Frédéric Tison, « Cette lampe… »
Cette lampe quand nous étions à tâtons dans le noir
Avec le livre et nos ombres a brillé plus encore…
(Avec nos mots nous faisions l’ombre derrière nous)
N’avons-nous pas contemplé
Que cet oiseau se posait sur le vent
Nous ne sommes rien d’autre
Qu’une patience de nous-mêmes
Sans fleurs avec la fleur d’une pensée sans nous
Nous rêvâmes et nos corps ébranlèrent la douceur
D’un dieu qui est l’oiseau intime des vents.
(Celui des rivières de bruits.)
Poème extrait du livre Les Ailes basses (Librairie-Galerie Racine, 2010)