La minute lecture : Isabelle Alentour, Makapansgat
Derrière ce nom mystérieux (à lui seul un voyage) se cache un site archéologique d’Afrique du Sud, et un galet de jaspe rouge. La présence de cette pierre, découverte en 1925 aux côtés d’ossements australopithèques, établit à l’époque et pour la première fois l’existence d’une pensée symbolique chez les hominidés.
La reconnaissance d’un visage autre que le sien, mais semblable.
L’autre, l’alter ego, la gémellité perdue sont les thèmes explorés par Isabelle dans ce recueil construit comme un dialogue, l’alternance des locuteurs s’appuyant sur celle des typographies. Quel est ce manque, ce vide qui habite, emplit la poétesse? Une enfance ? Une solitude ? Une sororité ? Un autre je en négatif ? Tout cela à la fois ? Quel chemin pour apprendre à écouter cette absence, la considérer, lui donner une place ? La regarder, même, et lui rendre une existence, disparue ou ignorée ? Faut-il en avoir peur ? Ou écrire, l’incarner par la voix ? N’est-elle pas au plus proche de soi, dans la simplicité du quotidien, dans l’écume d’une vague ? N’est-elle pas…soi ?
Pour découvrir ce délicat recueil, et la quête d’Isabelle, je t’invite à te rendre chez ton libraire ou sur le site de l’éditeur. Mais d’abord, tu peux en écouter un extrait ici :
Isabelle Alentour, Makapansgat, éditions La Tête à l’envers, 2021.