Charles Pennequin, du vivant extrêmophile au devenir des poètes-poissons

Par |2022-03-07T07:15:36+01:00 4 mars 2022|Catégories : Charles Pennequin, Rencontres|

Charles Pen­nequin est un poète au sens inté­gral du terme. Ce qui veut dire qu’il se saisit de la parole, vivante, pour créer une poésie, vivante. 

Mais qu’est-ce que c’est la poésie vivante ? C’est une poésie qui vit dans et par la ren­con­tre, l’élab­o­ra­tion d’un sens partagé avec ses des­ti­nataires. En ce sens, les  per­for­mances de Charles Pen­nequin sont uniques. Elles sont  filmées, enreg­istrées sur sup­port vidéo ou sur bande son. Il y con­voque la parole, dans une oral­ité sans cesse mise en demeure de renou­vel­er le texte grâce aux répéti­tions des mots, aux jeux avec le lan­gage, et à cette fusion opérée entre le son et un sens qui s’éla­bore grâce et avec ce tra­vail sur la parole en action. Vers la fin des années qua­tre-vingt-dix, il com­mence à tra­vailler l’im­pro­vi­sa­tion à par­tir de l’usage de dic­ta­phones, sur lesquels il s’en­reg­istre en direct, puis qu’il red­if­fuse en pub­lic. Cette ques­tion de l’im­pro­vi­sa­tion est incon­tourn­able de la démarche du poète car elle cor­re­spond à la ques­tion même du lan­gage, à son rythme et à son enchaîne­ment, qui sont garants d’une pos­si­ble émer­gence de ce que les mots recè­lent d’in­con­nu pour le locu­teur lui-même, mais aus­si, grâce au partage, pour les destinataires. 

Jean-François Pau­vros, Charles Pen­nequin. Droit au mur, suivi de Causer la France et de Cette femme est morte, tous les trois morceaux sont inédits. Guy Niole.

Cette mise en acte du lan­gage est inédite, et son objec­tif aus­si : libér­er la langue du poids des incon­scients et offrir aux mots une ampli­tude séman­tique débar­rassée de toutes les scories qui y sont inscrites, qu’elles soient engram­mées  dans chaque indi­vidu ou bien dans l’in­con­scient col­lec­tif. La lib­erté réside là, dans ce tra­vail de net­toy­age, qui s’ef­fectue seul ou avec le pub­lic, dans le partage, vecteur de déploiement séman­tique qui ouvre aus­si le mot à des poten­tial­ités inédites, et à sa « vivance ». 

Il a accep­té de répon­dre aux ques­tions de Recours au poème, et d’évo­quer ce qu’est pour lui écrire, la poésie, et son dernier livre paru chez POL, Dehors Jésus.  Jésus est avant tout, pour Charles Pen­nequin, un poète. Peut-être parce qu’il énonce un Verbe créa­teur, peut-être parce que ses paroles on le pou­voir de façon­ner le réel, qu’elles sont préex­is­tantes à l’éd­i­fi­ca­tion d’un monde que Charles Pen­nequin refuse d’énon­cer sans ten­ter d’a­gir pour le chang­er. Dans une dialec­tique inces­sante entre per­son­nages et élé­ments biographiques, l’au­teur inter­roge  ce pou­voir de la parole. « Jésus, c’est aus­si la main de Charles Péguy, le devenir des poètes-pois­sons, et des solu­tions pour le « vivant extrêmophile ».

Charles Pen­nequin tu viens de pub­li­er Dehors Jésus. Peux-tu nous par­ler de ce livre, de sa place dans votre œuvre et de sa genèse ?
J’ai com­mencé un texte, peut-être en 2018 ou avant, sur Jésus qui se promène dans la ville. C’est une ville du bord de mer, sans doute Mar­seille. Mar­seille c’est une ville à poète, des poètes comme Artaud ou Tarkos, plus récem­ment. C’est une ville où on marche beau­coup. Jésus marche beau­coup, il tourne dans la ville, il veut chang­er quelque chose à l’esprit de cette ville. C’était une ville où j’aimais allé et je me sou­ve­nais de ces petites rues en remon­tant la can­nebière, on prend des petites rues avec tous ces marchands, vers Noailles, et Jésus il est dans sa tête, il pense, il croit qu’en marc­hand il va vider sa tête mais d’abord elle se rem­plit de tous les sons de la ville.
Puis j’ai écrit d’autres textes qui suiv­ent, en 2018, sur la mal­adie (Jésus a la crève, il reste chez lui, il aimerait aller dehors car il fait beau, il fait beau à Lille, mais il a la crève, il ne com­prend pas pourquoi les gens ne sor­tent pas plus), sur les bac­téries, sur le masque, sur la res­pi­ra­tion, etc. Puis je lis des livres et regarde des films sur Jésus, notam­ment ceux écrits par Jérôme Prieur et Gérard Mordil­lat. Je lis aus­si des évangiles apoc­ryphes, notam­ment l’enfance de Jésus. Tout cela me tra­vaille et j’écris des textes sur l’écriture, l’oralité, Jésus avant les écri­t­ure, avec son bâton qui trace sur le sable des choses qu’on ne saura jamais (c’est écrit dans les évangile, il y a un seul endroit où on dit que Jésus écrit, c’est lorsqu’il trace sur le sable, et il est bien indiqué qu’il trace, et non qu’il écrit). Jésus est un poète avant la parole qui s’écrit. Car même la parole main­tenant s’écrit, elle s’écrit même avant d’avoir été pronon­cée. On dit même que cer­tains par­lent comme des livres.

Nous sommes des chiens – Charles Pen­nequin & Cécile Duval. Poésie-per­for­mance, le ven­dre­di 5 décem­bre 2014 à la Mai­son de la Poésie. Per­for­mance pro­posée dans le cadre du cycle « Écrivains en rési­dences Région Île-de-France ».

Tu écris « Jésus n’écrit pas dans sa tête mais dans sa bouche. La bouche à Jésus est une imp­ri­mante à mains. Jésus dit : Nous sommes des machines dont la pen­sée passe par nos doigts. Tous ces loin­tains imprimés dans les sou­venirs, toutes ces vies qui l’en­tourent Jésus et notam­ment celle de Lulu. Son pays sa famille ses amours, Jésus va pass­er tout ça par le fil de l’écrit. Jésus est un poète qui trace sa vivance dans le poème. » Quel est le rôle de la parole, de ce qui passe par la bouche ?
La parole c’est du bruit qui va ou qui ne va pas dans un texte. Il faut regarder com­ment les gens par­lent, par­fois c’est lim­ite si les gens ouvrent la bouche, c’est comme un tout fin filet qui passe sans même qu’on mâche les phras­es, pour­tant les phras­es on les a dites en mâchant. Il y a dans le par­ler quelque chose qui reste d’une faim, on a eu faim quand on s’est mis à par­ler, à chaque fois qu’on pense au par­ler on a le sou­venir de quelque chose qui croque, car les mots passent entre les dents et ils gar­dent le sou­venir de la faim, mais c’est pire que la fin, c’est la fin sans rien, c’est cro­quer dans le vide.
Après, c’est toute la dif­fi­culté entre le par­ler et l’écrit, dans l’écrit il y a quelque chose qui ne reste pas, les tour­nures de ce qui sort de la bouche, par exem­ple quand j’improvise je ne dis jamais un mot pour un autre, les choses sont d’une par­faite logique, tout est bien dans sa place, tout se suit dans le rythme logique, imper­turbable, l’écrit, lui, per­met les tour­nures, encore plus de tournoiement, mais il y a pour moi aujourd’hui un vrai prob­lème entre l’écrit et le par­ler, celui qu’on n’admet pas dans nos sociétés, plus per­son­ne ne sait par­ler vrai­ment aujourd’hui, plus per­son­ne n’a sa phrase à lui, qui sor­ti­rait ain­si, comme une flamme légère, une petite flamme qu’on tient dans la main. On n’a pas con­fi­ance en le par­ler. On veut étein­dre le parler.

Ges­tic­u­la­tions dans les villes, ici Douarnenez, pour impro­vis­er autour de Dehors Jésus paru chez POL en 2022.

charles pen­nequin

Est-ce que c’est la parole qui éla­bore le texte ? Est-ce qu’écrire c’est par­ler, ou essay­er de par­ler une autre langue qui serait la poésie ?
La poésie c’est le lieu de l’écriture et aus­si de cette inter­ro­ga­tion, il n’y a plus d’interrogation ailleurs, dans les autres formes d’écrits, dans la poésie c’est l’écrit mais qui con­tient encore une danse, une gestuelle, il y a un goût pour ce qui fraie entre le son et le sens, c’est cette hési­ta­tion qui est pal­pa­ble dans la poésie.

 

Tu dis que tu es un poète vivant. C’est quoi être un poète vivant, et la poésie vivante ? Est-ce qu’il y a une poésie morte ?
Je dis que je suis vivant, poète je le dis pas for­cé­ment, je dis vivant, dans la vivance, c’est-à-dire dans la merde, c’est-à-dire entre chant et réel, dans quelque chose de boueux, de quo­ti­di­en, on ne veut pas du quo­ti­di­en dans l’art, on veut effac­er le vivant, c’est-à-dire le con­cret, la brique, le sol, les rap­ports entre chemise et chaus­sure et le bruit des couloirs mod­ernes, on veut pas de la vie mod­erne qui efface la poésie. Tout tente d’effacer la poésie, mais si on écoute par­ler, si on regarde vrai­ment ce qui se passe, il y a du boulot pour les poètes !

Au marché (de Lille-Wazemmes), 7 novem­bre 2008, impro­vi­sa­tions par­lées et écrites.

Et alors est-ce que tu es poète ? C’est quoi être poète ?
Le poète est un écrivain, c’est un terme à la con, comme paroli­er, main­tenant on désigne tel rappeur, tel chanteur, tel artiste comme poète, parce que ça fait bien, alors qu’il n’y a pas de quoi se van­ter, de toute façon le terme fonc­tion­nel c’est écrivain. Ecri­t­urin. Rap­port avec rien. Ges­tic­u­la­teur opiniâtre. Eruc­ta­teur, ver­bigéra­teur, rap­por­teur, écou­teur, trans­met­teur. C’est juste un machin col­lé à l’organisme, comme une main, des yeux, une bouche. Un poète se sert de choses rap­portées, des élé­ments, des matéri­aux, avec ses organes repro­duc­teurs de bruits, de sons, de mots, d’images. Il pique la bande pas­sante du vivant, il far­fouille dedans. C’est un obsédé du par­ler souvent.
Quel est le rôle de ces mis­es en voix filmées ou enreg­istrées que tu as inven­tées et que tu pratiques ?
C’est des choses à côté, pour dire aus­si des choses depuis la bouche et pas que depuis les doigts, la main, c’est user d’outils comme avant on usait du papi­er, c’est pareil, on est faits d’extensions, depuis qu’on par­le, ou depuis qu’on fait du feu, depuis qu’on casse des pier­res, on utilise la lance, la hache, puis la bag­nole, puis la caméra, on fait feu de tout bois pour organ­is­er la révolte avec les mots, les phras­es, on danse dessus, on chante, on crie, tout est bon pour tor­tiller la langue con­tre ceux qui pensent que le lan­gage sert à s’endormir dedans.

videos faites à Lille en 2005–2006 (en 3GP, for­mat de l’époque pour les télé­phones portables).

Tu as don­né des con­certs et des lec­tures musi­cales de Dehors Jésus avec Jean-François Pau­vros. Com­ment appellerais-tu ces « per­for­mances » ? Est-ce que ce sont des spec­ta­cles ou bien l’élaboration d’un échange avec le pub­lic qui per­met au texte de vivre ?
Ça per­met autre chose, avec quelqu’un qui suit ou pas ce qui se dit, com­ment ça se dit. Je n’ai pas besoin d’accompagnateur, on dit sou­vent ça : le poète et son accom­pa­g­na­teur, c’est hor­ri­ble. Le poète sait chanter seul, jouer seul, jouir seul, il sait tout faire, mais là il y a comme une adver­sité et un com­pagnon­nage, il y a une fusion par­fois, ça monte ailleurs, et puis les gens qui sont là mon­tent ou descen­dent avec nous, ils ne sont plus le pub­lic, ils sont une force, une masse qui inter­vient, joue son rôle aus­si. Ce ne sont pas tou­jours des spec­ta­cles, car c’est joué sans prévenir, sans préven­tion, sans répéti­tions, par­fois j’essaie de faire comme si je répé­tais. Comme si je vivais.
Dans Dehors Jésus tu mets en scène des per­son­nages, ou bien des per­son­nes ? Est-ce une fic­tion ? Les as-tu croisés dans la vie ?  Qu’est-ce qu’ils représen­tent ? Et d’abord est-ce qu’ils représen­tent quelque chose ?
Il y a des fic­tions oui, Jésus c’est plusieurs per­son­nes que j’ai con­nues par exem­ple. Il y a Lulu, qui a une part impor­tante dans le livre. 

Lec­ture filmée par Camille Escud­ero ; lec­ture d’un texte extrait de Dehors Jésus (P.O.L 2022).

Je pense que Lulu c’est plus fort que Jésus, ça mène plus loin, pour­tant c’est un petit bout de femme, une vieille femme, il n’y a que Charles Péguy chez qui on peut com­pren­dre Lulu. Puis il y a Bobi, qui est un jeune qui sort de prison.Ça dit des choses, mais les textes dis­ent aus­si, chaque texte délivre quelque chose qui sera dévelop­pé ailleurs. Il y a le sujet du Temps, il y a les loin­tains qui sont très présents dans chaque par­tie du livre. Il y a les vacances, la mer et l’autoroute, la ville.
Est-ce que la poésie est ou peut être un acte mil­i­tant, engagé ?
C’est une mil­i­tance pour elle-même. C’est un acte pour lui-même. C’est militer pour trou­ver son sabir, que cha­cun cesse de par­ler comme les con­signes de la télé ou de la SNCF. Qu’on arrête le par­ler qui va tou­jours dans le même sens, abouti tou­jours aux mêmes phras­es. Le par­ler c’est là où on sent le mieux la fatigue de l’humain. L’humain est fatigué et son par­ler est plein d’aphtes, de boules, le par­ler humain a les boules.
As-tu des lec­tures ou des per­for­mances musi­cales à venir ? Si oui où et quand ? Et des projets ?

Charles Pen­nequin, Dehors Jésus, P.O.L.,
2022, 352 pages, 20 €
https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978–2‑8180–5344‑7 

Je vais à Céret, avec Camille Escud­ero, on est invités à per­former dehors, dans la ville ! Dans l’espace « La Cata­lane », une lec­ture per­for­mance à deux corps et deux voix inti­t­ulée De la Rigo­lade. Et avant cela je vais avec elle aus­si à Per­pig­nan et à Ille-sur-Têt, chez André Rober. Puis avant encore, à Périgueux, du 10 au 12 mars, pour le fes­ti­val ExPoésie. Puis après je fais un con­cert, fin mars, au théâtre Molière, à Paris. En avril je serai en Bre­tagne, à Far West plus exacte­ment, qui se trou­ve à Pen­mach, pour la présen­ta­tion de Dehors Jésus.
Puis je con­tin­ue à tra­vailler, je tra­vaille avec un jeune dessi­na­teur sur la ville, puis j’ai un autre chantier qui m’attend, où je vais dessin­er et écrire aussi.

Lec­ture- Per­for­mance de Charles Pen­nequin avec Jean-François Pau­vros et lec­ture finale par Camille Escud­ero à l’oc­ca­sion de la sor­tie chez P.O.L de Dehors Jésus. Le Monte en l’air.

Présentation de l’auteur

Charles Pennequin

Charles Pen­nequin est né le à Cam­brai. Poète français, il réalise égale­ment nom­bre de dessins et de vidéos. En , il est le pre­mier récip­i­endaire du Prix du Zor­ba — qui récom­pense « un livre exces­sif, hyp­no­tique et exci­tant, pareil à une nuit sans dormir » — pour son recueil Pam­phlet con­tre la mort (P.O.L, 2012).

Charles Pen­nequin pub­lie son pre­mier ouvrage en 1997 aux édi­tions Carte blanche, puis chez Al Dante, Dernier Télé­gramme et P.O.L, entre autres. Proche de Nathalie Quin­tane, de Christophe Tarkos et de Vin­cent Tholomé, il par­ticipe aux revues Facial, Poézi pro­létèr, Doc(k)s, Java, Ouste, Fusées, etc… Il fonde en 2007 avec le dessi­na­teur Quentin Fau­com­pré le col­lec­tif Armée noire qui en inter­venant dans divers­es man­i­fes­ta­tions cul­turelles impulse des pra­tiques créa­tives collaboratives. 

© Charles Pen­nequin à Sète. Wikipedia.

Bib­li­ogra­phie

Le Père ce matin, Carte Blanche, Paris, 1997
Ça va chauf­fer, Der­rière la salle de bains, 1998
Moins ça va, plus ça vient, sup­plé­ment au no 20 de la revue Le Jardin Ouvri­er, Amiens, 1999
Dedans, Al Dante, Paris, 1999
Patate, album avec un CD inti­t­ulé 1 jour, 2000
1 jour, Der­rière la salle de bains, 2001
Let­tre à J.S., Al Dante, 2001
Écrans, Voix/Richard Meïer, 2002
Bibi, POL, Paris, 2002
Bine, le cor­ri­dor bleu, col­lec­tion IKKO, 2003
Bib­ine, Édi­tions de l’At­tente, 2003
Mer­ci de votre vis­ite, Mix, 2003
Je me Jette, avec le DVD inti­t­ulé Jeme­jette, Al Dante, Paris, 2004
Mon binôme, POL, 2004
Les doigts, Ragage, 2006
Lam­bin­er, Dernier Télé­gramme, Limo­ges, 2007
La Ville est un trou (avec un CD), POL, 2007
Pas de tombeau pour Mes­rine, Al Dante, 2008
L’Imagi­er du dia­ble, illus­tra­tions d’Anne Van der Lin­den, Ragage, 2008
Com­pren­dre la vie, POL, 2010
L’Ar­mée Noire, revue faite avec Quentin Fau­com­pré, Al Dante, 2010
La Fin des Poux, L’Âne qui butine, 2010
Trou Type, études de car­ac­tères, cat­a­logue d’artiste (avec un CD) Dominique De Beir et Charles Pen­nequin, Friv­ille éditions
Troue la bouche, accom­pa­g­né d’un DVD, Edi­tions Douch­es Froides, Alençon, 2011
Au ras des Pâquerettes (poèmes délabrés), recueil aux édi­tions Dernier Télé­gramme, 2012
Pam­phlet con­tre la mort, POL, 2012, Prix du Zor­ba 2012
Charles Péguy dans nos lignes, Ate­lier de l’ag­neau, 2014
Les Exo­zomes, POL, 2016
Ce fut un plaisir, Can­tos Pro­pa­gan­da pro­duc­tions, 2016
Ten­nis de table, Plaine page, 2016
Poèmes col­lés dans la tête, Can­tos Pro­pa­gan­da pro­duc­tions, 2017
Gabineau-les-bobines, POL, 2018
Dehors Jésus, avec Marc Brunier-Mes­­tas, le Dernier Cri, 2020
Père ancien, POL, 2020
Mange-bête, l’Âne qui butine, 2021
Les Voix du Venir, Aux Cail­loux des Chemins, 2021

Disques

Bobines, CD de poèmes, Stu­dio Croix des Lan­des, La Bazoge (72), 2001
Tué mon amour, avec Jean-François Pau­vros, TraceLabel
Les chiens de la casse, Vinyle, Frac Franche-Comté, 20127
Causer la France (en pub­lic), CD avec Jean-François Pau­vros, CdL Edi­tions, 2015
Bibi Kon­spire, Vinyle, Label Rebelle, 2016
Dic­ta­phone, disque vinyle pro­duit par le Frac Franche-Comté, 2019

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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