Fanaux
Souffle ténu dans les feuillages
(certains l’appellent Dieu)
odeur aride du soir qui monte des collines
soleil cuivreux
barque drainant le crépuscule.
Pour nous qui sommes toujours en sursis
suspendus entre deux vertiges
il n’est pas d’autre phare
que ces voix humaines qui ricochent contre les étoiles
ces rires
qui s’échappent des fenêtres
brasiers allumés dans l’obscur
comme autant de fumées sacrificielles.
Quelle est leur supplique ?
Que le lierre, peut-être, continue de pousser dans la nuit.