Cédric Demangeot, Éléments de sabotage passif

Par |2021-09-21T17:10:41+02:00 21 septembre 2021|Catégories : Cédric Demangeot|

Poète, tra­duc­teur et édi­teur, notam­ment de Leopol­do María Panero avec les édi­tions Fis­sile, Cédric Deman­geot nous a quit­tés récem­ment et pré­maturé­ment en nous lais­sant un impres­sion­nant cat­a­logue édi­to­r­i­al, plus d’une quar­an­taine de recueils d’une poésie dense, forte et con­séquente, ain­si que plus d’une ving­taine de tra­duc­tions remarquables. 

Autant de livres passés et à venir, présents par­mi lesquels ces Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, court recueil en deux par­ties qui traite Du mésac­cord, & d’un malen­ten­du entre un je et son il qui se répon­dent pour pos­er les rudi­ments d’une éthique qui font et ren­dent hon­neur et hom­mage à un auteur et à une œuvre intè­gres et lucides. Un ouvrage qui, rétro­spec­tive­ment, revêt un car­ac­tère testamentaire.

Il y a longtemps que je ne l’ai pas vu. Pour­tant quelque chose reste, ou revient. 

Je est un autre, depuis Rim­baud, c’est enten­du. Ce que l’on entend moins, c’est que par­ler de l’autre c’est tou­jours par­ler de soi comme de son rap­port – ici incon­fort­able, en ce qu’il ne se con­forte ni se con­forme – au monde. De ces Élé­ments de sab­o­tage pas­sif de Cédric Deman­geot, sor­ti le 15 mars 2021 chez Éric Pesty Édi­teur, le nar­ra­teur et l’auteur, le lecteur et la lec­trice, l’éditeur et le livre, le per­son­nage et son pronom, retien­dront l’attention portée, plus que sur le réel et son dou­ble, à la rela­tion entre moi et l’autre mise au monde par une langue soucieuse d’authenticité pro­pre à un poète aus­si dés­espéré que résolu à en découdre avec la mort et ses agents, le fas­cisme et la guerre (« La langue aujour­d’hui n’est qu’or­dre, marchan­dise et mort. » in Une inquié­tude).

Cédric Deman­geot, Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, Éric Pesty Édi­teur, mars 2021, 36 p., 10,00 €.

Il ne fal­lait pas com­mencer — par écrire « il ». Sitôt écrit, il dis­paraît. Der­rière un pronom il y a tou­jours une disparition. 

La mort de l’auteur, plus réelle que jamais avec celle de Cédric Deman­geot en jan­vi­er dernier, est à l’œuvre partout, en amont comme en aval du texte. Et, avec elle, des choses et autres qui revi­en­nent. Des échanges et con­ver­sa­tions, corp(u)s (« Son bras (…) Ou sa langue ») et recen­sions (ici d’Un enfer et d’Une inquié­tude) précé­dant sa dis­pari­tion, ain­si que leurs influ­ences et con­jonc­tions : « Je me retrou­ve à un moment ou à un autre avec des bouts de son corps qui bougent dans ma bouche. » À tra­vers « il », le nar­ra­teur de Cédric Deman­geot (à moins que ce ne soit lui qui s’exprime à tra­vers son je, son moi) veut par­ler de « cela », soit de ce rap­port entre ces deux [i(rré)d]entités qui se recou­vrent ou s’annulent sans que l’on puisse dis­tinguer, aimants ou pré­cip­ités, physique ou chimie, le posi­tif du négatif.

Il aime les fleurs, les femmes, les odeurs / oubliées dans les couloirs. Il suf­foque / à leur seul sou­venir — c’est en cela / qu’il est dia­bolique­ment ressemblant. 

Il a un vis­age qui (forme et couleur sont, se font et se fondent dans la page et l’écrit) naît d’un rit­uel secret qui (relève, non de la mys­ti­fi­ca­tion, mais d’une mys­tique) se per­pétue dans d’autres, non moins énig­ma­tiques (« « Il » est le corps de cela »). Il est incisif, un Sisyphe absurde et effi­cace dont les lam­beaux et bribes – laiss­es, mais non brides – don­nent à voir l’effacement et la sur­vivance, l’absence et l’existence, con­jointes de ses fon­da­tions — « Avec cha­cun de soi, autrement dit de per­son­ne, ce don de rien (ce manque de tout), la rela­tion com­mence. » Une langue chas­se l’autre, qui s’écrit en creux, puis en bosse s’abouche. L’une com­mence quand et où l’autre finit dans une per­pétuelle dialec­tique, un jeu du je où tout se fond sans se con­fon­dre — « Il refuse d’employer la troisième per­son­ne. Il ne veut pas dire « il », parce qu’il a peur de lui-même, comme j’ai peur de moi. »

à l’assaut tous les jours de l’horrible moulin — qui fait de la farine avec les corps.

A par­tir de cet « il » et du mésac­cord qu’il entre­tient avec lui, Cédric Deman­geot nous livre un « antipor­trait craché de son inven­teur ». Au-delà de la ques­tion du pronom, de ses pos­si­bil­ités et de son impos­si­ble objec­ti­va­tion (« Le coup du pronom, par­don, c’est une blague. »), s’en pose une autre : celle, essen­tielle et exis­ten­tielle, niet­zschéenne et psy­ch­an­a­ly­tique – en un mot : arché­typ­ale – du masque et de l’ombre. Avec cette capac­ité à voir la poésie du quo­ti­di­en et à défi­er son drame en pous­sant l’image et son développe­ment au bout du rouleau (« Le jour où j’ai conçu l’idée stu­pide de lui don­ner un nom, j’ai fail­li le per­dre. ») – à l’instar d’Antoine Mou­ton (avec Chô­mage Mon­stre ou Pos­er prob­lème) – mais aus­si d’aborder la ques­tion de la bête et abêtis­sante banal­ité du mal en une manière et matière philo­soph­icopoél­i­tique aus­si obses­sive et névro­tique qu’inédite.

Il est malade à cause du monde. Parce que la mal­adie du monde est con­tagieuse et maligne. Il n’y a aucune rai­son de l’espérer guérissable. 

& d’un malen­ten­du, Cédric Deman­geot part et se dépar­tit de la prose pour entr­er de nou­veau dans une poésie de com­bat. Où le lan­gage, grâce à son tra­vail antérieur de viv­i­fi­ca­tion (« Il est facile de tra­vers­er les miroirs / une fois qu’on a démesuré le corps.»), échappe à son pen­dant tau­tologique (LTI & LQR) par d’aphoristiques et sur­réal­istes (« Une sai­son en forme de ser­pil­lière ») haïkus (« Canicule de févri­er »). Où la ques­tion rim­bal­di­enne du Voy­ant (« Où peux-tu m’emporter / est la ques­tion que je pose / en entrant. ») ne parvient jamais à rejoin­dre la réponse du Voy­age baude­lairien (« Au fond de l’inconnu pour trou­ver du nou­veau ») à cause de cette « mal­adie du monde », de la tor­ture et du sol, de la réi­fi­ca­tion et de la trahi­son qui, par­tant du corps du Mésac­cord, est à l’origine du malen­ten­du.  

On voudrait (sans magie / ni con­di­tion) (le plus naturelle­ment du monde) guérir. 
De la haine qu’un matin / triste on contracta. 
(dans une cour.) / (de récréa­tion concentrationnaire.) 

Avec ces Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, Cédric Deman­geot, poète sans con­ces­sion et penseur anti­au­tori­taire dont la poésie et la réflex­ion gravi­tent — comme il se doit — néces­saire­ment entre la con­nais­sance de soi et le com­bat, nous délivre en même temps qu’un out­il de com­préhen­sion de sa vie et de son œuvre un manuel de survie en milieu hos­tile. Face à l’impossibilité man­i­feste de communi(qu)er, entre l’urgence et l’exigence de l’engagement et de la déser­tion (« Je ne peux pas le forcer à la paix. Il ne peut pas non plus m’accorder éter­nelle­ment sa guerre. »), l’auteur pour­suit sans relâche son action de (dé)construction per­son­nelle et poé­tique, en un mot : de sab­o­tage. De sorte que rien ne puisse être, ni de lui ni de son œuvre, util­isé par l’ennemi.

Une œuvre et un recueil à lire et à relire en ces temps où notre besoin de con­so­la­tion est une nou­velle fois, si tant est qu’il puisse et doive l’être, impos­si­ble à ras­sas­i­er. Le tes­ta­ment d’un poète, dont on peut et pour­ra dire, le citant, en guise d’épitaphe, « Il n’a pas — de son vivant jamais n’aura — tra­vail­lé pour la mort. »

Présentation de l’auteur

Cédric Demangeot

Cédric Deman­geot nous a quit­tés le 28 jan­vi­er 2021.

“Né en 1974, appren­ti nomade depuis peu, Cédric Deman­geot s’ob­s­tine sans trop savoir pourquoi, dans un monde qui n’en demande pas tant, à pub­li­er des livres de poésie : Désert natal (Fata Mor­gana), Fig­ures du refus (id.), D’un puits (id.), Nour­rir querelle (Obsid­i­ane), Obstac­u­laire (Ate­lier la Feu­graie), & Car­gaisons (Grèges), Malu­sine (Grèges), Elé­plégie (Ate­lier la Feu­graie), Rava­chol (Barre par­al­lèle), Philoc­tète (Barre par­al­lèle), & fer­railleurs (Grèges), Sale temps (Ate­lier la Feu­graie), Une inquié­tude (Flam­mar­i­on).

Il est égale­ment l’au­teur d’un réc­it, (Pour per­son­ne, in L’Atelier con­tem­po­rain n° 3, 2001), d’un essai sur Roger Gilbert-Lecomte (“Votre peau n’a pas tou­jours été votre lim­ite”, J.-M. Place), de divers arti­cles cri­tiques et de nou­velles inédites.”

Les édi­tions Fissile 

Poésie

  • Autrement con­tred­it, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, (1998)-2014.
  • Falais­es, illus­tré par Joël Leick, édi­tions A la bib­lio­thèque du lion, 2000.
  • & car­gaisons, Mont­pel­li­er, Grèges, 2004.
  • Obstac­u­laire, Ate­lier La Feu­graie, 2004.
  • Onze mori­t­ures bons qu’à rien, co-écrit et co-peint avec Lam­bert Barthélémy, Olivi­er Cabière, Bil­ly Dran­ty, Philippe Gui­t­ton, Hugo Hengl, Frédéric Limagne, Rodrigue Mar­ques de Souza, Olivi­er Matuszews­ki, Brice Petit et Guy Viarre, Fis­sile, 2004.
  • Malu­sine, Mont­pel­li­er, Grèges, 2006.
  • Cinq mori­t­ures, co-écrit avec Brice Petit, Fis­sile, 2006.
  • Retour à rature, avec des dessins de Philippe Gui­t­ton, Fis­sile, 2006.
  • D’en­com­bre­ments, avec deux pein­tures de Rodrigue Mar­ques de Souza, Fis­sile, 2006.
  • Rava­chol, Mont­pel­li­er, Barre par­al­lèle, 2007.
  • Elé­plégie, Ate­lier La Feu­graie, 2007.
  • Une éro­sion, avec une pein­ture de Thomas Pesle, Fis­sile, 2007.
  • & fer­railleurs, Mont­pel­li­er, Grèges, 2008.
  • Philoc­tète, Mont­pel­li­er, Barre par­al­lèle, 2008.
  • Bartle­bri­cepety, Tardi­grade, 2008.
  • Éro­sions suivi de Degré noir, avec un dessin de Thomas Pesle, coll. ” L’o­r­a­cle manuel”, éd. S’Ayme à bruire, 2009.
  • Bartle­by vote, La Porte, 2009.
  • Lessive, Tardi­grade, 2009.
  • Sans mots, 70 dessins d’E­na Lin­den­baur, accom­pa­g­nés d’un poème de Cédric Deman­geot et de sa tra­duc­tion alle­mande par Hugo Hengl, Fis­sile, 2010.
  • Il paraît qu’an­ti­matière, poème et lavis, L’arach­noïde, 2011.
  • Fer­raille, Aldébaran, 2011.
  • Sale temps, Ate­lier La Feu­graie, 2011.
  • Petit horo­scope illus­tré, avec des illus­tra­tions d’Er­ic Demelis, Fis­sile, 2012.
  • Une inquié­tude, Paris, Flam­mar­i­on, 2013.
  • Un ciel de latrines, illus­tré par Anto­nio Segui, Cadastre8zéro, 2013.
  • Psilo­cybe, Mont­pel­li­er, Édi­tions Grèges, 2013.
  • Le miroir de l’id­iot, illus­tré par Del­phine Cadoré, Fis­sile, 2013.
  • Éléphant 1 & 2, sous le pseu­do­nyme de Bric&dric, en col­lab­o­ra­tion avec Brice Petit, Fis­sile, 20148.
  • En haut de bas, pein­tures de Stéphanie Fer­rat, Matière noire, 2014.
  • Skrz smrt, précédé de Moi, la lou­ve, je mur­mure à cedrik, Ursule Sureau, 2014.
  • Un enfer, Paris, Flam­mar­i­on, 2017.
  • Rap­pel à l’émeute, pari­ah, 2018.
  • Pour per­son­ne, Paris, L’Ate­lier con­tem­po­rain, 2019.
  • Chantier de tête, livre d’artiste à tirage lim­ité, accom­pa­g­né de gravures sur bois de Jean-Paul Héraud, Trames, 2020.
  • Le Poudroiement des con­clu­sions, dessins d’E­na Lin­den­baur, Paris, L’Ate­lier con­tem­po­rain, 2020.
  • La golem bégaie, livre d’artiste à tirage lim­ité, accom­pa­g­né d’œu­vres orig­i­nales d’E­na Lin­den­baur, Trames, 2021.
  • Prom­e­nade et guerre, Paris, Flam­mar­i­on, 2021.
  • Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, Mar­seille, Éric Pesty édi­teur, 2021.

Théâtre

    • Salomé, édi­tions du geste, 2019.
    • Le dernier jour de Pouchkine à Boldino, Paris, Édi­tions du Canoë, 2021.

    Bande Dessinée

      • Le méchant petit Poucet, texte de Cédric Deman­geot, dessin de Vin­cent Vano­li, Mon­tréal, La pastèque édi­teur, 2012.

      Autres textes

        • Pré­face de Mon­sieur Mor­phée empoi­son­neur pub­lic, dans Roger Gilbert-Lecomte, Mont­pel­li­er, Fata mor­gana, 1998.
        • Poésie noire poésie blanche, in Poésie 99 no 78, 1999.
        • Lec­ture de José Angel Valente, in Scher­zo n° 6, 1999.
        • Descente dans la langue-mort des Mères, in Strates : cahi­er Jacques Dupin, Tours, Far­ra­go, 2000.
        • Le veau vom­it le poète, in L’Atelier Con­tem­po­rain no 1, été 2000.
        • Jacques Dupin : descente dans la langue-mort des Mères, in Strates, Cahi­er Jacques Dupin, Fourbis/Farrago, 2000.
        • Pour per­son­ne, réc­it, in L’atelier con­tem­po­rain no 3, 2001.
        • Roger Gilbert-Lecomte. Votre peau n’a pas tou­jours été votre lim­ite, Paris, Jean-Michel Place, coll. « Poésie », 2001.
        • Stanis­las Rodan­s­ki ou le prisme noir, in Stanis­las Rodan­s­ki ou le prisme noir, Post­scrip­tum no 2 à l’initiative des Amis du Soleil noir, 2002.
        • À nous rien, de dire…, pré­face à Tau­tolo­gie une, de Guy Viarre, Paris, Flam­mar­i­on, 2007.
        • Tra­ver­sées… sur les traces de Claude Tar­naud, pré­face à The White­clad Gam­bler de Claude Tar­naud, Le Vigan, L’Arachnoïde, 2011.
        • Page un, dans Son­nets de la mort, de Bernard Noël, Les Cabannes, Fis­sile, 2012.
        • Petit horo­scope illus­tré (dessins d’Eric Demelis), Les Cabannes, Fis­sile, 2012.
        • Le petit livre du bon­heur, in Lignes, 2013/3, p.186–191 [1] [archive].
        • Ceci je l’ai trou­vé dans le fumi­er…, pré­face à Bonne nou­velle du désas­tre, de Leopol­do María Panero, Les Cabannes, Fis­sile, 2013.
        • Une nuit qui se sou­vient, lec­ture de Con­tre l’épisode d’Es­ther Teller­mann, Europe, n° 1026, octo­bre 2014.
        • Élé­ments de sab­o­tage pas­sif, in Con­séquence no 2, 2017.
        • Erra­tum, suivi de Prom­e­nade & guerre, in Con­séquence no 3, 2019.

        Traductions

          • Les démons de la langue, de Alber­to Ruy-Sánchez, traduit de l’espagnol (Mex­ique) en coll. avec Antho­ny Bel­langer, Fata Mor­gana, 1999.
          • Le nu de la fin du jour, de Loke­nath Bhat­tacharya, poèmes traduits du ben­gali en col­lab­o­ra­tion avec l’auteur, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2000.
          • Corps effleuré de l’aimée, de Loke­nath Bhat­tacharya, traduit du ben­gali par l’au­teur et Cédric Deman­geot, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2001.
          • Fleur de cen­dre, de Loke­nath Bhat­tacharya, poèmes traduits du ben­gali par Cédric Deman­geot en col­lab­o­ra­tion avec France Bhat­tacharya. Tirage lim­ité, illus­tré de pein­tures orig­i­nales de Pierre Alechin­sky, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2002.
          • Neuf son­nets, de William Shake­speare, in morit­u­rus no 3/4, .
          • Lar­ry se pend, de Bryan Delaney, traduits de l’anglais (Irlande) par Cédric Deman­geot avec relec­ture de l’auteur, Les Cabannes, Fis­sile, 2009.
          • Bonne nou­velle du désas­tre et autres poèmes, de Leopol­do María Panero, traduit de l’espagnol par Vic­tor Mar­tinez et Cédric Deman­geot, Les Cabannes, Édi­tions Fis­sile, 2013.
          • Aux chênes de Glen­cree, de John Milling­ton Syn­ge, traduit de l’anglais par Cédric Deman­geot, Les Cabannes, Édi­tions Fis­sile, 2014.
          • Alcools, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2014.
          • Con­ju­ra­tions con­tre la vie, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Edi­tions Fis­sile, 2016.
          • J’avais du temps vorace l’in­quié­tude, de William Shake­speare, traduit de l’anglais par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Casse-tête, de Nicanor Par­ra, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Une cour en hiv­er, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2016.
          • Des choses détru­ites, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Poèmes de l’asile de Mon­dragón, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot et Vic­tor Mar­tinez, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Peter Punk, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2017.
          • Cen­dres sous la neige, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, pari­ah, 2019.
          • Je maigris et la mort m’ar­rondit, de Miroslav Sala­va, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2019.
          • Le dernier homme, de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Rafael Gari­do, Vic­tor Mar­tinez et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Le mur des sou­venirs, de Jan Zábrana, traduit du tchèque par Petr Zavadil & Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Tanière d’un ani­mal qui n’existe pas (poésie 1998–2000), de Leopol­do María Panero, traduit de l’es­pag­nol par Cédric Deman­geot, Rafael Gari­do et Vic­tor Mar­tinez, Toulouse, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Le sang de la bourse, de Bohdan Chlíbec, traduit du tchèque par Petr Zavadil et Cédric Deman­geot, Édi­tions Fis­sile, 2020.
          • Schiz­o­phréniques. Poèmes 2001–2004, de Leopol­do María Panero, tra­duc­tion de Rafael Gari­do, Cédric Deman­geot et Vic­tor Mar­tinez, co-édi­­tions Fissile/Zoème, 2021.

          Poèmes choi­sis

          Autres lec­tures

          Cédric Demangeot, Éléments de sabotage passif

          Poète, tra­duc­teur et édi­teur, notam­ment de Leopol­do María Panero avec les édi­tions Fis­sile, Cédric Deman­geot nous a quit­tés récem­ment et pré­maturé­ment en nous lais­sant un impres­sion­nant cat­a­logue édi­to­r­i­al, plus d’une quar­an­taine de recueils […]

          Pornographie : le cri de Cédric Demangeot

          Drôle de titre à pre­mière vue, tout en sachant qu’il va s’agir de poésie et non d’un essai philosophique, encore moins de lit­téra­ture « porno », même si l’obscène sera présent, y com­pris au sens […]

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          Eric Darsan

          Eric Darsan Né en 1975, auteur et cri­tique, Eric Darsan pub­lie textes et arti­cles en revue (remue.net, Poez­ibao, Sitaud­is, La vie man­i­feste, …) ain­si que sur son site per­son­nel. Il par­ticipe active­ment au col­lec­tif Général Instin. (G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin, une série insur­rec­tion­nelle en 4 temps, a été pub­lié en juin 2018 en col­lab­o­ra­tion et en simul­tanée sur Remue.Net et Lun­di Matin. Il est égale­ment l’auteur d’un ouvrage sur l’œuvre de Jacques Abeille inti­t­ulé Le Monde des con­trées, illus­tré par l’atelier graphique des 400 coups et paru aux édi­tions Le Tripode en févri­er 2016. Ses écrits explorent et dévelop­pent les liens exis­tant entre cri­tique et créa­tion, lit­téra­ture et poli­tique, avec une préférence pour l’édition indépen­dante et engagée de forme poé­tique et expéri­men­tale. Une voie qui s’illustre notam­ment, en théorie et pra­tique dans un Man­i­feste rédigé avec Lou Darsan à la demande de L’antre de l’O­gre, et une inter­ven­tion : Lou et Éric Darsan, libraires d’un soir à l’invitation de la Librairie Charybde. L’essentiel de ses pub­li­ca­tions : http://ericdarsan.blogspot.com/p/pu.html

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