Deux poèmes

 

 

 

Ibid

 

 

 

Pour qu’il soit satisfait de son existence

en présence de celui qui fait des nœuds avec l’obscurité

 dans le chagrin de l’arrivée

et de l’écartement des extrêmes :

 

Il traînait des vers de lamentations

 accrochant plus loin la lanterne ténébreuse

pour que soit entendu le vent

« Là où l’abeille butine moi aussi je butine »

 

 en appelant les étoiles

 des éclats par milliers qui lui ont coupé les jambes.

 

Avec hésitation

il se relâcha en traces d’idéogrammes

comme des cheveux qui la nuit transpirent dans le cou d’une femme

 

et des corybantes se manifestaient sous des réverbères

urbains de centaines de watts

débauchaient ses souvenirs qui étaient prophétiques

 

 excrétaient dans ses remous

qui avaient été prophétisés.

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Au comptoir de La Manne au 90 rue Claude-Bernard

 

 

 

Ceci est une archive jusqu’à ce qu’il cesse de l’être.

Ça parle.

Un peu froid au-dessous des coudes.

 

Quand chaque échec offrira la tournée, à la lumière

Des statistiques qui l’élèveront au premier rang

De l’estime citoyenne, elle

Constituera une force.

 

Nous entourent les plantes grimpantes des informations ;

Ma pensée : une croûte de pain

Trempée dans l’éclat silencieux du Soleil.

 

Le vent emporte une carte avec l’image

D’un port avec des mules chargées.

L’espace de temps qui se tourne vers moi

Se trouve confronté à ses défauts.

 

Deux trois emphases.

En route l’impérissabilité mugit en quête de Pléiades.

 

La signifiance comme notion malheureuse

Est exclusivement

Humaine.