Philippe Leuckx, Christophe Pineau-Thierry, 12 poèmes inédits

Foudre et fulgurance
tout fut signe
dès le premier regard
la beauté de tes yeux
l'accueil de ta voix
nous parlions la même langue
et nos poèmes avaient
le même goût de vivre
j’ai l’impression
de te connaître
de longtemps
nous avons la même main
pour cueillir le don
et le désir de nous comprendre
loin en nous

∗∗∗

face à l’adversité
qui s’empare de chacun

avec toi pour ami
je m’engage sur la voie

je sens ta présence
parmi ces étoiles

qui à mes côtés
brillent pour éclairer

ce magnifique chemin
qui s’offre à nous

∗∗∗

Ta belle voix douce
rameute les étoiles
vers le cœur

tu cherches à mieux
voir je t’accompagne
en pleine lumière

j’ai besoin de ta main
pour écrire le soutien
et retenir tes mots

∗∗∗

quand le sort s’acharne
que les combats s’engagent

avec l’épée de nos mots
nous écrivons le chemin

avec pour seule lumière
le sens de nos vies

∗∗∗

Je recueille tes mots
à l’aune de l’amitié

le chemin est lent
devant

parfois un peu de gêne
m’égare

les amis osent-ils
tout se dire ?

ta vie en tout cas
m'importe

∗∗∗

les mots ont aussi à nous dire
les joies de nos présents

quand l’horizon s’éclaire
accompagné par les anges

et que nos vies filent si pressées
de retrouver l’origine du monde

∗∗∗

Si mes mots peuvent
être ce velours pour toi
et si la confiance
dont tu m’honores
ne prend aucune ride
je vais devant
les yeux fermés
cœur ouvert
pour sabrer la voie
du renouveau
demande moi l’impossible
je serai là
sans défaut

∗∗∗

l’impossible est un chemin
emprunté par les heureux

les oiseaux nos regards
qui portent au plus loin

les bienfaits de l’amour
et l’espoir du lendemain

c’est le chemin des amis
qui voyagent en confiance

pour rire ensemble de la vie
et écrire ce qui rassemble

∗∗∗

Oui nous nous ressemblons
et nous rassemblons
pour l’autre
ces mots
baumes peut-être
quand le tourment
torpille le cœur
nos mots pour que l’autre
vive mieux
se soulage de vivre

∗∗∗

ces mots qui viennent de loin
de cet autre qui me ressemble

installé sur une terre brûlante
bercé par le chant des cigales

j’invite le gris-bleu de ton ciel
veillant sur les contrées du nord

à rafraîchir mon âme errante
et ainsi apaiser ses tourments

∗∗∗

Te rappelles-tu
ce n’est pas si loin
puisque c’est proche
en nos cœurs
nous avons décidé
l'un et l’autre
d'emprunter le chemin
d'unir nos mains
aux mots de l’entente
j'ai trouvé des réponses
grâce à toi
je t’ai assuré
de ma fidèle présence
et toi de même
tu t’es engagé
et je suis heureux
de te ménager la voie

∗∗∗

au cœur de nos mots
émerge le projet

d’une quête
d’une vie apaisée

de découvrir le sens
de nos rêves cachés

Présentation de l’auteur

Philippe Leuckx

Philippe Leuckx est écrivain et critique. Après des études de lettres et de philosophie, il consacre son mémoire de licence à Marcel Proust avant d'enseigner au Collège Saint-Vincent à Soignies.

Poète, critique, il collabore à de nombreuses revues littéraires francophones (Belgique, France, Suisse, Luxembourg) et italiennes.

Bibliographie

Poésie

a) livres, plaquettes

  • Une ombreuse solitude, 1994, L'arbre à paroles.
  • Poèmes d'entre-nuits, 1995, Le Milieu du jour (F).
  • Comme une épaule d'ombres, 1996, L'arbre à paroles.
  • Le fraudeur de poèmes, 1996, Tétras Lyre.
  • Et déjà mon regard remue la cendre, 1996, Clapàs. Préface de Philippe Mathy(F).
  • Une sangle froide au cœur, 1997, L'arbre à paroles.
  • Une espèce de tourment ?, 1998, L'arbre à paroles.
  • Nous aurons, 1998, Clapàs. Préface de Marcel Hennart (F).
  • Puisque Lisbonne s'écrit en mots de sang, 1998, Encres Vives (F).
  • Un obscur remuement, 1999, La Bartavelle (F).
  • Un bref séjour à Nad Privozem, 2000, Encres Vives (F).
  • La main compte ses larmes, 2000, Clapàs. Préface de Frédéric Kiesel (F).
  • Le fleuve et le chagrin, 2000, Tétras Lyre.
  • Poèmes de la quiétude et du désœuvrement, 2000, L'arbre à paroles.
  • La ville enfouie, 2001, Encres Vives (F).
  • Celui qui souffre, 2001, Clapàs. Préface de Georges Cathalo (F).
  • Poèmes pour, 2001, La Porte (F).
  • Touché cœur, 2002, L'arbre à paroles.
  • Sans l'armure des larmes, 2003, Tétras Lyre.
  • Faubourg d'herbes flottantes, 2003, La Porte (F).
  • Te voilà revenu, 2004, Les Pierres. Préface de Pierre Dailly.
  • Rome cœur continu, 2004, La Porte (F).
  • Errances dans un Bruxelles étrange, 2004, Encres Vives (F).
  • La rue pavée, 2006, Le Coudrier. Présentation de Jean-Michel Aubevert.
  • En écoutant Paolo Schettini, 2006, Encres Vives (F).
  • Résonances (en collaboration), 2006, Memor.
  • Photomancies (en collaboration), 2006, Le Coudrier.
  • L'aile du matin, 2007, La Porte (F).
  • Un dé de fatigue, 2007, Tétras Lyre.
  • Étymologie du cœur, 2008, Encres Vives (F).
  • Rome rumeurs nomades, 2008, Le Coudrier. Postface de Walter Geerts.
  • Résistances aux guerres (en collaboration), 2008, CGAL.
  • Périphéries, 2008, Encres Vives (F).
  • Terre commune (en collaboration), 2009, L'arbre à paroles.
  • Le cœur se hausse jusqu'au fruit, suivi de Intérieurs, 2010, Les Déjeuners sur l'herbe.
  • Le beau livre des visages, 2010, Bookleg no 67, Maelström.
  • Selon le fleuve et la lumière, 2010, Le Coudrier.
  • Passages,(en collaboration), 2010, L'arbre à paroles.
  • Piqués des vers, 2010, Espace Nord no 300.
  • Rome à la place de ton nom, 2011, Bleu d'encre.
  • De l'autre côté, (en collaboration), 2011, L'arbre à paroles.
  • Dans la maison wien, 2011, Encre Vives (F).
  • D'enfances, 2012, Le Coudrier.
  • Métissage, (en collaboration), 2012, L'arbre à paroles.
  • Un piéton à Barcelone, 2012, Encres Vives (F).
  • Au plus près, 2012, Ed. du Cygne (F).
  • Déambulations romaines,(en collaboration), 2012, Ed. Didier Devillez.
  • Quelques mains de poèmes, 2012, L'arbre à paroles.
  • Dix fragments de terre commune, 2013, La Porte (F).
  • Momento nudo, (en collaboration), 2013, L'arbre à paroles.
  • D'où le poème surgit, 2014, La Porte (F).
  • Lumière nomade, 2014, Ed. M.E.O.
  • Carnets de Ranggen , 2015, Le Coudrier.
  • L'imparfait nous mène, 2015, Bleu d'encre.
  • Etranger, ose contempler, 2015, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Les ruelles montent vers la nuit, 2016, Ed. Henry, coll. La main aux poètes (F).
  • D'obscures rumeurs, 2017, Ed. Petra, coll. Pierres écrites/ L'oiseau des runes (F).
  • Ce long sillage du coeur, 2018, Ed. la tête à l'envers (F).
  • Une chèvre ligure à Ischia, 2018, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Maisons habitées, 2018, Bleu d'encre.
  • Le mendiant sans tain, 2019, Le Coudrier.
  • Doigts tachés d'ombre, 2020, Editions du Cygne (F).
  • Poèmes du chagrin, 2020, Le Coudrier.
  • Solitude d'une sente, 2020, Les Chants de Jane n°24.
  • Nuit close , 2021, Bleu d'encre.
  • Prendre mot, 2021, Dancot-Pinchart
  • Rien n'est perdu Tout est perdu, 2021, Les Lieux Dits (F).
  • Le rouge-gorge, 2021, Ed. Henry, coll. La main aux poètes (F).
  • Frères de mots, 2022, Le Coudrier, en collaboration avec Philippe Colmant.

b) en revues

  • Paume tournée vers le temps, janvier 1995, Arpa n°56 (F).
  • Heure de fronde lente, 1997, Estuaires n°31 (L).
  • Heure de fronde lente, printemps 1998, Ecriture n°51 (S).
  • Heure de fronde lente, été 1998, Courant d'ombres n°5 (F).
  • Le ramasseur d'ombres, 1998, Multiples n°55 (F).
  • Quelques grelots de fête, février 1999, Sources n°22.
  • Une paix trop friable, 2001, Pollen d'azur n°13.
  • Dans l'ampleur heureuse, 2002, Pollen d'azur n°17.
  • Une ombreuse solitude, frammenti, nov-déc. 2002, Issimo n°34 (Palermo), traduction en italien par Bruno Rombi.
  • Nos demeures et nos mains, 2003, Pollen d'azur n°21.
  • Poèmes, été 2004, Le Fram n°11.
  • Les 16 élégies de ruine, 2004, Multiples n°64 (F).
  • La ville enfouie, frammenti, mars-avril 2005, Issimo no 42, traduction en italien par Bruno Rombi.
  • Elégie du nomade, 2006, Bleu d'encre n°16.
  • Heure proche, 2007, Bleu d'encre n°17.
  • Rome nuit close, automne 2007, Traversées no 48.
  • Un cœur nomade, extraits, septembre 2009, Autre Sud no 46.
  • Piéton de Rome, frammenti, octobre 2010, Issimo no 67, traduction en italien par Bruno Rombi.

Critique

  • Jacques Vandenschrick,1998, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Mimy Kinet, 2000, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Michel Lambiotte, 2001, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Claude Donnay, 2002, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Sallenave : une mémorialiste des vies ordinaires, décembre 2002, Francophonie Vivante n°4.
  • André Romus, 2003, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Paul Roland, 2003, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Retour à Léautaud?, extraits de Journal de dilection, mars 2004, Francophonie Vivante n°3.
  • Anne Bonhomme, 2004, Service du Livre Luxembourgeois.
  • Frédéric Kiesel : La recherche du mot juste, juillet 2004, La Revue Générale n°6-7.
  • Ecrire est égal au sang qui manque in Dominique Grandmont, septembre 2005, Autre Sud n°30 (F).
  • Echelle I de Dominique Grandmont, mars 2006, Francophonie Vivante n°1.
  • Relire Curvers : Tempo di Roma, juin 2006, Francophonie Vivante n°2.
  • Philippe Besson chez nous, septembre 2007, Francophonie Vivante n°3.
  • Hubert Mingarelli ou le traité de tendresse, mars 2008, Francophonie Vivante n°1.
  • Bertrand Visage et l'atmosphère du Sud, mars-avril 2008, Reflets Wallonie-Bruxelles.
  • Rose-Marie François et ses Carnets de voyage, septembre 2008, Francophonie Vivante n°3.
  • Annie Ernaux. Les Années", octobre 2008, La Revue générale n°10.
  • Petit abécédaire. De Belamri à Zrika : huit auteurs entre langue et filiation. Assia Djebar, Tahar Ben Jelloun, Mohamed Choukri, Abdellah Taia, Wassyla Tamzali, Rabah Belamri, Rachid Mimouni, Abdallah Zrika, décembre 2011, Francophonie Vivante n°4.
  • Pavese ou le métier de lire le monde-poème, février 2018, Rumeurs n°4.
  • Le cœur même des victimes, étude sur Simenon, Cahiers Simenon n°31, février 2019, pp.50-56.
  • Les entrelus de Philippe Leuckx, Aux hautes marges, Le Coudrier, 2021.

Narration

  • Célina D, 1er trimestre 2004, Le Spantole no 335.
  • Proses romaines, 2005, Pollen d'azur n°25.
  • Variations oulipiennes sur les trois glorieuses, 2007, Français 2000.
  • Rendez-vous en Sardaigne, hiver 2007, Bleu d'encre n°18.
  • Difficile de quitter Rome, 2e trimestre 2008, Le Spantole n°352.

Prix et bourses

  •  Bourse d'écriture 1994 de la Communauté française
  • Prix Pyramide 2000 de la Province de Liège
  • Bourse de résidence d'écrivain à l'Academia Belgica de Rome en 2003, 2005, 2007
  • Prix Emma-Martin 2011 de poésie pour Selon le fleuve et la lumière, décerné par l'Association des écrivains belges de langue française.
  • Prix Gros Sel 2012 - Prix du jury pour Au plus près.
  • Prix Robert Goffin 2014 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Maurice et Gisèle Gauchez-Philippot 2015 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Charles Plisnier 2018 pour L'imparfait nous mène (Ed. Bleu d'encre).

Autres lectures

Philippe Leuckx, Lumière nomade

« Rome, me disait un ami érudit, est un grand estomac qui peut tout digérer, parce que son suc profond est baroque. » Philippe Leuckx aussi, à sa manière, est un érudit. Lecteur prolifique, cinéphile, [...]

Philippe Leuckx, Prendre mot

Quelque chose se finit. Le soir est là. C’est le moment de Philippe Leuckx. Celui qui rythme musicalement nombre des poèmes de ce recueil. Un cœur endeuillé déplore « l’absence », [...]

Philippe Leuckx, Matière des soirs

 Lorsque j'eus refermé ce livre après ma première lecture, ma pensée fut tout entière condensée par cette impression : c'est le livre du chagrin. Elle fut certes influencée par le mot, employé maintes fois [...]

Présentation de l’auteur

Christophe Pineau-Thierry

Né en Anjou, longtemps entre Paris et l’Aube, Christophe Pineau-Thierry réside aujourd’hui dans le Midi de la France.

Sophrologue et formateur, il s’intéresse aux différents modes d’expression artistique (arts plastiques, arts vivants, littérature…). Il a contribué pendant dix ans à l’organisation de nombreux concerts et expositions artistiques dans les églises et granges de villages de l’Aube.

Lui-même peint, écrit et photographie depuis l’adolescence, en quête de cet espace invisible, entre représentation et imaginaire, entre les touches de couleur ou les mots.

Christophe Pineau-Thierry a publié des poèmes dans les revues ARPA, Le Journal des poètes, Lichen, Poésie/première et Recours au poème, ainsi que les recueils Le regard du jour et Nos matins intérieurs aux Editions du Cygne.

Autres lectures

Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs

Il y a quelque chose d'infiniment doux dans ces beaux poèmes d'enfance et de réflexion. La voix, toute simple, énumère les beautés des relations, les amours,ces matins victorieux des « croisements de lumière ». [...]




Christophe Pineau-Thierry, La saveur de la joie et autres poèmes

la saveur de la joie

 

se libérer de l’empreinte des sources

les paroles enfouies de tes lèvres

le fragile de nos touchers suspendus

 

une vie qui savoure la joie de l’aube

l’herbe assise à l’écoute du vent

le battement des vagues de l’océan

 

ta force au soleil

la fraicheur de tes mains

au creux de l’argile des mots

la beauté de ton souffle

dans l’évocation de l’avenir

 

l’instant de tes regards

nos pierres cousues d’herbes

et le dessin de nos joies

l’ombre de ta force au soleil

 

le simple des mots

une feuille de pluie

ce chant dans ma tête

l’appel d’un jardin

 

un texte qui frémit

le souffle des images

ce jour nous regarde

 

les scènes d’un carnet

le cadeau d’un son

cette simple beauté

 

nos paroles de silence

cette parole du soir

cousue des mots de l’aube

a le sourire des tendres

 

le dessin de nos souffles

parle de l’univers

et du silence des étoiles

 

dans la liberté de nos pas

cette caresse du jour

est la pierre de l’éveil

Poèmes extraits du recueil Le regard du jour publié aux Editions du Cygne en 2021.

Présentation de l’auteur

Christophe Pineau-Thierry

Né en Anjou, longtemps entre Paris et l’Aube, Christophe Pineau-Thierry réside aujourd’hui dans le Midi de la France.

Sophrologue et formateur, il s’intéresse aux différents modes d’expression artistique (arts plastiques, arts vivants, littérature…). Il a contribué pendant dix ans à l’organisation de nombreux concerts et expositions artistiques dans les églises et granges de villages de l’Aube.

Lui-même peint, écrit et photographie depuis l’adolescence, en quête de cet espace invisible, entre représentation et imaginaire, entre les touches de couleur ou les mots.

Christophe Pineau-Thierry a publié des poèmes dans les revues ARPA, Le Journal des poètes, Lichen, Poésie/première et Recours au poème, ainsi que les recueils Le regard du jour et Nos matins intérieurs aux Editions du Cygne.

Autres lectures

Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs

Il y a quelque chose d'infiniment doux dans ces beaux poèmes d'enfance et de réflexion. La voix, toute simple, énumère les beautés des relations, les amours,ces matins victorieux des « croisements de lumière ». [...]




Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs

Il y a quelque chose d'infiniment doux dans ces beaux poèmes d'enfance et de réflexion. La voix, toute simple, énumère les beautés des relations, les amours,ces matins victorieux des « croisements de lumière ».

Rien de faux dans ces textes où chaque mot porte la pierre d'une résolution car le poète sait où il va, sait ce qu'il pose comme petits murets éthiques. 

vers la source de ton visage
dans ce ciel au loin réinventé

...

prendre les chemins de l'écart
quand l'aube vient au monde

...

sur cette terre invisible
le pardon des siècles
la mort des pierres grises

Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs, éd. du Cygne, 2022, 58p., 10 euros.

Les textes – sensibles, calibrés, justes – parlent d'eux-mêmes : une fraternité nous hèle et les mots tissent « l'infini de nos paysages » pour « franchir l'instant ». Le poète, en des poèmes brefs, entre quatre et dix vers, jamais ne délaie sa matière ; il est visuel, attaché à décrire ; il est tactile, lié à nous faire partager une sensualité discrète (pas d'épanchement).

L'enfance est là, toute chaude et s'il parle parfois de naufrage, il sait aussi nommer les termes de l'amitié, de l'amour. Un « nous » rameute la beauté. J'aime beaucoup.

Le poète qui sait « éblouir les anges » a une voix intime, qui porte loin, intérieurement.  Pas de mot claironné. Pas de lyrisme exacerbé. Le poète lâche ses « traces au regard de nacre ». On le remercie d'une telle justesse.

Présentation de l’auteur

Christophe Pineau-Thierry

Né en Anjou, longtemps entre Paris et l’Aube, Christophe Pineau-Thierry réside aujourd’hui dans le Midi de la France.

Sophrologue et formateur, il s’intéresse aux différents modes d’expression artistique (arts plastiques, arts vivants, littérature…). Il a contribué pendant dix ans à l’organisation de nombreux concerts et expositions artistiques dans les églises et granges de villages de l’Aube.

Lui-même peint, écrit et photographie depuis l’adolescence, en quête de cet espace invisible, entre représentation et imaginaire, entre les touches de couleur ou les mots.

Christophe Pineau-Thierry a publié des poèmes dans les revues ARPA, Le Journal des poètes, Lichen, Poésie/première et Recours au poème, ainsi que les recueils Le regard du jour et Nos matins intérieurs aux Editions du Cygne.

Autres lectures

Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs

Il y a quelque chose d'infiniment doux dans ces beaux poèmes d'enfance et de réflexion. La voix, toute simple, énumère les beautés des relations, les amours,ces matins victorieux des « croisements de lumière ». [...]




Christophe Pineau-Thierry, La saveur de la joie et autres poèmes

la saveur de la joie

 

se libérer de l’empreinte des sources

les paroles enfouies de tes lèvres

le fragile de nos touchers suspendus

 

une vie qui savoure la joie de l’aube

l’herbe assise à l’écoute du vent

le battement des vagues de l’océan

 

ta force au soleil

la fraicheur de tes mains

au creux de l’argile des mots

la beauté de ton souffle

dans l’évocation de l’avenir

 

l’instant de tes regards

nos pierres cousues d’herbes

et le dessin de nos joies

l’ombre de ta force au soleil

 

le simple des mots

une feuille de pluie

ce chant dans ma tête

l’appel d’un jardin

 

un texte qui frémit

le souffle des images

ce jour nous regarde

 

les scènes d’un carnet

le cadeau d’un son

cette simple beauté

 

nos paroles de silence

cette parole du soir

cousue des mots de l’aube

a le sourire des tendres

 

le dessin de nos souffles

parle de l’univers

et du silence des étoiles

 

dans la liberté de nos pas

cette caresse du jour

est la pierre de l’éveil

Poèmes extraits du recueil Le regard du jour publié aux Editions du Cygne en 2021.

Présentation de l’auteur

Christophe Pineau-Thierry

Né en Anjou, longtemps entre Paris et l’Aube, Christophe Pineau-Thierry réside aujourd’hui dans le Midi de la France.

Sophrologue et formateur, il s’intéresse aux différents modes d’expression artistique (arts plastiques, arts vivants, littérature…). Il a contribué pendant dix ans à l’organisation de nombreux concerts et expositions artistiques dans les églises et granges de villages de l’Aube.

Lui-même peint, écrit et photographie depuis l’adolescence, en quête de cet espace invisible, entre représentation et imaginaire, entre les touches de couleur ou les mots.

Christophe Pineau-Thierry a publié des poèmes dans les revues ARPA, Le Journal des poètes, Lichen, Poésie/première et Recours au poème, ainsi que les recueils Le regard du jour et Nos matins intérieurs aux Editions du Cygne.

Autres lectures

Christophe Pineau-Thierry, Nos matins intérieurs

Il y a quelque chose d'infiniment doux dans ces beaux poèmes d'enfance et de réflexion. La voix, toute simple, énumère les beautés des relations, les amours,ces matins victorieux des « croisements de lumière ». [...]