1 — Recours au Poème affirme l’idée d’une poésie conçue comme action politique et méta-poétique révolutionnaire : et vous ? (nous vous « autorisons » à ne pas être en accord avec nous, ou à être d’accord dans un sens diamétralement opposé au nôtre)
Cette idée me convient si l’on accorde au mot politique son sens étymologique (qui vient du latin politicus et du grec ancien ‑que je n’arrive pas à transcrire sur mon ordinateur- et qui signifie en bon français qui a rapport à la cité et aux affaires publiques). Il va de soi que je méprise les politiciens et la vile politicaillerie… Et si l’on accorde au mot méta-poétique (forgé pour l’occasion, me semble-t-il ?) un sens parallèle à celui donné traditionnellement au mot métaphysique à partir de la compilation des écrits d’Aristote ( = qui vient après la physique)… Méta-poétique donc : ce qui vient après la poétique qui n’est que l’ensemble des règles et des formes qu’imposent l’usage et l’idéologie dominante à ceux qui veulent faire œuvre de poète (du poète du dimanche au poète reconnu et encensé par la société…) Je n’oublie pas ces mots prononcés par Aragon, le 23 avril 1959 à la Mutualité à Paris : “Je ne me laisse pas cantonner à une forme, puisque en aucun cas je ne considère la forme comme une fin, mais comme un moyen, et ce qui m’importe, c’est de donner portée à ce que je dis, en tenant compte des variations qui interviennent dans les facultés de ceux à qui je m’adresse…” 1 La poésie doit contribuer à changer le monde, elle est donc une action… Ces vers, extraits du poème La poésie est une arme chargée de futur, de Gabriel Celaya m’accompagnent depuis toujours : “Maudite la poésie qui fut conçue comme un luxe / Culturel par tous les neutres / Ceux qui font la sourde oreille, ceux qui gardent les mains propres, / Maudite soit la poésie dont pas un mot / Ne s’engage, s’engage et compromette”.
1. Aragon, Il faut appeler les choses par leur nom. In J’abats mon jeu. Co-édition Les Lettres françaises-Mercure de France, Paris, 1992, pp 166–167.
2 — « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve ». Cette affirmation de Hölderlin parait-elle d’actualité ?
J’avais oublié l’existence de cette formule d’Hölderlin ! Il semblerait que ces mots traduisent une vision hégélienne du changement où toute action provoque son contraire ; ce qui serait une “belle idée dialectique” affirment certains pour mieux mettre en pièces le raisonnement d’Hölderlin : car la dialectique ne s’arrête pas à la négation de la négation puisqu’un quatrième temps existerait… Mais foin de philosophie car je ne suis pas un spécialiste. Je préfère revenir à Aragon qui cite Philippe-Auguste Jeanron en exergue de son Épilogue des Communistes : “L’avenir, la victoire et le repos ne nous appartiennent pas. Nous n’avons à nous que la défaite d’hier et la lutte de demain”. On peut aussi (re)lire Thomas Kuhn qui explique les révolutions scientifiques par un changement de paradigme, le nouveau paradigme n’étant opératoire que le temps de rencontrer une anomalie externe qui ne trouve pas d’explication dans le nouveau cadre conceptuel… Alors oui, dans le cadre de cette réflexion, l’affirmation d’Hölderlin me paraît toujours d’actualité. Il faut donc être vigilant, rien n’est jamais acquis à l’homme, les solutions ne sont pas éternelles : seule la lutte est éternelle !
3 — « Vous pouvez vivre trois jours sans pain ; – sans poésie, jamais ; et ceux d’entre vous qui disent le contraire se trompent : ils ne se connaissent pas ». Placez-vous la poésie à la hauteur de cette pensée de Baudelaire ?
Je répondrai à côté de la question, juste à côté. Les maîtres du monde, les donneurs d’ordres comme on dit (même pas des politiques, mais des marchands, des banquiers, des boutiquiers d’envergure !) ont fait en sorte (avec la complicité de leurs laquais que sont les politiques) de décerveler le consommateur : plus les revenus de ce dernier sont faibles, plus il désire les biens qui sont sur le marché et bien souvent inutiles ou frivoles. Le pain passe après (il y a des associations caritatives pour distribuer gratuitement les surplus alimentaires !) Et la poésie passe après le pain. C’est-à-dire qu’elle n’est jamais resservie. Pourquoi le serait-elle puisque la télé est poétique, le dernier chanteur à la mode dégoulinant de poésie comme tout coucher de soleil qui se respecte ?
4 — Dans L’école de la poésie, Léo Ferré chante : « La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe (…) A l’école de la poésie, on n’apprend pas. ON SE BAT ! ». Rampez-vous, ou vous battez-vous ?
Ramper ou se battre… J’essaie de rester debout (là encore, je me souviens de ces mots, de Dolores Ibárruri cette fois : “Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux”.) Ce qui implique de se battre car on perd à coup sûr si l’on ne se bat pas. Gagne-t-on ? Pas sûr ; mais au moins on aura essayé, même si les forces en face de nous disposent de moyens que nous n’avons pas (capitaux, contrôle de la presse écrite et audiovisuelle dans sa grande majorité, etc). L’hydre bancaire contrôle tout…
5 — Une question double, pour terminer : Pourquoi des poètes (Heidegger) ? En prolongement de la belle phrase (détournée) de Bernanos : la poésie, pour quoi faire ?
Si Heidegger a bien repris l’expression, la primeur en revient à Hölderlin qui l’a formulée ainsi “Pourquoi des poètes en temps de crise (déjà !) ou de détresse (selon les traductions) ?” Nous vivons une époque de confusion : dans le grand nombre de ceux qui se prétendent poètes, peut-être y en aura-t-il quelques-uns qui penseront la crise / les crises (celle du langage, celle du rapport au monde, celle de l’économie, celle de la politique…) ? Et apporteront un peu de clarté ? Il est remarquable que dans l’Histoire ce soit aux époques de crise que la poésie ait été la plus populaire. La politique (subordonnée à l’économisme ambiant) est devenue une machine à broyer l’espérance, à broyer les citoyens qu’elle oppose artificiellement (les hommes aux femmes, les jeunes aux vieux, les chômeurs aux travailleurs, les manuels aux intellectuels, les croyants aux athées, etc) alors que la véritable opposition réside dans la division de la société en classes. L’heure n’est pas à la résignation qu’appellent de leurs vœux les maîtres du monde… Il n’est pas étonnant qu’Aragon, dans ce qui sera son dernier recueil, Les Adieux, ait intitulé un poème “Hölderlin”. J’y relève ces vers : “Je t’appelle à mon secours dans l’épais taillis du siècle / Donne-moi ta main longtemps pour écouter le silence” et “Cette flamme à transformer l’homme” qui s’oppose quelque peu à ces jeunes qui “poussent du pied sans y penser les dernières braises / Maintenant tout est clair qui fut ténébreux / Et manifeste au rendez-vous que jamais ne viendra personne”. Nous reste alors à transmettre, en toute lucidité, le flambeau…
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