Arnaud Beaujeu, Exils et chemins

1

Où le chemin commence, les pas sont magnifiques : un tapis d’aiguilles atténue

les voix. Le grand air nous invite, on marche sans un doute, aimantés de nature,

on s’enchante de tout

2

Un chemin nous rassure de ses arbres et de ses lumières, de ses cailloux clairs, de

ses joies. Un autre passe dans les bois, parmi de petits tas de pierres – il faut

enjamber le ruisseau pour longer un champ

3

A la croisée des voies, le vent nous aveugle. Comme à colin-maillard, on tourne

sur soi. On prend ce chemin-là, sans savoir où il va, s’il y aura un replat, une route

4

Celui-ci tourne à gauche, il faut passer un gué, cerné de genêts… Est-ce une

impasse ? Celui-là monte droit, puis casse d’un seul coup ; il se poursuit pourtant

en passant le pont

5

Au mitan du parcours, on a la tentation de rebrousser chemin et, en même temps,

ce serait dommage de ne pas aller voir plus loin

6

Un chemin ne dit rien. Empierré de matière, il vibre sous les pas et ne s’ouvre

qu’à lui. On revient sur ses pas. Est-ce que l’on s’est perdu ?

7

Mieux vaut continuer, reprendre le bon cours, c’est plus beau, plus intéressant en

allant de l’avant. Tout au bout du chemin, il y aura autre chose : peut-être une

aventure, peut-être une autre voie

8

Fragile douceur de vivre dans le courant des jours qui sans cesse s’enfuient.

Instants d’être en sursis, bonheur du temps de vivre. Le retour de la vie au plus

profond d’en vivre

9

A l’arrivée que reste-t-il : une attente au bord de la mer. La vie continue de

tourner. Les uns remplacent les autres et les vagues continuent sans relâche de

frapper le rivage des années 

10

Toujours le même toujours, tout aussi insensé. La vie s’agite en mille couleurs,

mille folies traversées, que le vent balaie une à une, jusqu’à épuisement

11

Demain nous irons traverser d’autres folies d’autres chimères, en attendant

12

Un exil au bord de la mer agite les rideaux légers. Les carreaux-ciments sont des

pierres inanimées. Un fort se détache en lumière, enlacé d’un bougainvillée. Nous

irons jouer dans la mer au bonheur retrouvé

13

Tournent les heures de la journée. Chacune est belle d’une unité de tons et de

couleurs. On passe cette vie dans le bleu dans la joie d’exister pleinement, jusqu’à

n’être plus

14

La mer se lève le matin avec tous les noyés, les morts, les trépassés. Elle se réveille

d’un long sommeil pour les ressusciter. Certains font la planche, d’autres nagent

le dos crawlé, puis ils se sèchent au soleil avant de petit-déjeuner

15

On se promène souple et léger dans les rumeurs du jour. A peine a-t-on le temps

de se retourner que déjà le soir arrivé

16

Etre là, sans trop savoir pourquoi, au milieu des jeux et combats, laisser passer les

jours, ronds et pleins chaque fois, vivre d’amour et d’eau salée, jusqu’au prochain

échouage

17

La mer parle la nuit, elle raconte des histoires à dormir debout, elle parle toute la

nuit. Et tous les âges de la vie se retrouvent en ces heures où le soleil luit

18

La maison sur la mer aux colonnes d’arbres imaginaires est suspendue dans le

matin éblouissant de vert. Au partage de l’horizon, le bleu ciel répond au bleu

tendre de mer

19

Le lieu est un mystère, où souffle légèrement la brise d’un passé enchanté de

lumières, de rires, d’éclats de voix profondes, passagères

20

L’ombre appelle la lumière. Leur présence est nourrie de tout un monde

intermédiaire que les souvenirs révèlent imperceptiblement

21

Le fantôme d’un sourire s’esquisse soudain, la forme émue d’un corps, la poigne

d’une main. S’y adjoignent peut-être le grain d’une voix flutée, l’éclat d’un œil

malin

22

Au gré des rafales, le temps s’accélère, les vagues se renforcent et à coup de

mistral, emportent dans l’instant ces allures éphémères

 23

Saccage des émotions, les maisons sont restées debout, mais éventrés, les

souvenirs dans les nuits se sont désagrégés comme pauvres errants, l’église est

bouche d’ombre, le toit s’en est allé

24

Un matin, les gendarmes sont venus les chercher : il fallait quitter le village,

abandonner les tombes, les arbres, les vergers, il n’y aurait plus de troupeaux, à la

place : des bombes

25

Le portail de la grange à présent ne dit plus grand-chose, c’est déjà loin tout ça…

mieux vaut ne pas trop y penser… Mais les rues dévastées continuent de hurler

leur oubli jusque dans les choses, leurs cris s’égarent dans les champs, au pied des

peupliers

26

Les femmes ont pleuré leur tout petit, leur village, du fond de leur passé. Grand-

père passait du cirage sur ses souliers. L’été, les ruches bourdonnaient, l’orage

s’éloignait, revenait, sur les soirées ensoleillées

27

Ainsi nos existences, bien construites et closes, finissent-elles par s’effilocher.

Ouvertes aux quatre vents, elles ne savent plus grand-chose du passé

Présentation de l’auteur

Arnaud Beaujeu

Agrégé de lettres modernes, docteur en langue et littérature françaises, rattaché au CTEL, Arnaud Beaujeu a publié en 2010 et 2011 deux ouvrages :

  • Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett, Peter Lang ;
  • Samuel Beckett : trivial et spirituel, Rodopi.

Membre du comité de rédaction de la revue Nu(e), il a publié plusieurs suites de poèmes dans cette même revue :

  • « D’un regard blanc », n°36 (« Michel Steiner ») ;
  • « La lumière et les mots », n°42 (« Anthologie ») ;
  • « L’été », n°45 (« Pierre Dhainaut ») ;
  • « Bleu ciel », n°48 (« Jean-Michel Maulpoix ») ;
  • « De pierre et d’eau », n°49 (« Bernard Noël ») ;
  • « Autre enfance », n° 52 (« Jokari »))

Et principalement dans les revues Arpa : « Le pays des en-allés », n°102, « la tonnelle », prochainement) ;  Thαumα : « Frères d’amour », n°5 consacré aux oiseaux ; « Autodafé », n°6 consacré au feu ; « En patience » n°10 consacré à la patience ; « même au-delà du raisonnable », (prochainement) et Serta  : « Les mots blancs ».

Il a également publié des articles et entretiens sur et avec les poètes contemporains Bernard Vargaftig, Jean-Pierre Lemaire, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Charles Juliet, François Cheng, Béatrice Bonhomme-Villani, etc.

Arnaud Beaujeu




Arnaud Beaujeu, Fleur d’encre

Garçon-fleur

Il a une fleur de mauve entre
les incisives des boutons d’or
dans les cheveux un glaïeul sauvage
posé sur son oreille
un lilas dans le cou
entre le pouce et
l’annulaire il tient un coquelicot une rose est
sur son cœur il a des myosotis
à chacun des orteils

Fleur d’encre

Les doigts tachés d’indigo bleu en pressant l’encre
du muscari la vie qui se décale un peu le temps passe
et sourit
Unies dans un verre à alcool les clochettes du muscari
une ou deux pâquerettes une fleur de
pissenlit
Taches d’encre dans les fossés sur les talus
et par les prés
d’encre violette encore tachés

Le manteau

Un jour j’ai dessiné
un grand manteau de mots
Les manches étaient de vers les épaules d’argot
Les pans phrases-guenilles descendaient jusqu’au sol
pour partir en lambeaux de syllabes
de lettres
et de non-dits idiots

Et ce besoin d’écrire pour
laisser une histoire
à ceux qui reviendront
Ecrire écrire écrire
en désespoir de trace
pour lancer une histoire
à travers nos questions

 

 

 

 

Les déchirures du ciel

Les déchirures du ciel ouvrent
sur d’autres vies
disparaître dans l’inconnu marcher
vers d’autres vues
où la mer étendue permet d’écrire
le jour la nuit
auprès d’un feu de cheminée

Nager des heures entières peut-être
jusqu’à se noyer revenir
en arrière une table sur la mer
au bouquet déposé

Puis des fragments de lumière
un sourire dans l’été
un lit quelques hivers s’enfuir
dans d’autres nuits

Je ne sais plus ces choses-là désormais
ne m’en souviens plus
je courais jusque dans l’envers
désormais ne m’en souviens plus

Une table

Tu as une table et tu écris
Tu t’assieds sur le bord
de la mer tu cherches un horizon
la mer est ton mystère tu recherches
son nom

Il y a un lit une maison la nuit qui veille
les murs de chaux
et la vie s’ensommeille

Quand on ouvre les volets il n’y a plus
que l’horizon sur le bord
de la mer des falaises en eau profonde
Au sommet une maison

Nocturne

Il faisait nuit je ne dormais pas
et les ombres entouraient la maison
La vigne vierge entrait par la fenêtre
sur le dallage se découpaient
les reflets d’ombres du feuillage
éclairé par la lune

J’étais comme dans un rêve
je marchais dans l’allée par la lune éclairée
mais la brise passait les nuages passaient
sur le ciel

Présentation de l’auteur

Arnaud Beaujeu

Agrégé de lettres modernes, docteur en langue et littérature françaises, rattaché au CTEL, Arnaud Beaujeu a publié en 2010 et 2011 deux ouvrages :

  • Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett, Peter Lang ;
  • Samuel Beckett : trivial et spirituel, Rodopi.

Membre du comité de rédaction de la revue Nu(e), il a publié plusieurs suites de poèmes dans cette même revue :

  • « D’un regard blanc », n°36 (« Michel Steiner ») ;
  • « La lumière et les mots », n°42 (« Anthologie ») ;
  • « L’été », n°45 (« Pierre Dhainaut ») ;
  • « Bleu ciel », n°48 (« Jean-Michel Maulpoix ») ;
  • « De pierre et d’eau », n°49 (« Bernard Noël ») ;
  • « Autre enfance », n° 52 (« Jokari »))

Et principalement dans les revues Arpa : « Le pays des en-allés », n°102, « la tonnelle », prochainement) ;  Thαumα : « Frères d’amour », n°5 consacré aux oiseaux ; « Autodafé », n°6 consacré au feu ; « En patience » n°10 consacré à la patience ; « même au-delà du raisonnable », (prochainement) et Serta  : « Les mots blancs ».

Il a également publié des articles et entretiens sur et avec les poètes contemporains Bernard Vargaftig, Jean-Pierre Lemaire, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Charles Juliet, François Cheng, Béatrice Bonhomme-Villani, etc.

Arnaud Beaujeu




Arnaud Beaujeu, Pays calcaire

 

Le chemin fait une courbe entre deux masures abandonnées. Un peu plus loin on arrive à un ancien relais de poste dont une seule fenêtre éclairée laisse à supposer qu’il est habité. Cependant nul ne vient ouvrir au voyageur, comme si ce lieu était hanté. Au reste, la fenêtre demeure allumée durant des nuits entières, sans que personne ne puisse sur ce point-là vous renseigner. Il faudrait enfoncer la porte, ce que personne encore n’a osé faire.

 

Il se dit aussi qu’au haut de la colline, une chapelle a été abandonnée, une chapelle à laquelle on accède seulement par les marches de la forêt. On a creusé dans la roche la courbe de son approche et arrangé au sol la calade des escaliers, dont les pierres peu à peu ont fini par s’enterrer, se desceller, s’éparpiller. Le linteau de son porche s’est lui aussi affaissé. La voûte à moitié éventrée laisse voir les vestiges d’une abside en cul de four, sur laquelle ne reste qu’un peu de peinture bleue.

 

En poursuivant la route, on arrive dans une plaine, à demi-étagée, où les moutons paissent parmi quelques restanques. Le chien du berger les surveille de près, quand son maître debout s’appuie sur une canne. Lorsque le ciel s’assombrit ou que le soleil cogne, l’homme va s’asseoir sur une pierre à l’abri d’une borie, d’où il contemple la campagne isolée.

 

Encore après, des pins, jusqu’à perte de vue. Des pins blancs espacés, à l’odeur de résine entêtante. Ils montent vers le ciel, verts tendus vers le bleu. Vus d’un pont ils forment une mer incessante, un paysage doux aux touffeurs lumineuses. Leurs aiguilles se taisent, comme pour mieux recouvrir les drailles de renards et de sangliers. 

 

Puis le chemin soudain commence à monter en direction d’un haut village. Ce chemin muletier passe sous le rocher, surplombe un vallon extrêmement abrupt, au fond duquel coule un ruisseau comme un fil au plus chaud de l’été : en remontant son cours, il est possible d’accéder à des sources gorgées d’eau fraiche auxquelles, empruntant les sentiers, les villageois viennent boire et leurs bêtes se reposer.

 

Après un virage en épingle à cheveu, envahi par le cade et le genévrier, le plateau s’ouvre davantage et devient plus hospitalier. On aperçoit le village aux volets fermés. Il y règne une étrange atmosphère, une pesanteur lourde. On y vit de l’olivier et tous les arbres aux alentours sont taillés en gobelets. Vastes les champs s’offrent alors au pas du voyageur sous l’œil du métayer.

 

Plus haut encore, les monts deviennent plus calcaires et les espaces désolés. Ici et là une ferme, un chêne tortueux, nés de la terre aride. En se baissant, on ramasse une mâchoire de mouton blanchie, une fleur de chardon sèche, une pierre lissée. Au col, on découvre le ciel encore plus bleu sur la ligne des crêtes, les drapés de la pierre qui tombent en plis raides et vertigineux, les hauteurs de lumière, coruscances du ciel et verticalités.

Présentation de l’auteur

Arnaud Beaujeu

Agrégé de lettres modernes, docteur en langue et littérature françaises, rattaché au CTEL, Arnaud Beaujeu a publié en 2010 et 2011 deux ouvrages :

  • Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett, Peter Lang ;
  • Samuel Beckett : trivial et spirituel, Rodopi.

Membre du comité de rédaction de la revue Nu(e), il a publié plusieurs suites de poèmes dans cette même revue :

  • « D’un regard blanc », n°36 (« Michel Steiner ») ;
  • « La lumière et les mots », n°42 (« Anthologie ») ;
  • « L’été », n°45 (« Pierre Dhainaut ») ;
  • « Bleu ciel », n°48 (« Jean-Michel Maulpoix ») ;
  • « De pierre et d’eau », n°49 (« Bernard Noël ») ;
  • « Autre enfance », n° 52 (« Jokari »))

Et principalement dans les revues Arpa : « Le pays des en-allés », n°102, « la tonnelle », prochainement) ;  Thαumα : « Frères d’amour », n°5 consacré aux oiseaux ; « Autodafé », n°6 consacré au feu ; « En patience » n°10 consacré à la patience ; « même au-delà du raisonnable », (prochainement) et Serta  : « Les mots blancs ».

Il a également publié des articles et entretiens sur et avec les poètes contemporains Bernard Vargaftig, Jean-Pierre Lemaire, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Charles Juliet, François Cheng, Béatrice Bonhomme-Villani, etc.

Arnaud Beaujeu




Arnaud Beaujeu, Pas d’animosité

 

La grande chèvre blanche apparue dans le bois m’observe un long moment, depuis la nuit des âges et s’en va

 

            Mésanges huppées, sitelles, fauvettes et loriots
            chardonneret, verdiers, nonettes, grimpereaux
            le chant de la forêt m’appelle et le jardin s’est embrasé
            de ces jolis bruissements d’ailes
            Mésanges huppées, sitelles, fauvettes et loriots

 

‘J’aime aller brouter dans le pré les herbes sèches au soleil, je n’ai pas d’animosité même si je sais qu’un jour pareil on viendra me tuer. Je reste parmi mes pareils, à brouter par le pré l’herbe dorée dans le soleil : ma douceur, ma docilité offertes aux cruels’ 

 

            Gorge bleue, tête rouge, huppe orange et dos bleu
            Ventre blanc, aile grise, jabot noir, œil de feu
            Bec orange, pattes rouges, huppe jaune et col bleu
            plume jaune, gorge rouge, ventre orange, aile bleue

 

Quand la huppe s’envole, c’est comme si une image d’école était devenue réalité. La tourterelle en croix vole au-dessus des blés. La chauve-souris se colle au mur pour se chauffer. Le cri de l’épervier, comme un signal d’été, une volée de moineaux dans les haies. L’aile noire et bleutée du corbeau passager des silences

 

            Une chenille, un frelon, un bruit d’aile, une abeille
            Un mulot, un grillon, une guêpe, un papillon
            Une sauterelle, un bourdon, une araignée, un scorpion
            Un orvet, une sitelle, un lézard, un hanneton
 

Quand l’orage menace les fourmis s’agitent, les geckos rentrent dans la pierre. Un pic épeiche tape tape sur le tronc vert. La silhouette assise d’un chat sous le murier, oreilles découpées sur le fond bleu nocturne

 

            L’épine vinette et l’églantier
            abritent le merle et la grive
            Le pin d’alep et l’olivier
            offrent leurs bras comme une rive
            à la pie grièche et au geai

 

Mais sur la passerelle, parmi sentes et pins, des cailloux et merveilles, une chapelle au loin, deux écureuils à course-poursuite sur le tronc d’un pin blanc, une fourmi géante, des grillons stridulants

 

Le mouvement furtif dans le sous-bois d’automne d’un renard fauve et argenté

Présentation de l’auteur

Arnaud Beaujeu

Agrégé de lettres modernes, docteur en langue et littérature françaises, rattaché au CTEL, Arnaud Beaujeu a publié en 2010 et 2011 deux ouvrages :

  • Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett, Peter Lang ;
  • Samuel Beckett : trivial et spirituel, Rodopi.

Membre du comité de rédaction de la revue Nu(e), il a publié plusieurs suites de poèmes dans cette même revue :

  • « D’un regard blanc », n°36 (« Michel Steiner ») ;
  • « La lumière et les mots », n°42 (« Anthologie ») ;
  • « L’été », n°45 (« Pierre Dhainaut ») ;
  • « Bleu ciel », n°48 (« Jean-Michel Maulpoix ») ;
  • « De pierre et d’eau », n°49 (« Bernard Noël ») ;
  • « Autre enfance », n° 52 (« Jokari »))

Et principalement dans les revues Arpa : « Le pays des en-allés », n°102, « la tonnelle », prochainement) ;  Thαumα : « Frères d’amour », n°5 consacré aux oiseaux ; « Autodafé », n°6 consacré au feu ; « En patience » n°10 consacré à la patience ; « même au-delà du raisonnable », (prochainement) et Serta  : « Les mots blancs ».

Il a également publié des articles et entretiens sur et avec les poètes contemporains Bernard Vargaftig, Jean-Pierre Lemaire, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Charles Juliet, François Cheng, Béatrice Bonhomme-Villani, etc.

Arnaud Beaujeu