Anne-Sophie Dubosson, dernière sentence et autres poèmes
dernière sentence
des cataclysmes de bouches à la frontière du ténu
partance de nuit rouge
débordant du lit proche de l’effondrement
de la résistance : les murmures convoitent la mise
à mort la mise en mues
le silence qui nous raille tout effilé dans le mur d’en face
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l’essentiel
désirer le jour l’étourdissement le corps-miel que je sépare des autres
du charabia bien cru donné dans les salons j’invective
une dent contre eux
lancée à toute vitesse dans l’œil du curieux
c’est un fuseau horaire que je grignote
dans ton visage endormi
le creux de ma nuque sur tes lèvres
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à la criée
ça sourde ce qu’il faut d’impatience ce sourire vendu à la criée
l’éphémère fendu d’un poing fait tomber de tes paupières
un rêve évident
tu dis je vais craquer la noix des contingences, ça suffit de pardonner à tout-va !
et puis on rit de toi, intérieurement, dans le petit puit des ignorances
qu’ils ont creusé à la main