Poésies non hallucinées, L’Or du temps, Editions du petit véhicule, Nantes, 2017, 128 pages.

Le poète convoque l’enfance, la foison de souvenirs dont il interroge incessamment l’exactitude. Son identité est questionnée au regard de ces entités temporelles de lui-même considérées avec le recul nécessaire à toute remise en question. Le dessin de la couverture ne dément pas cette omniprésence de l’inconscient, offrant un portrait dont des hachures verticales estompent les trois quarts du visage. Et il ne s’agit pas de plainte, Alain Marc interroge le passé, dans une tentative aboutie de renouvellement du discours lyrique, en prenant à bras le corps les lieux communs du genre pour les parodier ou en transcender la portée.

J’ETAIS PETIT ENFANT

Il y a quelques instants
         j’avais
SIX ANS
        et j’entendais
une voix
        parler au cœur

J’étais descendu
          Tout près de moi
                     trans                 planté
                     près de mes peurs

 

                    trans                planté
                    près de mes peurs
                      et des pleurs

L’émoi
de l’ancien enfant
sortait de mon corps
et pulsait
le cœur
      je faisais un voyage
     dans le temps
     un voyage
     dans mes
     moments…

Un énonciateur qui est toujours spectateur de lui-même, et critique sans concession mais sans apitoiement de ses heures d’aveuglement. Il est lié au désir de faire comme si l’oubli de ce regard spéculaire pouvait permettre au poète d’exister. Dialoguant avec son inconscient, il pousse plus avant cette remise en question des perceptions et des souvenirs, mais ne déstructure pas pour autant la langue, ni la syntaxe qui reste au service d’une versification libre mais usuelle. Il joue magnifiquement avec l’espace scriptural. Des signifiants, coupés en deux, un peu comme l’homme et son miroir, la mémoire, permettent au poète de jouer avec le sens et la phonologie. C’est alors comme ouvrir un mot et permettre aux acceptions de s’en échapper, à la pluralité des potentialités du lexique d’opérer une transmutation sémantique. Nous touchons là à l’essence même de la poésie, une simple syllabe suffit à Alain Marc pour ouvrir les strates sémantiques du langage.

Une source limpide que ce recueil, qui mène le lecteur vers lui-même, avec humour ou gravité, mais toujours avec une humanité dont il révèle les contours. Le regard réflexif qu’Alain Marc porte sur lui-même étaie un discours scrutateur et constitutif d’un portrait dont émane l’essence de son être, parce que ce regard, loin d’être porteur de désenchantement, devient unificateur. Les deux derniers chapitres portent des titres qui disent cet aboutissement : « Poésies éveillées » et « poésies zen ». Les âges dévoilés par les réminiscences et abordés par le biais d’une lecture qui convoque les représentations de l’inconscient sont soumis à un examen qui démythifie le souvenir et permet d’apercevoir l’essence même de l’être. Mais n’est-ce pas là le rôle, la mission de toute poésie. Un verbe dévolu à l’éveil, à la constitution d’un homme dont le portrait serait impossible parce que figure de toute l’humanité, c’est ce que tente d’ébaucher Alain Marc, et c’est ce chemin dont il montre l’entrée au lecteur. C’est là l’ultime mission de la poésie.

Présentation de l’auteur

Alain Marc

Poète mais aussi essayiste, l’écriture du cri et la poésie publique sont les deux composantes essentielles de son écriture. Avec deux grands chantiers : celui d’un cycle de 14 poèmes de plus de 1275 pages et celui de plus de 4000 notes disséminées dans différents essais, carnets et journal. Il effectue également des lectures publiques dans le prolongement de ses écrits.

 

Alain Marc

© Photo : Ludovic Leleu

Dernières publications :

  • Bernard Noël, le Monde à vif, le Temps des cerises, 2010
  • Le Monde la vie, éditions du Zaporogue, 2010
  • la Souffrance du monde, éditions du Zaporogue, 2011

Dernièrement : livres pauvres notamment pour la collection de Daniel Leuwers avec Aaron Clarke et Max Partezana, planches manuscrites/dessins uniques en dépôt à la galerie Alain Oudin, livre d’artiste leporello de 10 m de long réalisé en direct avec Joël Leick et participation au premier numéro des Cahiers Laure.

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http://alainmarcecriture.free.fr

http://alainmarclectures.free.fr/

 

Autres lectures

CHIENDENTS n° 109, consacré à Alain MARC.

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CHIENDENTS n° 109, consacré à Alain MARC.

 

 

), le second approfondit la notion d'écriture du cri ; on peut relever cette affirmation que l'Histoire confirme : "Il est connu que les pays et périodes totalitaires ou de guerre ont toujours produit une littérature forte en contre, conjointement avec une amplification de son écoute. Ce qui explique aussi le peu de cette littérature dans notre période actuelle où les «ennemis», responsables des déboires de nos sociétés, sont difficilement identifiés." Malheureusement, tout n'est pas de cette eau, le jargon philosophique n'est pas évité, qu'on en juge : Murielle Compère-Demarcy n'écrit-elle pas : "… une critique lucide et «révolutionnaire» de ce qui traverse l'écrivant chevillé au monde pour en transcender la page dans une expression de l'affect relié à l'expérience d'un Je transcendantal immergé dans la nuit de l'Être pour en expulser l'indicible muration dans cet entre-deux de son cri intellect / de son Dit." Coquille ou néologisme compris ! Il est vrai que je ne suis pas de formation philosophique mais de tels propos passent difficilement dans la moulinette cérébrale du littéraire que je suis…

 

Reste que ce numéro de Chiendents est nécessaire. Ne serait-ce que parce qu'Alain Marc note : "D'où l'on peut aisément convenir que la poésie n'est pas que linguistique mais qu'elle est également anthropologique, philosophique, théologique, sociale et politique…" Oui, la poésie, si elle veut enfin retrouver ses lecteurs, doit cesser d'être intellectuelle et poétique. Mais lisez donc Alain Marc !

 

 

 

Chiendents n° 109, Alain Marc : "Il n'y a pas d'écriture heureuse". Éditions du Petit Véhicule, 40 pages, 5 € (+ 2 € pour l'envoi) : 20 rue du Coudray. 44000 NANTES.




Alain Marc et Laurent Maza, Le grand Cycle de la vie ou l’odyssée humaine

 

Alain Marc annonce la couleur (je devrais dire une couleur) : les textes enregistrés sur ce disque ne seraient pas entièrement de lui et sortiraient de 1300 pages groupant pour une « grande partie » des « paroles de penseurs, écrivains, artistes ou autres » (j’aime bien le « ou autres » qui laisse une place au poète dans ce panel). Mille trois cents pages : les dimensions d’une Bible ou pour le moins d’une épopée qui font admettre l’incroyable ambition du titre de cet ensemble car Le grand Cycle de la vie ou l’odyssée humaine, ce n’est tout de même pas rien.

Un ready-made donc, dans lequel le poète se serait en grande partie contenté de sélectionner et mettre en ordre. Il prévient qu’il « est impossible d’énumérer » tous ceux auxquels des emprunts ont été faits : les traces sont effacées, à peine pressenties, supposées. Le mot « parole », entendons-nous bien, ne signifiant pas texte, encore moins poésie : c’est à la fois l’élément simple du langage humain et la sentence, c’est-à-dire la pensée, tout autant littéraire que dogmatique. Quelque chose de révélé et d’incontestable. L’ensemble produit fonctionne en effet comme un dictionnaire, plutôt un glossaire des thèmes universels de la poésie : le silence, la solitude, la folie, la souffrance, le sexe, la nature, Dieu, etc. Rien de surprenant. On pourrait même dire qu’il y a un goût prononcé pour la simplicité, voire la banalité. Les mots clés de chaque texte (de chaque composition) sont le plus souvent définis canoniquement par le simple usage du verbe être : « Si le cri est agitation maximum » (Intro) ; « la solitude c’est ne plus communiquer » (Solitude) ; « La névrose est la souffrance d’une âme » (Le Choix de la folie) ; « L’argent est un bon serviteur » (Principes de vie), « Car Dieu est l’infini, il est tout et n’est pas » (Recherches de Dieu), etc. (je lisse volontairement en supprimant le travail du rythme pour ne donner que les mots bruts). Définitions-adages ou proches de l’adage populaire, avec leur dose de lieux communs, de clichés : « La beauté est intérieure », en exemple de formule consensuelle qui n’a jamais vraiment convaincu le désir sexuel (si je puis me permettre un avis personnel).

Si on est surpris, c’est au contraire par le choix de proposer un texte qui ne se veut pas exceptionnel, extra-ordinaire. Le texte intitulé Principes de vie collectionne les préceptes figés, les maximes. Le texte intitulé La Fin d’un siècle ! rassemble des slogans qui pourraient être issus d’un tract : « Un revenu pour tous, un logement pour tous » ; ou d’un mur de mai 68 : « Ne travaillez jamais, soyez cruels » / « Tout ce qui est discutable est à discuter ». Une autre phrase où il est question des « multinationales dont le seul objectif est d’accroître leurs bénéfices » (là encore, je lisse en faisant fi du rythme) a pu être choisie dans les pages intérieures de l’Huma. Alain Marc fait simple. Il fait la chasse au lyrique, au beau, au redondant. Pas de mot rare chez lui, bien au contraire : s’il a besoin du mot « poubelle », de « papier de bonbon », et tout humblement de « choses », il prend et en fait sa matière comme de n’importe quelle entrée du dictionnaire. Il n’est pas maniaque non plus de l’évitement de la répétition comme le montre la « souffrance expurgée entièrement et totalement par un processus entier… » (Intro).

En fait, les finesses habituelles d’un écrivain sont oubliées, peut-être même bannies, parce que comme tous les « poèmes à dire et à crier » d’Alain Marc ce Grand Cycle n’est pas un poème au sens classique mais une partition qui, comme toute partition musicale n’existe pleinement que par le truchement de son interprétation. Et cette partition, pour ce qui est de ce Grand Cycle, est faite de deux matériaux : la musique de Laurent Maza et les mots choisis par Alain Marc, le tout constituant cette « nouvelle parole qui cherche à dire », selon la formule qu’on lit dans le préambule de présentation. A dire autrement. Deux matériaux donc, qu’Alain Marc répugne quelque peu à séparer, jusqu’à préciser que lorsqu’il fait une lecture de son texte sans la musique de Laurent Maza, il mène une performance a capella. On notera que le CD du Grand Cycle est disponible sur le site « Book d’oreille » : jeu de mots amusant qui involontairement résume le concept.

Laurent Maza pratique une musique électroacoustique, une MAO dit-on aussi (Musique Assistée par Ordinateur – offrant au grand timonier un second destin moins criminel que le premier, soit dit en passant), je crois. Il introduit au long du cycle une ambiance inquiétante, enquêtante, questionnante, qui n’est pas qu’une illustration, un décor sonore à la parole, mais qui interroge elle aussi, alarme elle aussi sur ce que nous faisons de notre vie et plus généralement de la Vie. Le texte d’Alain Marc commence avec le silence et s’achève avec lui à la quinzième composition, tout en doublant une musique qui parfois peut même mener le jeu. Ce double jeu se traduit à certains moments par une lecture en canon, l’une des voix humaines étant aménagée par l’ordinateur. Si bien que les figures de rhétoriques ne sont guère invitées ici : la méthode est ailleurs et ailleurs l’objectif.

Pour d’autres compositions musicales, on croit entendre le déroulement d’une rotative, le tournoiement des pales d’un hélicoptère (en clin d’œil – d’oreille – à Stockhausen ?), le tintement d’une tige métallique sur le bord de verres en cristal, le sifflement du vent dans des mobiles en bois, des piaillements d’oiseaux à la Messiaen, bref des sons traduits par l’informatique et toujours attentifs aux messages du poète.

Lequel se distingue – et on touche enfin sa grande originalité – par les silences qui se glissent aléatoirement ou malignement là où on ne les attend pas, isolant les syllabes d’un même mot, apportant une respiration indépendante du sens et de la syntaxe ; recréant parfois un sens invisible, inaudible dans la version conventionnelle ; offrant un vide dans lequel l’environnement de la performance peut s’engouffrer et multiplier les chocs. C’est alors que les deux langages s’unissent, que le pluriel se singularise.

Alain Marc, Laurent Maza : c’est après plusieurs lectures que j’ai remarqué l’ordre alphabétique dans lequel les noms des deux créateurs sont imprimés sur la pochette du disque. Il ne pouvait pas y avoir un autre ordre, l’un précédant l’autre dans l’action, l’autre suivant l’un dans une quelconque hiérarchie. Telle est sans doute la voix/voie choisie par le couple poète et musicien : celle d’une poésie littéraire et musicale quittant le papier pour circuler dans le volume d’une salle publique, une poésie à trous d’air, à appels du vide au milieu des arias de la vie. Alain Marc et Laurent Maza ont fait une poésie-cantate.

 

 

 

 




Alain Marc, Nouvelles poésies non hallucinées

 

regards graveleux
en paraphes

ÉCHARNES D’ÉCHARDES
qui se délitent

*

psalmodie
impavide

escient

DOUCE ÉPREUVE
DE L’ÉLÉGANCE

 

 

Ces deux nouvelles poésies non hallucinées ont fait l’objet en collaboration avec l’artiste Max Partezana d’un livre pauvre en 6 exemplaires en mars 2012 pour la collection de Daniel Leuwers.
 

Présentation de l’auteur

Alain Marc

Poète mais aussi essayiste, l’écriture du cri et la poésie publique sont les deux composantes essentielles de son écriture. Avec deux grands chantiers : celui d’un cycle de 14 poèmes de plus de 1275 pages et celui de plus de 4000 notes disséminées dans différents essais, carnets et journal. Il effectue également des lectures publiques dans le prolongement de ses écrits.

 

Alain Marc

© Photo : Ludovic Leleu

Dernières publications :

  • Bernard Noël, le Monde à vif, le Temps des cerises, 2010
  • Le Monde la vie, éditions du Zaporogue, 2010
  • la Souffrance du monde, éditions du Zaporogue, 2011

Dernièrement : livres pauvres notamment pour la collection de Daniel Leuwers avec Aaron Clarke et Max Partezana, planches manuscrites/dessins uniques en dépôt à la galerie Alain Oudin, livre d’artiste leporello de 10 m de long réalisé en direct avec Joël Leick et participation au premier numéro des Cahiers Laure.

Sites principaux :

http://alainmarcecriture.free.fr

http://alainmarclectures.free.fr/

 

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Alain Marc, Nouveaux regards hallucinés 1

 

crêtes écumantes

joues
cramoisies qui hèlent

la cape entérine

*

pendrions
en transparences diaphanes

diffractions
sur un ventail
d’ablutions

 

 

Ces deux nouveaux regards hallucinés ont fait l’objet en collaboration avec l’artiste Max Partezana d’un livre pauvre en 8 exemplaires en juin 2012 pour la collection de Daniel Leuwers.
 

Présentation de l’auteur

Alain Marc

Poète mais aussi essayiste, l’écriture du cri et la poésie publique sont les deux composantes essentielles de son écriture. Avec deux grands chantiers : celui d’un cycle de 14 poèmes de plus de 1275 pages et celui de plus de 4000 notes disséminées dans différents essais, carnets et journal. Il effectue également des lectures publiques dans le prolongement de ses écrits.

 

Alain Marc

© Photo : Ludovic Leleu

Dernières publications :

  • Bernard Noël, le Monde à vif, le Temps des cerises, 2010
  • Le Monde la vie, éditions du Zaporogue, 2010
  • la Souffrance du monde, éditions du Zaporogue, 2011

Dernièrement : livres pauvres notamment pour la collection de Daniel Leuwers avec Aaron Clarke et Max Partezana, planches manuscrites/dessins uniques en dépôt à la galerie Alain Oudin, livre d’artiste leporello de 10 m de long réalisé en direct avec Joël Leick et participation au premier numéro des Cahiers Laure.

Sites principaux :

http://alainmarcecriture.free.fr

http://alainmarclectures.free.fr/

 

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Alain Marc, Nouveaux regards hallucinés 2

 

Escient
qui s’orbite
sur d’amènes
Vétilles

ET QUI S’EXCEPTENT

*

acmé d’airain
sur une pandémie en quartiles

assertion magnanime
toute intriquée

*

d’attiques
contritions
marouflent
la tessiture

Sur une extrême
o  n  c  t  i  o  n

*

flacons arborés
lune lente

déférence labile
qui prend la châsse

et macule le Verbe

 

 

Ces quatres nouveaux regards hallucinés sont parus dans un livre d’artiste unique confectionné par l’artiste Maria Desmée avec des collaborations entre autres de Werner Lambersy, Hubert Haddad, Éric Sarner, Pierre-Yves Soucy et Jean-Pierre Sintive offert à Bernard Noël pour ses 80 ans lors de la soirée d’hommage qui lui a été consacrée au centre culturel de la Faïencerie à Creil, Oise, le 22 novembre 2010.