Jean-François Bory, Terminal Language
Jean-François Bory signe avec Terminal language, un texte de poésie concrète, écrit en anglais (non sans humour) dans lequel se mêlent des caractères de polices différentes. Ce recueil a été publié par les éditions Plaine page à l’occasion de la venue de Jean-François Bory au festival Les Eauditives.
Comme le dit Maryvonne Colombani dans le journal Zibeline : « Jean-François Bory s’insurge contre le présent langage de communication international qui signe l’arrêt de mort de l’écriture… ». Le poème se présente avec un vocabulaire simple qui rend ainsi aisée sa compréhension ; la répétition de certains vers crée un effet lancinant qui correspond bien à la poésie concrète. C’est parfois imprimé en blanc sur fonds noir (des papiers découpés et collés ?) ; les vers sont imprimés à l’horizontale, à la verticale (il faut alors faire pivoter le recueil), en oblique : ça multiplie les effets visuels et de sens.
Jean-François Bory, Terminal language, Éditions Plaine Page (Collection Calepins), 16 pages, 5 euros.
Sur commande aux éditions Plaine Page ; 83670 BARJOLS ou sur le site www.plainepage.com
Jean-François Bory est né en 1938 à Paris, il vit et travaille (écrit) dans cette ville. Sa bibliographie est impressionnante, tous genres confondus sur des supports différents. Il est à l’origine de nombreuses expositions et lectures publiques, car la poésie concrète peut se donner à voir et se dire. L’Ecole des loisirs le donne comme un « successeur infidèle des avant-gardes des années 1920 ».
Qu’ajouter ? Jean-François Bory fait penser à Pierre Garnier (qui nous a quittés en début de février 2014) ; il s’inscrit dans cette lignée : dénonciation de la communication pour le premier, culture de l’émotion et de l’histoire pour le second…