Elliot Serin, Primes carmes
Plume ambrée, sur ses lèvres le carmin
et la douce mystique d'une voix féminine.
Du halo le parfum qui encercle son corps.
Repetto ; elle porte de l'Orient quelque part
Des ahans que grognaient mes pensées,
me voilà longer le délinéament de son corps.
Il me faut me servir d'une myriade de syntagmes,
essaimée dans mon esprit,
et articuler en arial ce ravissement
auquel elle m'affecte.
Dans le monde vorace
savoir équilibrer
ses revendications.
S'arracher un temps
à la quête tortueuse
d'un sens obtus.
Retrouver plutôt
la parole transgressée
et l'écho puissant
des choses invisibles.
Devant la pureté des azulejos portuans
sur les humbles murs de la terre et des hommes
la vérité du ciel est retranscrite
majesté bleue.
Tu pourrais prendre cela
de si grand sur toi
et désormais dire
de manière générale
oui au monde.
Tu pourrais à ton gré
aménager du moins l'affront
à travers l'assurance de ses lèvres
et l'enseignement grandiose
de vies précédentes
Bien qu'il te soit dur
de rétracter la défense
fauve de tes principes,
bien que l'humilité soit là
il faudra faire carrière
comme tu le pourras.
Oui au monde
tant que tu optes pour le biaiser
sans jamais assoupir ta liberté
dans l'affairement gris.
Seules tes églises, Rome,
me calment du désir ambiant
tentaculaire
de ces foules qu'attirent tes ruines.
Tes musées archéologiques,
seuls déserts que tu abrites,
nous informent :
on vient pour se faire voir sur ton échine,
on vient pour les autres
qui t'arpentent ou te jalousent.
Un hymne à la séduction
tu, mais constant.
Une folie sans race,
tant que l'on croit plaire.
Sur le forum,
un lupanar
à deux pas de l'autel.