Le côté sombre de l’ombre
Cynique de ce siècle
Nous atteint
En plein cœur dévasté.
Au commencement
Était le rêve
La paix a passé son tour
Dans la mélancolie
La tristesse a pris sa place
S’est installée
Sans cesse à la recherche
De celle ou celui
Qui fermera nos yeux.
Nous subissons la vie
Comme des infiltrés.
Enserrés de barbelés
Les paumes calcinées
Aux écorces des arbres
Chauffés à blanc
Les yeux crevés
Aux horreurs des visions
Hérissés de sueur froide
de sang et de larmes.
Le Je rêveur et son double
Le dormeur
Happés tous deux
Dans le vertige de l’incertitude
Empreints de gravité
Traversent la souffrance
Du monde où l’on plonge.
Comme on chute dans l’abîme.