Donatella Bisutti

Par | 20 février 2016|Catégories : Essais|

 

 

En décem­bre 2014, lors d’un voy­age à Gênes je me suis dirigée à l’U­ni­ver­sité qui était en travaux. La bib­lio­thèque avait été déplacée dans un autre palais baroque. Peu d’ou­vrages étaient disponibles, mais il y avait un ray­on qui met­tait à dis­po­si­tion un grand nom­bre de revues lit­téraires. C’est en en feuil­letant une que je suis tombée sur une chronique de Donatel­la Bisut­ti, poète très con­nue en Ital­ie et traduite en France pour les édi­tions Unes par Bernard Noël.

Je l’avais croisée au monastère de Saorge quelques années plus tôt, où nous avions fait dans des temps dif­férents, une rési­dence d’écri­t­ure. Elle y était de pas­sage pour ren­con­tr­er le pub­lic de la val­lée de la Roya et je l’avais écoutée. C’est une voix à lire et à écouter.

En ren­trant de Gênes, je me suis penchée sur Inter­net et j’ai décou­vert son dernier titre. J’ai lu des poèmes que je trou­vais atyp­iques dans sa pro­duc­tion et d’une fac­ture dif­férente de ses deux titres traduits par Bernard Noël aux édi­tions Unes. Elle est l’une des poètes les plus con­nus en Ital­ie mais surtout, je me suis “embal­lée” pour Un amore con due brac­cia qui fut une véri­ta­ble rencontre.

Ses poèmes éro­tiques, poèmes d’amour à décou­vert m’ont véri­ta­ble­ment intéressée à l’heure où je me posais des ques­tions sur le sujet, ses écueils, pour ma pro­pre pro­duc­tion. Les jeux entre le je et le tu, les retours sur les ques­tions clas­siques qui s’im­mis­cent au fil des poèmes, les croise­ments nos­tal­giques et les ent­hou­si­asmes rafraîchissants, inven­tent une langue pro­fondé­ment con­tem­po­raine et duelle. Ils tis­sent plusieurs niveaux de lec­ture et de mis­es à dis­tance. La ques­tion de l’in­time et le regard qu’elle y porte s’adressent au lecteur avec impudeur et retenue, mais avant tout à elle- même.

Nous avons échangé en étroite col­lab­o­ra­tion par cour­riel, puis à Nice où elle est venue de Milan tra­vailler avec moi sur des propo­si­tions, des pos­si­bles de tra­duc­tion avec le même souci partagé du détail et de la précision.

La propo­si­tion de ces pre­miers poèmes traduits est ici soumise à votre appré­ci­a­tion. Donatel­la et moi-même seri­ons heureuses qu’elle vous ren­con­tre par affinités.

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Donatella Bisutti

Par | 20 février 2016|Catégories : Blog|

 

 

Donatel­la Bisut­ti vit à Milan. Poète, roman­cière, essay­iste, journaliste.

 

Elle a pub­lié entre autres Ingan­no Otti­co, Guan­da 1985, intro­duc­tion de Mau­r­izio Cuc­chi (Prix Mon­tale pour la tra­duc­tion d’inédit par Bernard Noël, en France sous le titre Le Leurre optique), Edi­tions Unes, 1989, le roman Voglio avere gli occhi azzuri, Bom­piani 1997.

Le poème inspiré de l’Apoc­a­lypse, Colui che viene, Inter­lin­ea 2005- intro­duc­tion de Mario Luzi, Prix Cam­posampiero et prix du Jury Davide Maria Tur­ol­do, déjà pub­lié avec le sou­tien de la Com­mis­sion européenne en édi­tion bilingue Ital­ien / Néerlandais,

Les Sept Dor­mants, Brux­elles, 1999.

 

Les antholo­gies de poésie The Game — Poems 1985–2005, Gradi­va, New York 2007 et Le Vibra­cion de las cosas, SIAL­Madrid 2002.

Un essai La Poe­sia sal­va la vita, Mon­dadori Essais 1992 et Pock­et Fel­trinel­li 2009.

 

Elle a pub­lié des livres pour enfants sur la poésie L’al­bero delle parole, 1979, Le parole magiche, 2008 et La poe­sia è un orec­chio, 2012, Fel­trinel­li jeunesse.

En 1990 elle a été Prési­dente de l’As­so­ci­a­tion Européenne Pour la Dif­fu­sion de la Poésie à Bruxelles.

En 2000 La nuit dans sa clô­ture de sang, tra­duc­tion Bernard Noël, édi­tions Unes.

En 2011,  Prix de poésie et de la Cul­ture de la ville de Ispi­ca  et en 2014 Prix  Galatone,

Poésie et Culture.

Rosa alchem­i­ca, édi­tions Cro­cetti 2011.

Prix Leri­ci Pea, Prix Camaiore,  prix Lau­do­mia Bonan­ni Ville de L’Aquila.

En 2013, les poèmes Un amore con due brac­cia, Lieto­colle édi­teur, Prix Alda Meri­ni, final­iste du Prix de la ville de Como, avec une intro­duc­tion de Maria Luisa Spaziani.

Un nou­veau recueil inti­t­ulé Dal buio del­la ter­ra  vient de paraître chez Empiria, ain­si qu’une antholo­gie japonais/anglais au Japon, Duet of life,  ed. Jun­pa Books. En cours de pub­li­ca­tion, une antholo­gie au Maroc.

Tra­duc­tion des œuvres d’Ed­mond Jabès et  de Bernard Noël pour Lo Spec­chio Mon­dadori et Guanda.

Elle a fondé le prix lit­téraire Poésie Ouverte don­né entre à Emilio Vil­la et a dirigé pour Schei­willer la nou­velle édi­tion des oeu­vres de Fer­nan­da Romagnoli.

Elle a fondé en 2008 la revue Poe­sia e Spir­i­tu­al­ità et en 2015 le mag­a­zine en ligne Poésie et Con­nais­sance. http://www.poesiaeconoscenza.it/

 

Elle est respon­s­able d’une rubrique au sujet des tra­duc­tions de la poésie ital­i­enne à l’étranger, de cri­tiques dans la revue lit­téraire Poe­sia  ed. Cro­cetti et a col­laboré aux  pages cul­turelles de divers jour­naux et revues.

Enfin, elle ani­me des ate­liers d’écri­t­ure, a par­ticipé à de nom­breux fes­ti­vals inter­na­tionaux (dont le  Fes­ti­val d’Avignon, le Fes­ti­val de Rennes, le Fes­ti­val de Sète et une inter­ven­tion au Salon du Livre de Paris).

Rési­dences d’écri­t­ure à l’é­tranger (entre autres Monastère de Saorge en France et Château de Lav­i­gny en Suisse). Elle a organ­isé de nom­breux événe­ments cul­turels liés à la poésie en Ital­ie et à l’é­tranger. Elle a été chargée d’organiser le fes­ti­val A Noite das poet­as (La nuit des poètes) pour le Fes­ti­val litérario di Madeira ( PT )2012.

Actuelle­ment elle fonde une Mai­son de la Poésie  à Sali­na, (Sicile) qui va organ­is­er un prix  de poésie internationale.

 

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