Profitant de l’inattention du ciel
Pour invoquer l’inconnu
Nues et désentravées comme une aube
Se lèvent mes pensées
J’aime à n’être pas immortel
Cela donne accès à l’humanité
L’être a besoin d’immensité
De s’y fondre
Jamais seul avec les étoiles sans nombre
Sur les sommets enneigés du monde
De mon âme solitaire recouvrant les déserts
La terre est mon trône, le palais de ma vie, la demeure de mon cœur
Cette terre chaude qui hante mes mains et mes lèvres
Qui s’effrite entre mes doigts
Dernier berceau pour mon corps épuisé
Je cède à son appel
Pour me libérer des chaines qui me retiennent au sol
Il faut que je la pénètre
Dépouillé enfin du temps et de l’espace.