Entretien avec Alain Wexler, créateur et directeur de publication de la Revue Verso

Par |2024-09-06T06:08:09+02:00 6 septembre 2024|Catégories : Alain Wexler, Revue des revues|

Depuis sa fon­da­tion en 1977, la revue de poésie Ver­so con­serve une authen­tic­ité et une orig­i­nal­ité qui ne s’usent pas et que renou­velle Alain Wexler, au fil de ses pro­logues et thé­ma­tiques directe­ment inspirés par les textes qui lui sont envoyés : Ques­tion d’angle (140), Bois pro­fonds comme la mer ( 190), Le chant du monde (193), L’air, les mots (195), Espace-temps pour le tout dernier numéro.

Il com­pose ain­si chaque numéro avec minu­tie, exi­gence et générosité, un tour de main sin­guli­er de poèmes et de lignes tis­sées pour réu­nir, pour que se ren­con­trent les poètes.

Ver­so, c’est une longue his­toire, celle avant tout d’un homme pas­sion­né, et cette his­toire s’imprime dans les pages de la revue, lui don­nant un souf­fle incomparable.

Alain Wexler, tu es le maître d’œuvre, le créa­teur de la Revue de Poésie Ver­so. Dans un tout pre­mier temps, pour­rais-tu nous dire ce qui t’a motivé à créer cette revue, sous quelles impul­sions, dans quels objectifs ?
C’est Claude Seyve, un ami, qui en a eu l’idée en 1977. Il y avait des édi­teurs à Lyon mais pas de revue de poésie. Le but est resté le même aujourd’hui : pub­li­er des jeunes poètes ou moins jeunes. Créer des événe­ments, par exem­ple à Theizé en Beau­jo­lais où, plusieurs années de suite, des auteurs et des lecteurs de poésie ont pu se ren­con­tr­er. Ce fut grandiose. Le lieu s’était déplacé à Ville­franche, dans sa grande bib­lio­thèque, à l’initiative d’un élu de la munic­i­pal­ité, mais ce dernier, n’ayant pas été réélu, les ren­con­tres cessèrent. Cepen­dant les lec­tures que j’organise depuis 2004 à la salle Bourge­lat à Lyon en sont la suite.
Plus large­ment, est-ce que tu serais d’accord pour nous racon­ter l’histoire de cette revue, ses débuts et son évo­lu­tion aujourd’hui, “les grands moments” et peut-être les dif­fi­cultés rencontrées ?
En 1984, Claude Seyve aban­don­na la direc­tion de la revue. Moi-même, à cette époque-là, j’en étais le tré­sori­er. Ce qui facil­i­tait la ges­tion matérielle, tech­nique surtout, puisque dès le début nous imprimâmes la revue nous-mêmes. D’abord en typo avec du matériel Freinet, une presse à épreuve, puis pour gag­n­er du temps, avec une presse off­set Rotaprint d’occasion. Chaque feuille était ensuite repro­duite avec un clicheur off­set Copy­rapid Agfa. Le film obtenu posé sur une plaque  alu pas­sait dans un bain de développe­ment puis entre deux rouleaux. La mise en pres­sion entre ces deux derniers suff­i­sait à décal­quer le texte sur la plaque. J’ai tra­vail­lé ain­si pen­dant plus de 20 ans. Le matériel Freinet fut aban­don­né assez vite grâce à une machine à écrire à boule Olivet­ti, celle de Joseph Beaude. En 1984 je fis l’acquisition d’une presse Mul­ti­lith d’occasion. Une vraie presse, pas une toque ! Que j’ai gardée 19 ans. Cette année-là, la revue devint un col­lec­tif. La pub­li­ca­tion des jeunes poètes  ne fut plus une pri­or­ité. Il y eut de nom­breux n° spé­ci­aux, tous très intéres­sants, j’insiste là-dessus. Le comité de rédac­tion com­pre­nait : Patrick Ravel­la, Patrick Dubost, Chris­t­ian Degoutte, Andréa Iacovel­la, Cyrile Louis,  Isabelle Pinçon, Serge Rivron, Maryse Dru, Claude Seyve, Joseph Beaude, Serge Rivron et moi-même. Je dois ajouter Gabriel Var­tore-Neoumi­vakine et Chris­t­ian Mon­cel. Ces nou­veaux choix nous firent per­dre beau­coup d’abonnés. Le groupe écla­ta. En 1984, 180 abon­nés. En 1995, 60 abon­nés. Me retrou­vant seul aux com­man­des, je revins à l’orientation des pre­miers jours de la revue : pub­li­er les jeunes poètes. Jeune n’est pas à pren­dre à la let­tre. Quelqu’un qui n’a encore rien pub­lié. J’expliquais ou du moins j’essayais de le faire, la perte des abon­nés, à cause des  n° spé­ci­aux. Si ceux-ci sont trop nom­breux, le délai de pub­li­ca­tion des auteurs s’allonge con­sid­érable­ment, ce qui use la con­fi­ance dans la revue. Si une revue est sub­ven­tion­née, cela n’a pas trop d’importance mais Ver­so ne l’est pas. Elle n’en a pas besoin. Je la fab­rique de A à Z. Ceci est impor­tant car le jour où l’on perd une sub­ven­tion, c’est un gouf­fre qui s’ouvre sous vos pieds.
J’ai pu néan­moins obtenir des petites sub­ven­tions pour le Salon de la Revue. La table coûte cher mais le béné­fice moral et financier que l’on en tire fait oubli­er ce détail !

Le chaos, texte de Mano­lis Bibilis, lu par Alain Wexler. filmé par Yas­mi­na Ben Ahmed.

Tu assures donc inté­grale­ment la con­cep­tion de la revue, l’impression, la reli­ure, la maque­tte, la dif­fu­sion, Il s’agit là d’un engage­ment impor­tant. Pour­rais-tu nous par­ler con­crète­ment de l’ampleur de ce travail ?
J’y fais allu­sion ci-dessus ; il faut penser à tout. Le papi­er d’abord, l’encre, les pro­duits de net­toy­age, les plaques off­set, les films car en 2004 je pas­sai à l’informatique pour la repro­duc­tion des textes. Le fichi­er infor­ma­tique grâce à l’imprimante post script 3 devient un film placé sur la plaque avant l’insolation. La machine s’appelle un chas­sis. 6 lam­pes UV au fond. On fait piv­ot­er le plateau du côté des lam­pes. 3 min d’insolation. La plaque est ensuite révélée dans un bain qui a les pro­priétés de la soude caus­tique. Gants oblig­a­toires ! La plaque est enduite de gomme ara­bique ou pro­duit équiv­a­lent, sinon elle s’oxyde ! Puis l’impression. Là, je mets la cas­quette du con­duc­teur d’offset. C’est le tra­vail le plus com­plexe mais pas­sion­nant. 6 types de pres­sion à véri­fi­er en per­ma­nence. Compte-fil oblig­a­toire. Cela nous ramène à la gravure. La même année, je fis l’acquisition d’une presse Hama­da 500 CDA. Sor­tie à chaîne, poudreuse, bar­res anti­s­ta­tiques. C’est une machine fidèle. 20 ans de ser­vices. Je la bichonne ! Elle le mérite.

Revue Ver­so, n°186, sep­tem­bre 2021, http://revueverso.blogspot.com/2021/

Qu’est-ce qui déter­mine les choix de la thé­ma­tique, et l’orientation des con­tenus de la Revue : le choix des poèmes, les notes de lec­ture, les entre­tiens, les chroniques.… Et puis l’attention aux poètes qui ne sont pas encore édités, de même que la décou­verte de jeunes lecteurs ?
Le thème appar­ent n’est qu’un thème débusqué après l’assemblage des textes reçus par la poste et rangés dans des enveloppes soigneuse­ment datées, donc en attente. Ce serait une idée com­mune aux auteurs. Ce qui demande une lec­ture très atten­tive de tous les textes rassem­blés. Ceci est pos­si­ble parce que je ne fais pas d’appel de textes. On m’en envoie assez, même beau­coup. Je pense que les auteurs qui sont aux pris­es avec un réel partagé peu­vent faire des analy­ses com­munes, ce qui expli­querait ces thèmes sor­tis d’un cha­peau ! Quelques pré­ci­sions toute­fois : je pars du principe que nous sommes aux pris­es avec un réel changeant, les organes médi­a­tiques sont là pour le réper­cuter, qu’il s’agisse d’événements soci­aux, cul­turels, inter­na­tionaux etc. Ou toute autre chose. Cela reste dans la mémoire des gens et à plus forte rai­son chez des gens qui écrivent des textes de créa­tion. Cela peut laiss­er des traces dans leur écri­t­ure au même moment ou presque. J’écrivais dans mon intro­duc­tion au n° 67 : « Que des textes répon­dent à des critères étab­lis d’a­vance n’est pas sans rap­pel­er ces com­bi­naisons dues au hasard, qui, elles aus­si répon­dent à des règles ».
Notre lan­gage crée le jeu. Bien qu’il y ait un départ et une arrivée, le CENTRE est partout. A la source des mots. » Voilà de quoi dis­sert­er ! L’espace est immense, on ne peut que s’y perdre !
Je reçois quan­tité de livres de styles dif­férents. Je n’ai que l’embarras du choix !
Les Entre­tiens m’ont été con­seil­lés. Peu de temps après, au Salon de la Revue, aux Blancs Man­teaux, j’en informe Christophe Dauphin qui me présente alors à quelques mètres de lui Car­ole Mes­ro­bian, enchan­tée par ma demande. Tout dia­logue apporte de la con­nais­sance, à plus forte rai­son entre un auteur et un autre, je ne mets pas d’étiquette. C’est comme la vis­ite d’un lieu aux mul­ti­ples tré­sors, il faut qu’on nous les mon­tre sinon nous ne les ver­rons pas. A plus forte rai­son s’il s’agit de livres. Cela excite la curiosité. Par exem­ple Ian Monk explique la sex­tine inven­tée par Arnaud Daniel au 12 ème siè­cle ! A lire dans le n° 197. Annie Hupé ne l’ignorait pas puisqu’elle était l’auteure de la sex­tine présente page 58 dans le n° 196 de Verso !
Le ciné­ma, c’est Jacques Sicard qui me pro­posa cette chronique. Il la tint pen­dant très longtemps… Je ne demande rien, on m’offre tout sur un plateau. C’est presque vrai. La fréquen­ta­tion des salons fait le reste ; les amis. Les auteurs pub­liés jouent un rôle égale­ment. L’association lyon­naise Poésie Ren­con­tre en a joué un aus­si et de taille ! Grat­te-Monde à Saint Mar­tin d’Hères. Quant à la Cave Lit­téraire à Ville­fontaine, elle fut présente dès les débuts de la revue. Elle nous fit ren­con­tr­er Bernard Noël à plusieurs repris­es. Le Salon de la Revue est un de ces lieux mag­iques où les dis­tances sont abolies. Vous ren­con­trez des roumains, des grecs, des russ­es et j’en passe. Paris c’est aus­si cela, un grand salon !

Revue Ver­so n°197, Juin 2024, http://revueverso.blogspot.com/2024/

La rela­tion que tu entre­tiens avec les lecteurs de la revue me sem­ble impor­tante, ne serait-ce que par les soirées de lec­tures poé­tiques que tu organ­is­es et qui sont régulière­ment et mas­sive­ment fréquen­tées. Com­ment s’articulent le pro­jet de la revue et les rela­tions que tu entre­tiens avec les lecteurs. Com­ment les lecteurs te par­lent-ils de la revue, et quelles fonc­tions sem­ble-t-elle avoir pour eux ?
Cette rela­tion sem­ble se pré­cis­er depuis peu de temps, par exem­ple : Gabriel Zim­mer­mann, Samuel Mar­tin-Boche, Vin­cent Boumard, Hélène Mas­sip qui récem­ment ont mon­tré l’intérêt qu’ils pre­naient pour cer­taines ori­en­ta­tions dans Ver­so. Cela fait prin­ci­pale­ment référence à l’humanisme. Vaste sujet ! J’avoue toute­fois ma soli­tude devant tous les choix à faire dans la revue. La qual­ité du texte prime, mais quel juge­ment dans ce domaine peut pré­ten­dre à l’objectivité ? Tout dépend de la cul­ture per­son­nelle, du hasard des ren­con­tres, des voy­ages que l’on a faits, de sa pro­pre expéri­ence de créa­tion. La Grèce, la Bre­tagne, l’Italie. Les pein­tres du qua­tro­cen­to.  Les dessins de la Mino­tau­ro­machie de Picas­so que l’on peut voir aux Pays Bas dans un musée per­du au fond d’un parc ! Pre­mier jet de Guer­ni­ca. Cela compte énor­mé­ment pour moi. Mes voy­ages à vélo n’y sont pas pour rien ! Dont celui que je fis aux Pays Bas. Mon pan­théisme fait le reste… L’art roman, Pas­cal, Spin­oza, Rousseau, Kant, Bachelard, les pré­socra­tiques surtout ! A ce sujet, une remar­que : on m’a reproché lors d’une soirée de lec­ture à Paris, d’avoir pub­lié un tel ou une telle et on me con­seil­lait de me référ­er à une sorte d’ « agence » où je trou­verai des auteurs de bonne qual­ité. Est-il besoin de faire des commentaires ?
La revue sem­ble ravir pas mal de lecteurs, notam­ment pour la diver­sité des styles. Autant de dédales où ils aiment se per­dre. Ou se retrou­ver. Car pour se retrou­ver il a fal­lu se per­dre ! C’est de cette façon que je fonctionne.
Je tiens encore à pré­cis­er le rôle immense que joue la revue des revues que Chris­t­ian Degoutte a nom­mée En salade. Elle ouvre un champ illim­ité sur la vie des revues et des auteurs qu’elles pub­lient. Cela crée des rela­tions, des décou­vertes. C’est en se frot­tant aux autres que l’on fait des pro­grès, la con­nais­sance avance de cette manière. Cer­tains abon­nés lorsqu’ils reçoivent la revue vont directe­ment à la Revue des Revues !
Tu as fait allu­sion aux numéros spé­ci­aux. Tu pour­rais nous en présen­ter quelques-uns.
Un numéro en Eté 1988 sur la Poésie alle­mande mar­qué par l’après-guerre : 40 ans de poésie en Alle­magne de l’ouest avec 15 auteurs. Nous n’avions pas repris la numéro­ta­tion de Ver­so. C’était le n° 14 de Matières. Ce change­ment de titre ne dur­era pas. Il fut néces­saire suite à la fusion de Ver­so avec Ali­men­ta­tion Générale en 1984. Présen­ta­tion et tra­duc­tion de Roger Sauter.
Vahé Godel n° 68. Entre­tien avec André Miguel et Jean-Marie Le Sidan­er. Tous les sujets sont abor­dés dans ce n° y com­pris le drame arménien. La ques­tion de l’écriture aus­si, parce que celle de Vahé Godel se situe entre prose et poésie et que cela se mêle.
Oxford Poet­ry n° 71,  pro­posé par William Leaf. Tra­duc­tions de Sal­ly Pur­cell. Réal­i­sa­tion de Andrea Iacovel­la.  Illus­tra­tions de William Leaf.
Poésie alle­mande au Tour­nant n° 72 : poèmes choi­sis et traduits par Raoul Bécousse. Les textes sont pour la plus grande par­tie d’auteurs de la RDA. Ce tour­nant, c’est la réu­ni­fi­ca­tion. L’enthousiasme fut vite refroi­di à cause des choix économiques de la RFA mais cela n’est un secret pour personne.
Le cochon, n° 73 : une col­lec­tion d’auteurs impens­able. Dessins de GEZA KRIEG. N° fon­da­men­tale­ment érotique.
Tarzan, n° 77. Dis­tri­b­u­tion éton­nante dont à ma grande sur­prise je fais par­tie. Je l’avais oublié. Je plac­erai ce texte qui chahute dans mon prochain livre. Il n’y sera pas dépaysé ! Allons au bois, c’est son titre et ici le chat devient une forêt…
Mise au poing n° 80, inspiré par la boxe. Un numéro qui frappe !
La poésie chili­enne con­tem­po­raine présen­tée par Adri­ana Castil­lo de Berchenko, n° 83. Ce n° a vu le jour au cours d’un repas entre amis à Santiago.
Ver­so reçoit le Col­lège de Phys­i­olo­gie Sub­jec­tive Appliquée. C’est le n° 84. C’est un pas­tiche des sociétés savantes. Je l’ai imprimé en 1996. Numéro désopilant !
Il y eut ensuite un numéro sur la poésie maro­caine et un autre sur  la poésie algéri­enne avec des pho­tos de Josette Vial. Ce numéro fut agencé par Arez­ki  Metref que j’avais ren­con­tré à Rodez lors des journées de poésie en mai. Il est encore disponible
Ren­dez-vous sur le blog de la revue : http://revueverso.blogspot.fr

Présentation de l’auteur

Alain Wexler

Alain Wexler, poète, est né à Ambert dans le Puy de Dôme. Il dirige et imprime la revue Ver­so depuis 1977. Il vit dans le Beau­jo­lais et se partage entre le tra­vail pour la revue et les régions qu’il aime par­courir à vélo ou à pied (Grèce, Auvergne, val­lée de la Loire…).

Il ani­me régulière­ment des lec­tures de poésie à Paris et à Lyon.

Bibliographie 

Récifs (Le dé bleu, 1985).
Tables (Le dé bleu, 1992).
Nœuds (Le dé bleu, 2003).
Échelles (Édi­tions Hen­ry, 2009).
La ten­ta­tion (Edi­tions Hen­ry, 2018).

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

image_pdfimage_print
mm

Christine Durif-Bruckert

Chris­tine Durif-Bruck­ert, est enseignante chercheure hon­o­raire en psy­cholo­gie sociale et en anthro­polo­gie à l’Université Lyon 2, auteure d’essais, de réc­its et de poésie. ‑Dans le domaine de la recherche, elle mène de nom­breux travaux sur le corps (le corps nour­ri et les enjeux de l’incorporation, le corps féminin, le corps sous emprise), ain­si que sur la mal­adie, psy­chique et soma­tique et sur la rela­tion thérapeu­tique. Out­re la dif­fu­sion d’un grand nom­bre d’articles dans des revues sci­en­tifiques nationales et inter­na­tionales, elle pub­lie : Une fab­uleuse machine. Anthro­polo­gie du corps et phys­i­olo­gie pro­fane. Paris : L’œil Neuf (1ère Édi­tion Anne-Marie Métail­ié, 1994, (2008, Réédi­tion), La nour­ri­t­ure et nous. Corps imag­i­naire et normes sociales. Paris : Armand Col­in. 2007, Expéri­ences anorex­iques, Réc­its de soi, réc­its de soin. 2017, Armand Col­in En 2021, elle coor­donne l’ouvrage col­lec­tif Trans­es aux édi­tions Clas­siques Gar­nier. — En poésie, elle pub­lie Langues, en 2018, chez Jacques André Édi­teur, puis Les Silen­cieuses en 2020 et Le courage des Vivants qu’elle coor­donne avec Alain Crozi­er (2021) Les Édi­tions du Petit Véhicule pub­lient trois livres d’artiste en dia­logue avec la pho­togra­phie (Arbre au vent, Le corps des Pier­res, 2017 et 2018, et en col­lab­o­ra­tion avec Mar­i­lyne Bertonci­ni et Daniel Roux-Reg­nier, Les mains (2021). En 2021, Courbet, l’origine d’un monde, aux Edi­tion inven­it, col­lec­tion Ekphra­sis. Et plus récem­ment, un mono­logue poé­tique, Elle avale les levers du soleil, aux Édi­tions PhB, en cours de mise en scène avec la com­pag­nie Lr Lanterne Rouge (Mar­seille) et en 2023 une con­ver­sa­tion poé­tique, La part du désert co-écrit avec Cédric laplace (Edi­tions Unic­ités) Par­al­lèle­ment, elle pour­suit des pub­li­ca­tions dans divers­es revues de poésie et par­ticipe à des antholo­gies. Sur l’année 2021/2022, elle a par­ticipé aux antholo­gies : Dire oui et Ren­con­tr­er (Flo­rence Saint Roch), Terre à ciel, Je dis DésirS, Jaume Saïs, Edi­tions PVST, Voix Vives, Pré­face de Maïthé Val­lès-Bled, Édi­tions Bruno Doucey, Mots de paix et d’Espérance, réu­nis et traduits par Mar­i­lyne Bertonci­ni, Edi­tions Oxybia…

Sommaires

Aller en haut