Etienne Quillet, Quantique de l’insoumise, 1/7

 

CONVERGENCES

 

L’atlas de nos pas
chargeait le lit des marées

Rameaux envolés
par d’infinis contraires

J’ai vu leurs visages
dans la naissance de l’appel

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Immuable cohorte
aux allures filées d’orient

Fondues dans l’altération
de nos sentiers baldaquins

Nous nous rassemblions
au large des grands estuaires

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Adossées le soir
à l’écharpe des steppes

Étoles teintes volantes
sous le regard des vêpres

Nous amendions le vide
dans le battement des récoltes

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Un merle sur la colline
siffla la fin de l’été

La mousson
dans ses vertiges de bruine

Chantait à main levée
la lente inflexion de l’exode

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Il glissait dans nos bouches
soulevait nos cheveux

Remous frémissant
à l’orbe de nos sens

On le vit cavalier
on le vit danse

On le vit murmure
au chevet de l’enfance

Le mouvement

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On attela la lumière
aux courroies des aînées

La poussière accueillait
nos dernières aquarelles

Levées en contre-jour
dans l’étirement des grands ciels

Nous étions prêtes

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Quittez vos faibles soleils
vos lampes enrouées de tristesse
vos nus striés de naufrages
 

Cinglez l’oxyde du printemps
cinglez fort ses pollens
rien ne restera de ses larmes

Laissez aux sillons aux leurres
aux fièvres de l’entrevent
vos harnais alourdis de matière

Ajournez le bât des vagues
le givre des voiles éteindra seul
le ventre tiède des marées
 

Ne conservez en bout de corps
de l’écorce fumée des bois
qu’un copeau de lave blanche