Ce numéro de Recours au Poème est un numéro spé­cial, con­sacré à la « mémoire » ; nous avons choisi d’accompagner votre été en vous per­me­t­tant de retrou­ver en ligne une sélec­tion de poèmes et d’articles pub­liés dans les débuts de la revue, en met­tant à l’honneur nos col­lab­o­ra­teurs les plus anciens (Recours au Poème a vu le jour en 2012…) dont cer­tains ont depuis quit­té ce monde matériel, mais pas celui de la poésie, pas plus que nos coeurs . (les arti­cles sont par ailleurs tou­jours disponibles en cli­quant sur les onglets de nos archives, et nous vous invi­tons à pour­suiv­re vos lec­tures en les parcourant).

pho­to : Mar­i­lyne Bertoncini

Nos lecteurs fidèles se sou­vi­en­nent sans doute qu’en 2017, un piratage nous avait amenées à chang­er de logi­ciel et de maque­tte – l’aide de Sébastien de Cor­nu­aud-Mar­che­teau, nous avait per­mis de sauve­g­arder les archives, par­fois dans des con­di­tions d’étiquetage telles qu’il ne nous a pas été facile de remet­tre en ligne des textes dépourvus de leur auteur. Car­ole Mes­ro­bian a sys­té­ma­tique­ment remon­té des fonds les arti­cles et poèmes iden­ti­fi­ables, mais ils avaient été pour cer­tains si longtemps enfouis, qu’il nous a sem­blé impor­tant de leur redonner une nou­velle jeunesse, sous le soleil retrou­vé de l’été, et dans l’espérance sus­citée par la pause de la pandémie, et la fin de la longue péri­ode de claus­tra­tion que nous avons subie.

Par­mi les arti­cles et poèmes exhumés, ceux de notre col­lab­o­ra­teur, Michel Host, dis­paru le 6 juin dernier, de la Covid-19, à l’âge de 79 ans. Ecrivain dis­cret, il avait été enseignant, tra­duc­teur de l’espagnol (notam­ment du poète Nuno Judice et des son­nets de Gongo­ra)  chroniqueur à la Revue des Deux Mon­des et à Révo­lu­tion, il avait fondé la revue l’Art du Bref, était prési­dent d’honneur de la revue numérique La Cause Lit­téraire, et il accom­pa­g­nait Recours au Poème depuis sa créa­tion, revues aux­quelles il con­fi­ait ses « car­nets d’un fou ».

Auteur de poèmes, de nou­velles et romans,  il avait obtenu le Grand Prix de la nou­velle de la SGDL en 2003 et le Prix du livre de Picardie en 1996.  L’Ombre, le Fleuve, l’Eté, chez Gras­set, en 1983, fut couron­né du prix Robert-Walz­er en 1983 , et il obtint le Goncourt en 1986, pour son roman, chez Gras­set encore, Valet de nuit.

De Michel Host, vous pour­rez donc redé­cou­vrir la suite poé­tique Les Jardins d’Atalante et le pre­mier numéro Scalp en feu , chronique irrégulière et inter­mit­tente, dont le seul sujet, en rai­son du manque et de l’urgence, est la poésie, ain­si qu’un arti­cle sur la poésie de Marc Kober, L’ours des mers.

A l’honneur égale­ment, par­mi les poètes, nos col­lab­o­ra­teurs de longue date : nous vous repro­posons les extraits de Pépins de pastèque, d’Eric Pis­touley, qui de 2015 à 2017 codirigea la revue avec Mar­i­lyne Bertonci­ni  — dont sont repub­liés des extraits d’Aeonde, et le poème Les Noms d’Isis, — et Vin­cent Motard-Avar­gues, mem­bre du comité de rédac­tion, ici présent avec Là ou ici.

Par­mi les col­lab­o­ra­teurs de tou­jours, Béa­trice Machet, dont les chroniques sur la poésie amérin­di­enne a fait décou­vrir en France un très grand nom­bre de voix native-amer­i­can féminines, ici présente à tra­vers la poésie de Diane Clan­cy, et  à retrou­ver égale­ment en tant que poète avec Best If  used by .

Par­mi nos col­lab­o­ra­teurs-poètes fon­da­teurs de la revue à l’honneur en tant que poètes sont aus­si Gérard Bocholi­er, dont la revue Arpa fait référence, ici présent avec Les Fleurs de l’amandier, Xavier Bor­des, avec Poème de l’irréversible, Denis Heudré, et des extraits d’Une cou­ver­ture noire,  Pierre Tan­guy qui se posait la ques­tion Ai-je tout dit ? et Lucien Was­selin, mem­bre du comité de rédac­tion, pour un Saint-Didi­er.

Miguel Angel Real, égale­ment tra­duc­teur de l’espagnol et col­lab­o­ra­teur pour les chroniques, Ghis­laine Lejard, artiste et cri­tique, Marie-Hélène Prouteau, Mar­il­yse Ler­oux, et bien sûr Car­ole Mes­ro­bian qui codirige la revue, com­plè­tent notre sélec­tion hom­mage à nos fidèles com­pagnons de route ! De Car­ole Mes­ro­bian, on lira aus­si l’originale réflex­ion La qua­trième dimen­sion du signe

L’un des focus per­met de relire un arti­cle du fon­da­teur de Recours au poème, Gwen Gar­nier-Duguy, que nous remer­cions de nous avoir per­mis de pour­suiv­re après son départ : c’est L’honneur des Poètes.

Nous redonnons aus­si le pre­mier numéro du Gre­nier du bel amour, du regret­té Michel Cazenave, inou­bli­able mytho­logue et homme de radio, lui aus­si com­pagnon des débuts de la revue, et le deux­ième volet des Livres en vie de Thomas Demoulin, con­sacré à Pierre Dhain­aut. A redé­cou­vrir égale­ment un arti­cle de Christophe Dauphin sur Jacques Simonomis, de Math­ieu Hil­figer à pro­pos d’Yves Bon­nefoy, et une lec­ture d’ Isabelle Lévesque qui tint cette rubrique  Rouge con­tre nuit  de novem­bre 2014 à novem­bre 2016. Par­mi les tra­duc­teurs, nous avons le plaisir de vous redonner l’article de Joelle Gardes, dans sa chronique « Nos aînés », sur Roger Cail­lois, et l’une des dens­es con­tri­bu­tions de Jean-Charles Veg­liante, dans le domaine de la poésie ital­i­enne avec Amont-dévers. Nous retrou­vons le pre­mier épisode du feuil­leton inachevé de Jean Migrenne, Un Améri­cain à Séville, et l’une des pre­mières appari­tions de la rubrique « ping-pong » con­sacrée aux échanges très forts et sou­vent occultés entre auteurs et tra­duc­teurs, avec les trois poèmes de Fin­lande de Shizue Ogawa, par Rome Deguer­gue, rubrique à laque­lle appar­tient égale­ment la tra­duc­tion des poèmes de Shuhrid Shahidul­lah, auteur du Bangladesh, qui con­fia égale­ment à sa tra­duc­trice, Mar­i­lyne Bertonci­ni, un entre­tien ici repro­posé à la suite, sur la sit­u­a­tion de la poésie dans son pays.

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021