Est-ce que le cœur s’empierre ?
Ou alors de ces pierres issues du chaos
Et le cœur se sidèrerait
Il y aurait les larmes
Mais n’irriguent que ce qui croît et perdure
Précèdent le sourire des enfants
De la belle eau découpée dans du papier doré
Le pain du voyageur sur la terre
Sous ce qu’il croit son ciel
Une étoile a ouvert le ciel
Et celle de chair a plongé dans l’entaille
Non plus dans la chute mais dans l’ascendance
Porte claquée ou cassure du rameau
C’est un écho qui se suspend
Puis s’enclot dans un silence ébloui
Je te pleure sans larmes
Je te parle sans voix
Je ne ressens pas de vide
Je porte un corps étranger entouré d’une poignée de désert
Ce que tu deviens quand ma mémoire se rêve prophète
C’est mon chemin avec toi
Dans un piège à reflets
Et ce qui se dérobe masque la braise commune
Je voudrais tuer ton fantôme
Il n’y a pas de larmes
Il n’y a pas de pierres
Juste un caillot de pénombre griffée de feu