La revue Dissonances atteint un âge respectable pour une revue – créée en 2002, elle a largement dépassé l’étape de l’âge de raison et atteint sa dixième année, avec le numéro « Opium » que j’ai en main, et la proposition du numéro « Champagne » — sans doute pour commémorer l’événement, que nous saluons.
On voudrait toutefois suggérer à l’équipe de modifier, peut-être, la formule, car après l’opium et le champagne, c’est la bière que risque l’entreprise, étouffée par un certain conformisme de la dissonance à tout prix.
Dissonances, numéro 41, hiver 2021. 56 pages, 7 euros.
Invariablement divisée en 2 volets – l’écrit et la mise en image (ici le portfolio de 12 pages consacré aux photos de Grégory Maitre), dont la note d’intention explique son regard de plasticien plus que de photographe, intéressé par les matières et les traces de l’activité humaine et sa fragilité – propos intéressant mais peu en rapport avec le titre de la revue qui propose également un entretien sous la forme canonique avec Christophe Esnault, diverses lectures et « coups de cœur », outre les textes retenus pour illustrer le thème, dont le premier accroche grâce à son titre : « Tartine d’opium »… Et c’est là qu’on souhaiterait le changement de menu.