Orianne Papin, Poste restante, Marie-Laure Le Berre, Ligne

Poste restante, Orianne Papin

Ayant découvert les poèmes d’Orianne Papin dans la revue en ligne Gustave, j’étais curieuse de lire son premier recueil. Une belle lecture. Trente poèmes autour du premier amour, celui que l’on découvre souvent à l’adolescence, lors des grandes vacances en bord de mer. Garder le lien par l’échange de lettres via la Poste restante, « gage de confiance / probatoire ». Délicatesse et sensualité du poème. Frôlement des premiers gestes. L’enfance qui s’éloigne : « Un corps étranger / dans le miroir / une mue devenue perceptible » Puis le premier faux pas. « Les gens / qui pleurent souvent / ont les cheveux / qui sentent la mer. »

« Tomber / dans l’amour » nous dit Orianne Papin, c’est « S’en sortir étourdi / et puis plonger / encore ».  

Orianne Papin, Poste restante, Polder 185, Gros Textes, 2020, couverture de Sophie Belle, préface de Sylvestre Clancier, 6€.

Ligne, Marie-Laure Le Berre

Il s’agit d’une longue marche à travers la lande bretonne, mais comme l’écrit Jean-Michel Maulpoix dans sa préface, c’est avant tout une réponse « à son appel, en suivant la marche des rocs, menhirs ou murets de pierres sèches. » On pense forcément à Guillevic et c’est dans sa lignée que Marie-Laure Le Berre note « quand on va à Carnac / il y a des questions qui se posent / la pierre connaît la réponse / mais elle ne dit rien / elle méduse ». Les menhirs interrogent et aspirent des légendes « fille de l’écume » jaillie de la mer « pour un chant », « Bacchantes de Lydie » qui « ondulent leurs grands corps / sous les rais de la lune / qui joue ». La poète s’insurge de voir ceux qui courent entre les pierres « Le feriez-vous dans vos cimetières ? » Ces pierres ne parlent pas mais ont une histoire, une peau dure que l’on caresse, un cœur fait de chant que la poète tente de percer. Ligne est aussi une marche / Odyssée à travers la mémoire. Combats du passé. Combat du poète face aux mots : Tu ne dors pas / Les menhirs chantent / Tu écoutes ».

Marie-Laure Le Berre, Ligne, Polder 182, Gros Textes, 2019, couverture Georges Le Fur, préface de Jean-Michel Maulpoix, 6€.

Présentation de l’auteur

Marie-Laure Le Berre

Marie-Laure Le Berre vit dans le Finistère, à Moëlan-sur-Mer. Professeure de lettres classiques, docteur en étude latine de la Sorbonne (spécialisée dans la comédie latine au siècle des Scipion, IIe siècle avant J.-C),  elle enseigne le latin, le grec ancien et la littérature.

© Revue Décharge.

Poèmes choisis

Autres lectures

Présentation de l’auteur

Oriane Papin

Orianne Papin vit à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Seule, avec ses partenaires artistiques ou avec ses élèves, elle fabrique des mots toute la journée. Auteure de poésie et de récits, ses textes sont publiés par plusieurs maisons d'édition et revues, en France, au Canada, en Belgique et au Mexique : Décharge-Gros Textes, Corridor Éléphant, La Marge, Triages, Verso, Les Hommes sans épaules, Gustave, Diérèse, Cabaret, Traversées, Ancrages, ...

Très active sur la scène culturelle nationale,  elle pose la poésie dans le quotidien : poésie urbaine, slam de poésie, poésie visuelle, piano bar, classes à projets artistiques, mise en scène de performances littéraires.

 

Poèmes choisis

Autres lectures




Orianne Papin, Poste restante, Marie-Laure Le Berre, Ligne

Poste restante, Orianne Papin

Ayant découvert les poèmes d’Orianne Papin dans la revue en ligne Gustave, j’étais curieuse de lire son premier recueil. Une belle lecture. Trente poèmes autour du premier amour, celui que l’on découvre souvent à l’adolescence, lors des grandes vacances en bord de mer. Garder le lien par l’échange de lettres via la Poste restante, « gage de confiance / probatoire ». Délicatesse et sensualité du poème. Frôlement des premiers gestes. L’enfance qui s’éloigne : « Un corps étranger / dans le miroir / une mue devenue perceptible » Puis le premier faux pas. « Les gens / qui pleurent souvent / ont les cheveux / qui sentent la mer. »

« Tomber / dans l’amour » nous dit Orianne Papin, c’est « S’en sortir étourdi / et puis plonger / encore ».  

Orianne Papin, Poste restante, Polder 185, Gros Textes, 2020, couverture de Sophie Belle, préface de Sylvestre Clancier, 6€.

Ligne, Marie-Laure Le Berre

Il s’agit d’une longue marche à travers la lande bretonne, mais comme l’écrit Jean-Michel Maulpoix dans sa préface, c’est avant tout une réponse « à son appel, en suivant la marche des rocs, menhirs ou murets de pierres sèches. » On pense forcément à Guillevic et c’est dans sa lignée que Marie-Laure Le Berre note « quand on va à Carnac / il y a des questions qui se posent / la pierre connaît la réponse / mais elle ne dit rien / elle méduse ». Les menhirs interrogent et aspirent des légendes « fille de l’écume » jaillie de la mer « pour un chant », « Bacchantes de Lydie » qui « ondulent leurs grands corps / sous les rais de la lune / qui joue ». La poète s’insurge de voir ceux qui courent entre les pierres « Le feriez-vous dans vos cimetières ? » Ces pierres ne parlent pas mais ont une histoire, une peau dure que l’on caresse, un cœur fait de chant que la poète tente de percer. Ligne est aussi une marche / Odyssée à travers la mémoire. Combats du passé. Combat du poète face aux mots : Tu ne dors pas / Les menhirs chantent / Tu écoutes ».

Marie-Laure Le Berre, Ligne, Polder 182, Gros Textes, 2019, couverture Georges Le Fur, préface de Jean-Michel Maulpoix, 6€.

Présentation de l’auteur

Marie-Laure Le Berre

Marie-Laure Le Berre vit dans le Finistère, à Moëlan-sur-Mer. Professeure de lettres classiques, docteur en étude latine de la Sorbonne (spécialisée dans la comédie latine au siècle des Scipion, IIe siècle avant J.-C),  elle enseigne le latin, le grec ancien et la littérature.

© Revue Décharge.

Poèmes choisis

Autres lectures

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Oriane Papin

Orianne Papin vit à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Seule, avec ses partenaires artistiques ou avec ses élèves, elle fabrique des mots toute la journée. Auteure de poésie et de récits, ses textes sont publiés par plusieurs maisons d'édition et revues, en France, au Canada, en Belgique et au Mexique : Décharge-Gros Textes, Corridor Éléphant, La Marge, Triages, Verso, Les Hommes sans épaules, Gustave, Diérèse, Cabaret, Traversées, Ancrages, ...

Très active sur la scène culturelle nationale,  elle pose la poésie dans le quotidien : poésie urbaine, slam de poésie, poésie visuelle, piano bar, classes à projets artistiques, mise en scène de performances littéraires.

 

Poèmes choisis

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