BÉATRICE BONHOMME, une couronne sur les genoux

Béatrice Bonhomme, est poète, critique littéraire, professeur des Universités et directrice de la Revue NU(e), revue de poésie et d'art, fondée en 1994, qui a consacré, actuellement, 81 numéros à la poésie contemporaine, dont plusieurs sont consacrés à des poètes femmes. Cette revue paraît désormais en ligne sur POESIBAO. Elle œuvre, depuis 1994, pour une meilleure reconnaissance de la poésie contemporaine. Infatigable autant que discrète, elle est une voix, et une présence, précieuses pour que ce genre encore en retrait soit audible, visible, c'est à dire offert à l'humain, afin de prendre son sens ultime, qui est de dire, dans sa polysémie constitutive, l'unité possible. Deux revues Poésie-sur-Seine et Coup de soleil lui ont été consacrées (2020-21). Un livre sur l’œuvre poétique de Béatrice Bonhomme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Cette année elle est la lauréate du Prix Mallarmé, pour son recueil, Monde, genoux couronnés. Elle présente, pour Recours au poème, ce recueil et elle évoque ses raisons d'écrire pour exister, résister et créer cet idéal de fraternité qui l'anime.

Présentation, par l’autrice, du livre de poèmes Monde, Genoux couronnés

 

J'ai édifié huit chants, huit séquences car j'aime la perfection du chiffre 8, dont on peut vérifier l’harmonie octogonale dans certains monuments. L'idée est celle d'une architecture avec une dimension chiffrée qui va vers l'être que nous portons en nous.

Deux initiatrices accompagnent le cheminement, deux figures tutélaires féminines.  

Il y a d’abord une séquence portant sur le lien symbiotique au monde : « Devenir d'arbre ».

Puis la grand-mère intervient qui donne la couture, la broderie, le tissage : « Le Cœur de la brodeuse », plus tard dans le recueil, la mère donne la fascination pour la lecture et les mots : « Le Matin des mots ». A la fin du recueil, l'être intérieur nous attend dans sa lumière et sa nudité.

Dans l'intervalle, ce que j'essaie d'exprimer, c'est la relation au monde, la porosité à tous les règnes de la nature.  Le lien au cosmos, à tous les êtres les plus humbles, les plus minuscules, cette place essentielle de liberté dans une affirmation d’un monde qui ne serait pas seulement dominé par l’humanité, mais respectueux et sensible à toutes les formes de vie.

Cette partie résiste à une forme de pensée qui a fait la démonstration de son danger foncier pour le monde et par contrecoup pour l’homme. Elle résonne avec le titre qui évoque un monde asservi et mis à terre, genoux en terre, comme un cheval aux « genoux couronnés » et que l'on va abattre (le terme « couronnés » faisant allusion également aux années du corona virus et à ce qui va vers la contagion, l'épidémie et la guerre).

Enfin,  j'évoque l'ouverture à l'autre avec ses difficultés, ses ombres mais aussi ses lumières. C'est sur terme de « lumière » que s'achève le recueil après un parcours à travers l'être au monde.

Béatrice Bonhomme, Monde, genoux couronnés, Editions Collodions, 2023.

EXISTER PAR LES MOTS

 

Si je reviens sur mon parcours, je sais que je suis poète bien avant tout le reste. Avant d’être revuiste, critique littéraire ou professeure. Bien avant, même si tout ensuite va se lier. Comme j’ai désiré les mots en tant que poète et que les mots m’ont permis d’habiter le monde, je suis ensuite devenue une passeuse de mots mais cela c’est un second mouvement.  Le premier mouvement, pour moi, c’est la poésie. La poésie commence très tôt. Elle ne cesse de m’accompagner, depuis l’enfance. C’est une chanson intérieure qui se poursuit dans ma tête, un rythme et un être au monde. Mon premier poème, je devais avoir 5 ans : « Le soleil, le soleil est à toi » ou encore « Papillon, papillon, bats les soldats de la prairie, papillon, papillon, mon ami ».  Cela ne veut pas dire grand-chose mais tout le temps, dans ma vie, il y a ce chant, cette musique des mots qui est là.

Le fil déclencheur de mon amour des mots, la première expérience, a été celle de l’apprentissage de la lecture. Ma mère m’apprend à lire dans la colline, au bord d’une petite route. Elle m’assoit sur ses genoux, et elle me tend le livre de lecture. De ce premier mot qu’un jour je parviens à déchiffrer naissent la magie et l’impression d’avoir à soi le monde entier. Ce mot et de lui la puissance de saisir. C’était comme si je possédais les petites églantines du bord du chemin, l’aéroport qui se construit un peu plus loin sur la mer, cette matinée éclatante de soleil. A cet âge, je ne fais pas de différence entre les éléments et les mots, le mot « soleil » brille sur la page, le mot « bleu » comprend la mer et le ciel. Ensuite, chaque fois que j’ai approché un texte littéraire, un poème, j’ai éprouvé la même sensation de merveille et j’ai eu envie de transmettre cet éblouissement. C’est ce désir des mots qui marque tout mon cheminement.

Pour moi, tout cela est lié. Je suis éblouie de littérature et de poésie. Les mots sont ma façon d’habiter le monde. Écrire, c’est une manière d’être en lien avec le monde et dans le partage avec l’autre. Je partage des mots des rythmes et un être au monde, une façon d’habiter le monde, une raison d’être et d’exister. Je pense que le lyrisme et la poésie sont essentiels dans notre société car ils apportent une forme de confiance dans la langue, même si c’est une confiance qui reste critique et lucide, « une langue de poésie qui se justifiât entièrement comme chant » dit Jouve. Il ne s’agit pas d’un chant naïf, il s’agit d’un amour de la langue comme lien à l’autre et au monde, comme possibilité de pensée.

Les mots ne sont pas isolés pour moi, ils font lien vers le monde, vers les images, vers l’autre. Ils sont tactiles et visuels. Le lien à la peinture est comme le lien aux mots. Mon père était peintre. Il était comme un artisan, un bricoleur, qui marouflait partout des toiles, utilisait des pigments, de la colle, des pinceaux, des palettes. Les couleurs, comme les mots, c’était de la matière, les formes habitaient le monde avec nous. Je ne faisais pas vraiment de différence entre la table de la salle à manger, un livre de lecture et un appentis où poser des pots de couleurs. J’étais parmi la peinture et les mots comme parmi les meubles auxquels on se tient pour apprendre à marcher.

La poésie pour moi justement, c’est le lien retrouvé, le lien tissé dans l’amour ou la mort, le lien à l’autre, le lien au monde. Les motifs du bleu, de la mer et de la lumière des paysages méditerranéens sont tissés, cousus ensemble et apparaissent comme dans une tapisserie, une fresque, un tissage.  Ma grand-mère, assise au bord de mon lit, cousait en me faisant réciter mes leçons. Et maintenant je couds aussi le monde et les mots. C’est comme si je tricotais le monde et les mots, une maille à l’endroit, une maille à l’envers, ou que je recousais bord à bord le monde et les mots. La mer et les paysages lui sont associés, le bleu et les couleurs du paysage, la lumière, comme des matériaux de la fresque et de la tapisserie.

En poésie, il ne s’agit pas de « je » mais de « nous », de quelque chose d’universel. Ce qui est partageable par la poésie, c’est paradoxalement ce qui est le plus singulier, notre émotion, « sans mesure commune », mais qui devient commune par les mots de la poésie. La poésie semble donc inséparable d’un point de vue intime mais elle constitue en même temps un lieu commun et je le dis dans un sens positif, un lieu où nous faisons communauté. Liée à l’intime, elle est pourtant partagée par tous.

Alors s’il y a un parcours, c’est celui de l’amour des mots, du monde et des autres.

Monde, genoux couronnés

Extraits

Enfant, elle a l’habitude d’inverser les mots
De les recréer
D’en faire d’autres
Parfois trop beaux
Parfois malades ou estropiés
Elle dit : movir pour vomir
Mourir au monde.
Elle dit : mori, morituri.

La mort posée sur le ciel bleu
Cela ne semble pas réel
Il fait beau une dernière fois
Comment dans cette beauté 
Ce scandale ?

On guette en soi en l’autre
La peur de voir le signe
Le signe fatal d’une détresse
On guette la respiration
Manquante.

Le matin essoré de silence
Nous redresse comme couronnés
De sueur
Tout tourne les mondes
En attente de l’impossible
Sa propre absence irrésignée.

On fait des masques blancs
Posés sur le visage comme des pansements
Arrachés
Ils gardent l’empreinte de ce qui voulait vivre
Poursuivre en nous
Encore.

On ne sait plus quel jour quelle heure il est
Nuit, matin, aube à midi
Hiver ou déjà printemps
Bourgeon qui sort et vent glacé
Soleil presque bleu d’été
On se donne des repères des rituels
Puis, le temps s’unit avec le silence.

Nous avons vu les coquelicots
Et les plantes jaunes pousser dans la lumière
La mer vide
Un dauphin dans la mer.

Tant d’oiseaux et leurs chants
Et plus de silence aussi
Les plantes poussent vite
Pour regagner le temps.

L’homme doit-il arrêter de respirer
Pour que le ciel soit bleu
La mer plus claire
Et le temps rendu au temps ?

Monde cheval ailé
Planète soyeuse et crinière
Dans le vent.
Et puis monté, chevauché,
Ecrasé
Par le poids trop lourd
La bouche blessée.

Monde cheval soyeux
Cheval de bleu et de lumière
Devenu bête de somme
Puis mis à bas
Genoux dans la poussière
Genoux couronnés.

 

 

 

Présentation de l’auteur

Béatrice Bonhomme

Béatrice Bonhomme, poète, directrice de revue, critique littéraire, est professeure à l’Université Côte d’Azur. Spécialiste des XX e et XXI e siècles, elle a créé, en 1994, avec Hervé Bosio, la Revue NU(e), revue de poésie et d’art qui a consacré de nombreux numéros à la poésie contemporaine et paraît désormais en ligne sur POESIBAO. Elle est responsable de La Société des lecteurs de Pierre Jean Jouve et a fondé, en 2003, un axe de recherche dédié à la poésie, POIEMA, au sein du CTELA. Elle a publié études, articles et ouvrages sur la poésie moderne et contemporaine dont Mémoire et chemins vers le monde et Pierre Jean Jouve, la quête intérieure, mais aussi de nombreux Actes dans le cadre de colloques qu’elle a dirigés à Cerisy. Le prix Léopold Sédar Senghor lui a été décerné en 2016 par le Cénacle Européen – sa recherche ayant contribué à la reconnaissance de la poésie contemporaine – et, en juin 2019, le Prix Vénus Khoury-Ghata pour son livre : Dialogue avec l’Anonyme. Citons ses derniers livres de poèmes Les Boxeurs de l’absurde (L’Étoile des limites, 2019), Proses écorchées au fil noir (Collodion, 2020) et Monde, genoux couronnés (Collodion, 2023) qui a reçu le Prix Mallarmé. Un livre sur l’œuvre poétique de Béatrice Bonhomme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Deux revues Poésie- sur-Seine et Coup de soleil lui ont été consacrées (2020-21).

Bibliographie

Création

Direction de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art depuis 1994
Direction de l’Association des lecteurs de Pierre Jean Jouve.
Membre du Pen-Club français
Membre de Prix de poésie :
Prix Louise Labé
Prix du poète résistant
Prix Vénus Khoury-Ghata
Distinctions :
Prix Léopold Sédar Senghor, par le Cénacle Européen, 2016
Prix Vénus Khoury Ghata, 2019
Prix Mallarmé 2023

Livres de création

• L’Âge d’en haut, Lavaur, éd. Traces, 1991. Deux Gravures de Mario Villani.
In Absentia, Plouzané, éd. An Amzer, 1993. Préface de Jacques Lepage. Dessins de François
Thierry.
• Le Pas de la Clé, La Tronche, éd. La Vague à l’âme, 1994. Dessin de François Thierry sur la
couverture.
• Lieu-dit du bout du monde, Colomiers, éd. Encres vives, 1994.
• Jeune homme marié, nu, suivi de L’Univers n’en sait rien, Nice, éd. NU(e), « Poèm(e) », 1995.
• Sauvages, Paris, éd. Moires, 1997. Illustration de Tristan Bastit.
• Le Dessaisissement des Fleurs, Cherves, éd. Rafaël de Surtis, « Pour une terre interdite » 1997.
Préface de Daniel Leuwers. Illustration de Mario Villani.
• Journal de l’absence initiée, Colomiers, éd. Encres vives, 1998.
• Poumon d’oiseau éphémère, Paris, éd. Moires, 1998. Illustration de Tristan Bastit.

• Les Gestes de la neige, Coaraze, éd. l’Amourier, 1998. Préface de Salah Stétié. Frontispice et
gravure originale d’Henri Maccheroni.
• Sabre au clair, Cannes, éd. Tipaza, 1998. Dessin original de Jean-Claude Le Gouic.
• La Grève Blanche, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, 1999. Sérigraphie d’Alberte Garibbo.
• Le Nu bleu, Coaraze, éd. l’Amourier, 2001. Préface Bernard Vargaftig. Photographies Sonia
Guerin, Jean-Marie Rivello, Béatrice Bonhomme, dessin Mario Villani.
• Nul et non avenu, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, 2002. Sérigraphie de Claire Cuenot.
• L’Âge d’en haut, réédition augmentée, Colomars, éd. Mélis, 2004. Préface de Tristan Hordé.
• Jeune homme marié, nu, réédition augmentée, Colomars, éd. Mélis, 2004. Préface de Salah Stétié.
• Poumon d’oiseau éphémère, réédition augmentée, Colomars, éd. Mélis 2004. Préface de Bernard
Vargaftig.
• Photographies, Colomars, éd. Mélis, 2004. Préface de Serge Martin.
• Cimetière étoilé de la mer, Colomars, éd. Mélis, 2004. Préface de Claude-Louis Combet.
• La Maison abandonnée, Colomars, éd. Melis, 2006. Postface de Bernard Vargaftig. Pastels de
Christine Charles.
• Mutilation d’arbre, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, 2008. Préface de Bernard Vargaftig.
Couverture et page de garde, peinture, auto-portrait de Mario Villani.
• Passant de la lumière, Jegun, éd L’Arrière-Pays, 2008. Autoportrait de Mario Villani.
• Kaléidoscope d’enfance, Nice, éd. de la revue NU(e), avril 2012 d’après un spectacle de lanterne
magique. Peintures de Stello Bonhomme.
• Variations du visage et de la rose, Jegun, éd. L’Arrière-Pays, 2013. Frontispice de Stello
Bonhomme.
• L’Indien au bouclier, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, novembre 2013. Frontispice de Stello
Bonhomme, dessin de Patrice Villani sur la dernière page.
• Dialogue avec l’Anonyme, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, 2018. Frontispice de Claire Cuenot.
• Deux paysages pour, entre les deux, dormir, Canada, Halifax, éd. VVV, 2018. Palimpseste de
Michaël Bishop.
• Les Boxeurs de l’absurde, Fourmagnac, éd. L’Étoile des Limites, 2019.
• Proses écorchées au fil noir, Mers-sur-Indre, éd. Collodion, 2020.
• Monde, genoux couronnées, Mers-sur Indre, éd. Collodion, 2022.

Livres avec des artistes

• L’Embellie, 1998. Nice, Photographies de Henri Maccheroni.
• Sabre au Clair, Cannes, éd. Tipaza. 1998. Illustrations de Jean-Claude Le Gouic avec une
peinture originale, livre fermé par un galet peint en jaune.
• Femme de tulle et de pierre posée sur du papier, Nice, éd. NU(e), juin 1999. Gravure bleue répétée
avec variations de tirage par Serge Popoff.
• Une Pierre dans le front, Nice, éd. NU(e), septembre 1999. Encre de Serge Popoff, collée au
papier collant par les soins de Serge Popoff,
• Les Chevaux de l’enfance, Nice, éd. NU(e), mai 2000 avec cinq Gravures de Serge Popoff.
• Fragments d’un désert, Nice, éd. NU(e), février 2001 avec des photographies de Françoise
Vernas-Maunoury.
• L’Incendie de l’enfance, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thierry Lambert pour son édition
de livres objets : « Le Galet ». Pastels de Thierry Lambert.
• La Fin de l’éternité, Nice, éd. NU(e), 3 mars 2002 avec neuf Photographies de Danielle Androff.
• Bleu équilibre sans filet, Nice, éd. NU(e), 7 avril 2002. Cinq gravures pleine page et une gravure
double page. Couverture : gravure double page de Serge Popoff.

• Le Premier Bleu. Éclatements bleus des frontispices de lumière, Nice, éd. NU(e), 2002. Six pastels pleine
page de Arnaud Lamiral.
• Mémoire et métamorphose dans l’œuvre de Serge Popoff, Nice, éd. NU(e), 2002. Neuf gravures de Serge
Popoff, celle du colophon étant de Sonia Popoff.
• La Faille de Terre, Nice, éd. NU(e), 2002, Livre en tissu, 7 « feuilles » teintes et peintes, Le texte
est manuscrit sur le tissu par le poète et déborde sur la première page (couverture) et la
dernière page (couverture).
• Pierres Tombales, Nice, 2002. Livre en argile, en forme de boîte avec 15 « pages » en argile une
« page » de titre et 2 « pages » de garde reliées ensembles à la fin. Fabriqué par Marie José
Armando.
• Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pauvre de Daniel Leuwers, volume de la collection « Pli »,
automne 2002. Sept exemplaires avec un dessin original de Mario Villani.
• Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pauvre de Daniel Leuwers, volume de la collection « Pli »,
automne 2002. Sept exemplaires tous avec des gravures originales noires et blanches, avec un
collage de tissus bleu et vert de Serge Popoff.
• Unitas multiplex suivi de Aleph, Nice, 25 janvier 2002.Trois dessins pleine page, et un dessin
original sur la couverture de Maurice Peirani.
• 18 Route de Maillet à Cluis, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thierry Lambert pour son
édition de livres objets : « Le Galet », septembre 2004. Quatre gravures de Maurice Cohen.
• Granité de la pierre. Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thierry Lambert pour son édition de
livres objets : « Le Galet », 2004. Cinq pastels de Thierry Lambert.
• La Claire, Reynès, éd. de l’eau, 20 juin 2004. Avec deux gravures en manière-noire d’Albert
Woda.
• Présence de la pierre, Sauveterre du Gard, éd. de la Balance, 2004. Avec des aquarelles de Mireille
Brunet-Jailly.
• Signes, Nice, Les ateliers Artval, septembre 2005, avec des textes de Béatrice Bonhomme,
Arnaud Villani et Gérard Rucker et des acryliques sur Arches de Gérard Alto. + un original
sur Arches.
• Laisser couler le bleu de l’encre pour réparer le gris des choses, Nice, septembre 2006. Trois exemplaires
avec Youl. Le livre, fabriqué par Youl, se présente dans une disposition en accordéon avec un
ruban bleu collé sur un carton noir.
• Tu fêtes l’anniversaire des fleurs avec ta générosité coutumière, Nice, septembre 2006. Trois exemplaires
avec Youl. Le livre, fabriqué par Youl, se présente comme un parchemin roulé autour d’un
bâton, puis inséré dans un roseau évidé (40x9cm).
• La Fleur de vin, la Fleur de sang, Nice, septembre 2006. quatre exemplaires avec Youl. Le livre,
fabriqué par Youl se présente comme une seule grande feuille cartonnée blanche pliée en deux
sur laquelle est collée une feuille de papier transparent parcourue de quatre ficelles de cordes
et couverte des dessins et collages de Youl.
• Vestiges, Nice, 2007. Livre fabriqué par Youl avec des interventions de Youl.
• Aigrettes lumineuses, Nice, 2007. Livre fabriqué par Youl avec des interventions de Youl.
• Caméléonne, Nice, 2007. Livre fabriqué par Youl avec des interventions de Youl.
• Une épure, Nice, 2008. Livre fabriqué par Youl avec des interventions de Youl.
• La Maison du poète oublié, Nice, 2009. Livre fabriqué par Youl avec des interventions de Youl.
• Sur la trace légère de quelques oiseaux, La Rochelle, composé et achevé d’imprimer par Alain
Thomas en février 2006, A&T éditions. sept dessins de François Garros.
• L’Incendie précaire, Nice, éd. NU(e), octobre 2007 avec sept acryliques de Claudine Rovis.
• Dans les silences du Passeur, Tours, Le Livre pauvre de Daniel Leuwers, « Pli », novembre 2007.
Pastels de Claudine Rovis.
• Frontières de ta vie, La Rochelle, A&T éditions, 2008. Il a été tiré de cet ouvrage vingt-
six exemplaires numérotés de 1 à 26. Illustré de sept peintures originales de François Garros.

• Mascara panica, traduction en espagnol d’un poème de Béatrice Bonhomme. Revue Amastra-
N-Gallar, d’Emilio Arauxo, Galicie, 2008.
• Précarité de la lumière, Languidic, Morbihan, Presses numériques des éditions de la Canopée,
2009, collection Le Passeur, dirigée par François Rannou. Enrichi de collages (exemplaires en
rouge, jaune et vert) et de perforations de Thierry Le Saëc.
• Une ligne de mémoire érigée dans l’absentement du blanc, Montpellier, éd. À travers, 2016. Cinq
peintures de Jacques Clauzel.
• Paysage, Nice, éd. d’Alain Freixe 2017. Gravure de Serge Popoff.
• Lettre-poème Tamisage, Rennes, éd. La Rivière Échappée, « Babel heureuse », deuxième série,
2018.
• L’Être, Tours, Le Livre pauvre de Daniel Leuwers, « Dernier vers », 2020. Aquarelles de
Giraud Cauchy.
• Le Cœur de la brodeuse, Tours, Le Livre pauvre de Daniel Leuwers, « Au-dessous du volcan »,
2020. Collages de Jean-Noël Bachès.
• Stèles de la lumière, Tours, Le Livre pauvre de Daniel Leuwers, « Les Immémoriaux », 2020.

Récits, Nouvelles, Théâtre

• La Fin de l’éternité (théâtre), Nice, éd. NU(e), 2002.
• El Fin de la Eternidad, Traduction en espagnol pour la création de la pièce à Grenade. Granada,
2009.
• Pour fêter une enfance, (récit), Nice, éd. NU(e), 2002. Photographies, collection personnelle de
Béatrice Bonhomme.
• Dernière adolescence (récit), Nice, éd. NU(e), 2002. Photographies, collection personnelle de
Béatrice Bonhomme.
• Marges (journal), Nice, éd. NU(e), 2002. Photographies, collection personnelle de Béatrice
Bonhomme.
• Nouvelles d’Aurora, (nouvelles), Nice, éd. NU(e), 2005.

Textes et voix dans des films
• Poumon d’oiseau éphémère (2007).
• Kaléidoscope d’enfance (2012).
• Le Point du jour (2016).

Travail avec un compositeur 
Stefan Wirth, à partir du texte
Poumon d’oiseau éphémère

Ouvrages et revues consacrés à l’œuvre de Béatrice Bonhomme
• Ilda Tomas et Peter Collier, Béatrice Bonhomme Le mot, la mort, l’amour, Bern, Peter Lang, 2013,
437 pages.
• Revue Bleu d’encre numéro 36 (direction Claude Donnay) « Béatrice Bonhomme », Presses de la
Maison de la poésie d’Amay, Hiver 2016, p. 1 à 25.

• Revue Poésie sur Seine numéro 101 consacré à Béatrice Bonhomme (direction Pascal Dupuy),
Saint-Cloud, novembre 2020, p. 1 à 31.
• Revue Coup de soleil, Poésie et Art, numéros 108/109, « Spécial Béatrice Bonhomme »
(direction Michel Dunand), Annecy, juin 2020, 76 pages.

Articles
• Geneviève Guetemme, « Passant de la Lumière, un texte photographique de Béatrice
Bonhomme » in French Forum, Volume 37, Nos1 et 2, (dir. Philippe Met) 2012, p. 195-222.
• Myriam Watthee-Delmotte, « Faire reconnaître l’absent ; poésie et rites mortuaires chez
Béatrice Bonhomme in Baudouin Decharneux, Catherine Maignant et Myriam Watthee-
Delmotte, Esthétique et spiritualité I : Enjeux identitaires, Fernelmont, Éditions Modulaires
Européennes, 2012, p. 231-243.
• Myriam Watthee Delmotte, « Les tombeaux littéraires : du rite au texte » Esthétique et spiritualité
II : Circulation des modèles en Europe, in Baudoin Decharneux, Catherine Maigant et Myriam
Watthee-Delmotte, EME, 2012, p. 289-306.
• Michaël Bishop, « Béatrice Bonhomme, disjonction, irréductible, agapé » in Dystopie et poiein,
agnose et reconnaissance, seize études sur la poésie française et francophone contemporaine, Amsterdam-New
York, NY 2014, Rodopi, Chiasma no 34, p. 141-151.
• Ilda Tomas, « Béatrice Bonhomme Caresse et Carence : l’absence infinie » in Arc–en-ciel Etudes
sur divers poètes, Peter Lang, 2014, p. 28-39.
• Franca Alaimo e Antonio Melillo, Il Corpo, l’Eros, Antologia di testi poetici, Giuliano Ladolfi
Editore, « Béatrice Bonhomme », 2018, p. 37-39.
• Arnaud Beaujeu, « Béatrice Bonhomme-Villani, une voix en clair-obscur », Site Poezibao,
2018, 16p.
• Fanny Berdah, Poétique(s) du bleu en poésie contemporaine ? Les exemples du Ciel pas d’angle de
Dominique Fourcade, d’une Histoire de bleu de Jean-Michel Maulpoix, du Nu bleu de Béatrice
Bonhomme et de Bleu fauve de Zéno Bianu, Master 2 sous la direction de Olivier Gallet, Paris,
Sorbonne, 2020.
• Michaël Brophy, « Une voix posée sur le monde : la poésie de Béatrice Bonhomme » in NU(e),
Poèt(e)s, Site Poezibao, 2021, p. 135-145
Sur la Revue NU(e)
• La Revue NU(e), 10 entretiens sur la poésie actuelle, Bruxelles, Éditions de la Lettre Volée, 2013,
145 pages.
• NU(e) : une revue, des voix, la poésie, Une esthétique de la rencontre sous la direction de Marie-
Joqueviel-Bourjea, Éditions Hermann, coll. « Vertige de la langue », 2019.

Poèmes choisis

Autres lectures