La Passe du vent éditeur a été créée en 1999. La collection de poésie s’est peu à peu imposée par la diversité des voix accueillies. Chaque volume se présente de la même façon : après un recueil (le plus souvent inédit) suivent un entretien, plus ou moins fouillé, mené par Thierry Renard et une brève présentation de l’auteur (parfois écrite par ce dernier)…
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Ahmed KALOUAZ : D’un ciel à l’autre.
C’est le troisième livre d’Ahmed Kalouaz que je lis après “Paroles buissonnières” et “À l’école du renard”. Je suis bien loin d’avoir tout lu de cet auteur prolifique mais je suis sensible à la cohérence de sa démarche. Rien de gratuit dans son écriture, il note dans ses proses ou dans son autobiographie, comme dans ses poèmes les rapports privilégiés entre le moment et l’universel, il interroge le monde qui n’a besoin que d’un peu d’amour, à partir de son enfance…
D’un ciel à l’autre se présente comme un recueil de 50 poèmes, des poèmes que traversent les ombres d’Aragon, d’Elsa, d’Éluard (et de Nush), de Jean Ferrat, de Jacques Bertin (Chalonnes, Les Ponts-de-Cé), Hölderlin (à qui Aragon a consacré un poème dans Les Adieux). On ne s’étonnera donc pas que le ton de ces poèmes soit plutôt éluardien (car Ahmed Kalouaz chante l’amour avec beaucoup de délicatesse), voire franchement élégiaque. D’ailleurs, on remarquera l’erreur que commet Thierry Renard dans l’entretien qui clôt ce livre, quand il parle de proses (“courtes proses poétiques”, “petits poèmes en prose qui naviguent à contre-courant, d’un ciel à l’autre”) alors qu’Ahmed Kalouaz écrit en vers (du moins va-t-il à la ligne avant la fin de la page)… Mais ce lapsus a le mérite de souligner la continuité dont fait preuve Ahmed Kalouaz d’un genre à l’autre !
Ahmed Kalouaz s’intéresse aux choses simples de la vie comme l’amour qui transforme cette vie, le temps qui passe… Mais il sait aussi parler de choses plus graves, comme dans “La nuit pourrait tomber” où se dit que “le ventre est toujours fécond, d’où sortit la bête immonde” et que le fascisme pourrait revenir avec son cortège de tragédies. Et ce n’est sans doute pas par hasard si les deux derniers poèmes du recueil parlent de trains : ceux qui conduisent vers les camps de la mort et ceux qui symbolisent la séparation des amants. Dois-je l’avouer ? C’est dans ces derniers poèmes que je préfère Ahmed Kalouaz…
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Laurent DOUCET : Au sud de l’Occident.
Il me faut l’avouer avant même de parler du poème de Laurent Doucet, “Au sud de l’Occident”. J’ai remonté, il y a quelques années, la vallée de l’Ourika en bus ; dans son coffre, le conducteur avait enfermé quelques volailles vivantes pour les offrir (ou les vendre !) au terminus. Je ne sais toujours pas quel sens donner à cette anecdote. Mais plus qu’un recueil de poèmes, “Au sud de l’Occident” est un long poème où le silence à sa place, symbolisé par le blanc qui sépare de brèves notations. Car Laurent Doucet ne bavarde pas…
“Au sud de l’Occident” est un voyage sans pittoresque vers l’inconnu. Une chose plantée dans le désert qui n’a jamais été décrite. “ocre / et âcre” écrit Doucet, comme la vallée de l’Ourika que j’ai vue. Que voit-on quand on voyage ? Rien, sinon des images d’Epinal ou convenues. Rien de tel ici dans ce poème mais qui est le Mejdoub ? Sinon ce poéte soufi, né à El Jadida au XIème siècle ? S’il est vrai que le Mejdoub demeure largement inconnu (Mejdoub signifierait celui qui est attiré par le haut), ses paroles restent et ont inspiré divers commentaires. Le poème de Doucet serait alors l’un de ces commentaires. “Les Mejdoubs ont en commun […] de communiquer une parole qui éveille et combat le rabaissement matériel de l’homme face aux besoins matériels” note M’Hamed Jemmah.
“Qui voudrait vivre aujourd’hui au fond d’une vallée / jouant du oud, et calligraphiant ?” questionne Laurent Doucet. Je ne sais quel est le pouvoir d’un poème ou d’un livre ; ou je ne le sais que trop. Mais je comprends mieux ce que j’ai vu lors de mon voyage au sud de Marrakech grâce à ces deux vers. Je comprends l’insatisfaction et le rêve d’ailleurs des Berbères et je sais que le oud et la calligraphie ne sont que des luxes d’Occidental, ou l’expression d’un ailleurs rêvé, désiré. Parce que le présent est toujours source d’insatisfaction. Certes, il ne faut pas se résigner, ce serait alors accepter l’inacceptable. Les anglicistes s’intéresseront particulièrement à la traduction faite par Laurent Doucet lui-même dans la langue des poètes de la Beat Generation. Car “Au sud de l’Occident” est offert en version bilingue. C’est un véritable défi que s’est lancé Doucet puisqu’il répond à Thierry Renard : “… la traduction de la poésie n’est pas possible strictement (la polysémie des mots, mêlée aux jeux des sonorités, du rythme, des homophonies et des sous-entendus etc. ne sont pas complètement transposables)”. L’anglais comme “butin de guerre” ? À voir de près…
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Laure MORALI : Orange sanguine.
Laure Morali partage ses jours entre le Québec et la France, elle voyage beaucoup (“à l’épaule / un pays un autre / dans le ventre”). Comme elle respire. Le recueil est soigneusement composé de huit sections. Chacune est placée sous le signe d’un écrivain dont un haïku ou un très bref fragment sont mis en exergue. Suivent alors des poèmes plus ou moins longs, tantôt narratifs (pour les longs), tantôt évocateurs (pour les courts). Détails prosaïques, impressions, souvenirs font la substantifique moelle de ces poèmes ; mieux, ils constituent la quintessence des lieux traversés. Laure Morali devient le paysage ; mais elle est continuellement en quête de son identité introuvable ou complexe car elle est le résultat d’une histoire mouvementée…
Ainsi la troisième section (qui s’ouvre par ce bref poème de Bashô : “Du papillon le vol / à travers la prairie / cette ombre seulement”) est une quête discrète des origines. Ou un rappel. L’Afrique est évoquée, sans doute l’Afrique du Nord quand on sait que Laure Morali (on le devine à la lecture) descend du côté paternel de Pieds-Noirs et qu’on remarque que cette partie est intitulée “Les orangers”… “la vie s’enroule / au soleil” écrit-elle. Mais il s’agit de “rapiécer le monde / en l’ajourant” car “Quand je suis née / quand elle est morte // entre les deux un seul visage”. Plus que des origines (qui ont leur importance), Laure Morali est à la recherche de son identité, ici et maintenant. Même si l’orange sanguine traverse le recueil… Même si la sixième suite à pour titre “Sanguines” et qu’elle évoque, peut-être, le grand-père…
Les hasards de la vie (Laure Morali est née à Lyon, elle a vécu et étudié en Bretagne, elle est souvent en avion ou sur les routes, elle est plutôt nomade…) en font une citoyenne du monde qui ne s’est jamais attachée à un endroit. Elle explique bien cela dans la conversation finale avec Thierry Renard. Elle est d’une spiritualité sans dieu… Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’Orange sanguine soit d’abord paru au Canada dans la collection Mémoire d’encrier.
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Abed MANSEUR : La Cendre des larmes.
Abed Manseur est né en 1965 en Algérie ; il y a étudié les lettres françaises à l’université d’Oran. Ce qui explique qu’il “malmène” aujourd’hui la langue française, comme Jacques Prévert ou Boris Vian dit-on. Comme Ghérasim Luca, ajouterai-je (au moment où j’écris ces lignes, vient de paraître le n° 1045 d’Europe, mai 2016, qui est consacré à Luca). En effet ce dernier écrivait dans La fin du monde (publié en 1969) : “Je te flore tu me faune / […] / tu me mirage tu m’oasis”. Ou comme Henri Pichette qui osait au siècle dernier : “Je te vertige, te hanche, te herse, te larme…” Alors qu’Abed Manseur, dans la première suite de poèmes (Les poussières) de ce recueil utilise le substantif à la place du verbe, ce qui donne des vers étranges comme “Je te champ” ou “Je me pauvre”… Monique Delord, dans sa préface, dit d’Abed Manseur qu’il se proclamait volontiers “faiseur de trucs”. C’est ainsi que le lecteur peut identifier d’autres trucs, comme le poème réduit à une suite d’affirmations, toutes logiques prises indépendamment mais qui, lorsqu’on les lit d’un seul trait, révèlent un enchaînement illogique, insensé… Comme le non sens, les libres associations (parfois phoniques), comme les jeux de mots reposant sur l’homophonie (comme de puits / depuis ou était / été)… Cela donne une poésie assez fantaisiste, un aspect expérimental qui renouvelle l’écriture poétique… Une poésie très libre et sonore plutôt que visuelle, réflexive ou narrative : Abed Manseur prend son bien là où il le trouve… Mais Abed Manseur sait dénoncer avec vigueur les injustices dont sont victimes les humains (comme dans le poème intitulé De la Nouvelle Orléans à Bagdad). Quoi de mieux ou de plus efficace que la poésie pour exprimer l’indignation ? Et surtout, il est un poète de l’amour puisqu’il invente des mots inouïs et tord son cou à la logique même quand cet amour est interdit d’une façon ou d’une autre…
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Ces quatre recueils confirment cette diversité d’autant plus qu’ils proviennent d’horizons différents et témoignent d’itinéraires variés. Ils rappellent que la poésie est multiple.
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- Le rôle de la documentation dans Les Communistes de Louis Aragon - 20 février 2022
- Julien Blaine, Carnets de voyages - 5 juillet 2021
- Eve Lerner, Partout et même dans les livres - 21 février 2021
- Revue Cabaret n° 29 et 30 - 5 janvier 2021
- Frédéric Tison, La Table d’attente - 5 janvier 2021
- Eve Lerner, Partout et même dans les livres - 6 octobre 2020
- Louis BERTHOLOM, Au milieu de tout - 6 juin 2020
- Christian Monginot, Après les jours, Véronique Wautier, Continuo, Fabien Abrassart, Si je t’oublie - 6 avril 2020
- Autour de Christine Girard, Louis Dubost et Jean-François Mathé - 6 mars 2020
- Stéphane Sangral, Des dalles posées sur rien, Pierre Dhainaut, Après - 26 février 2020
- Patrick LAUPIN, Le Rien qui précède - 21 janvier 2020
- Pierre Dhainaut, Transferts de souffles - 20 décembre 2019
- Jean MAISON, A‑Eden - 21 novembre 2019
- Jean ESPONDE, A la recherche de Lucy - 6 novembre 2019
- Edith Azam & Bernard Noël : Retours de langue - 14 octobre 2019
- Béatrice Libert, Battre l’immense - 25 septembre 2019
- Les Hommes Sans Epaules n° 47 (1° semestre 2019). - 15 septembre 2019
- Béatrice Marchal et Richard Rognet, Richard Jeffries, Olivier Domerg - 4 juin 2019
- Autour de Jean-Claude Leroy, Olivier Deschizeaux, Alain Breton - 29 mars 2019
- Fil autour de Claudine Bohi, Yann Dupont, Françoise Le Bouar, Didier Jourdren - 3 mars 2019
- François Xavier, Jean Grenier, Gilles Mentré - 3 janvier 2019
- Claire Audhuy, J’aurais préféré que nous fassions obscurité ensemble - 5 octobre 2018
- Trois écritures de femmes - 3 juin 2018
- Brigitte Gyr,Le vide notre demeure - 5 mai 2018
- Eugène Ostashevsky, Le Pirate Qui Ne Connaît Pas La Valeur De Pi - 5 mai 2018
- Actualité de La Rumeur Libre - 5 mai 2018
- Michel Dvorak, Vers le cœur lointain - 5 mai 2018
- Ainsi parlait THOREAU… - 6 avril 2018
- Nicolas VARGAS, EMOVERE - 6 avril 2018
- Patrice BÉGHAIN, Poètes à Lyon au 20e siècle - 6 avril 2018
- DIÉRÈSE n° 70 : Saluer la Beauté - 1 mars 2018
- Du Cloître à la Place publique - 1 mars 2018
- Serge Núñez Tolin La vie où vivre - 26 janvier 2018
- Jean-François Bory, Terminal Language - 26 janvier 2018
- Gérard Pfister, Ce que dit le Centaure - 26 janvier 2018
- Éric Chassefière, Le peu qui reste d’ici - 26 janvier 2018
- Éric Chassefière, La présence simple des choses - 26 janvier 2018
- Claude Albarède, Le Dehors Intime - 29 novembre 2017
- Stéphane Sangral, Circonvolutions - 27 novembre 2017
- Horia Badescu, Le poème va pieds nus - 27 novembre 2017
- Jeanpyer Poëls, Aïeul - 26 novembre 2017
- Alain Dantinne, Précis d’incertitude - 26 novembre 2017
- Gérard Bocholier, Les Étreintes Invisibles - 22 novembre 2017
- Marc Dugardin, Lettre en abyme - 19 octobre 2017
- Christian Viguié, Limites - 19 octobre 2017
- Geneviève Raphanel, Temps d’ici et de là-bas - 19 octobre 2017
- Eric Brogniet, Sahariennes suivi de Célébration de la lumière - 19 octobre 2017
- Laurent Albarracin, Cela - 7 octobre 2017
- Place de la Sorbonne n° 7 - 2 octobre 2017
- Chiendents n° 118, consacré à Marie-Josée CHRISTIEN - 30 septembre 2017
- Fil de lecture : autour des Éditions L’Herbe qui Tremble - 30 septembre 2017
- CHIENDENTS n° 109, consacré à Alain MARC. - 2 septembre 2017
- Fil de lecture autour d’Henri MESCHONNIC, de Rocio DURAN-BARBA, de Marianne WALTER et de Joyce LUSSU - 2 septembre 2017
- Tombeau de Jointure (100) - 31 mai 2017
- POSSIBLES, et INFINIE GÉO-LOCALISATION DU DOUTE n° 2 & 3 - 31 mai 2017
- La nouvelle poésie mexicaine - 24 mai 2017
- Fil de lecture de Lucien WASSELIN - 19 mai 2017
- Actualité éditoriale de Sylvestre Clancier - 30 avril 2017
- Un éditeur et ses auteurs : les Éditions Arfuyen, avec NOVALIS, Marie-Claire BANCQUART, Cécile A. HOLDBAN. - 24 avril 2017
- Diérèse 68 et 69 - 24 mars 2017
- Un éditeur et ses auteurs : L’HERBE QUI TREMBLE avec Isabelle Levesque, André Doms, Pierre Dhainaut, Horia Badescu, Christian Monginot. - 21 février 2017
- Fil de lecture autour de Michel DEGUY, Patricia COTTRON-DAUBIGNE, Serge PEY, Mathias LAIR, et David DUMORTIER - 25 janvier 2017
- Fil de lecture de Lucien WASSELIN : une éditeur et ses auteurs, LA PASSE DU VENT - 21 décembre 2016
- Rectificatif de Lucien Wasselin à propos d’une critique parue dans le numéro 168 : - 29 novembre 2016
- Fil de lecture de Lucien WASSELIN : Un éditeur et ses auteurs, les éditions ROUGERIE - 16 novembre 2016
- Anne MOSER & Jean-Louis BERNARD, Michèle DADOLLE & Chantal DUPUY-DUNIER - 30 octobre 2016
- Fils de Lecture de Lucien Wasselin : éditions des Deux Rives, J.POELS, A. HOLLAN, W.RENFER - 20 septembre 2016
- Fil de lecture de Lucien WASSELIN : ARFUYEN — SPIRITUALITÉ et POÉSIE. - 25 juin 2016
- Fil de Lecture de Lucien WASSELIN : sur Jeanine BAUDE - 15 mai 2016
- Fil de Lecture de Lucien WASSELIN - 3 avril 2016
- Questionnements politiques et poétiques 2 “Les Orphées du Danube” - 4 mars 2016
- FIL DE LECTURE de Lucien Wasselin : Baldacchino, Garnier, Grisel - 8 février 2016
- Fil de Lecture de Lucien Wasselin : Nouveautés de L’Herbe qui tremble - 7 janvier 2016
- Jacques VACHÉ : “Lettres de guerre, 1915–1918”. - 5 décembre 2015
- Eugène Durif : un essai provisoire ? - 1 décembre 2015
- Fil de lecture de Lucien Wasselin : Actualité des Hommes Sans Epaules Editions - 23 novembre 2015
- Fil de lecture de Lucien Wasselin : autour de la Belgique - 11 novembre 2015
- Fil de lecture de Lucien Wasselin : Le Castor Astral a quarante ans - 3 novembre 2015
- Phoenix n°18 - 3 novembre 2015
- Fil de Lecture de Lucien Wasselin : Luca/Pasolini/Siméon - 26 octobre 2015
- Pierre GARNIER : “Le Sable doux” - 26 octobre 2015
- Fil de Lecture de Lucien Wasselin sur : A.Costa Monteiro, G. Hons, C. Langlois, J. Roman - 8 octobre 2015
- INUITS DANS LA JUNGLE n° 6 - 21 septembre 2015
- Fil de lecture de L.Wasselin : Abeille, Althen, Walter - 14 septembre 2015
- Deux lectures de : Christophe Dauphin , Comme un cri d’os, Jacques Simonomis - 24 août 2015
- Fil de lectures de Marie Stoltz : Hennart, Laranco, Corbusier, Maxence, Bazy, Wasselin, Kijno - 11 juillet 2015
- Fil de lectures de Lucien Wasselin : Louis-Combet, Moulin et Loubert, Dunand, Marc, Audiberti - 5 juillet 2015
- Christian Monginot, Le miroir des solitudes - 22 juin 2015
- Jean Chatard, Clameurs du jour - 22 juin 2015
- Contre le simulacre. Enquête sur l’état de l’esprit poétique contemporain en France (3). Réponses de Lucien Wasselin - 21 juin 2015
- EUROPE n° 1033, dossier Claude Simon - 14 juin 2015
- Yves di Manno, Champs - 14 juin 2015
- Jeanpyer Poëls, Le sort est en jeu - 14 juin 2015
- Jean Dubuffet et Marcel Moreau, De l’art brut aux Beaux-Arts convulsifs, - 23 mai 2015
- Mathieu Bénézet, Premier crayon - 10 mai 2015
- ROGER DEXTRE ou L’EXPÉRIENCE POÉTIQUE - 10 mai 2015
- Jacques Pautard, Grand chœur vide des miroirs - 17 avril 2015
- Patrick Beurard-Valdoye, Gadjo-Migrandt - 29 mars 2015
- François Xavier, L’irréparable - 15 mars 2015
- Fernando Pessoa, Poèmes français - 1 mars 2015
- Paola Pigani, Indovina - 1 février 2015
- Michel Baglin, Dieu se moque des lèche-bottes - 1 février 2015
- Didier Guth & Sylvestre Clancier, Dans le noir & à travers les âges - 18 janvier 2015
- Jean-Baptiste Cabaud, Fleurs - 6 décembre 2014
- Sylvie Brès, Cœur troglodyte - 30 novembre 2014
- Sombre comme le temps, Emmanuel Moses - 16 novembre 2014
- Zéno Bianu, Visions de Bob Dylan - 9 novembre 2014
- Marwan Hoss, La Lumière du soir - 19 octobre 2014
- Michel Baglin, Loupés russes - 13 octobre 2014
- Abdellatif Laâbi, La Saison manquante - 13 octobre 2014
- Deux lectures de Max Alhau, Le temps au crible, par P. Leuckx et L. Wasselin - 30 septembre 2014
- Porfirio Mamani Macedo, Amour dans la parole - 30 septembre 2014
- Chroniques du ça et là n° 5 - 2 septembre 2014
- A contre-muraille, de Carole Carcillo Mesrobian - 25 mai 2014
- Hommage à Pierre Garnier - 6 février 2014
- Sous la robe des saisons de Philippe Mathy - 29 janvier 2014
- Sub Rosa de Muriel Verstichel - 20 janvier 2014
- Comment lire la poésie ? - 19 janvier 2014
- Au ressac, au ressaut de Roger Lesgards - 6 janvier 2014
- Sous la robe des saisons de Philippe Mathy - 31 décembre 2013
- L’instant des fantômes de Florence Valéro - 23 décembre 2013
- La proie des yeux de Joël-Claude Meffre - 27 novembre 2013
- Bestiaire minuscule de Jean-Claude Tardif - 19 novembre 2013
- Après le tremblement, de Jean Portante - 18 novembre 2013
- Aragon parle de Paul Eluard - 10 novembre 2013
- Facéties de Pierre Puttemans - 4 novembre 2013
- La tête dans un coquillage de Patrick Pérez-Sécheret - 26 octobre 2013
- À vol d’oiseaux, de Jacques Moulin - 22 octobre 2013
- Vaguedivague de Pablo Néruda - 16 octobre 2013
- Mare Nostrum - 4 octobre 2013
- Rudiments de lumière, de Pierre Dhainaut - 15 septembre 2013
- Et pendant ce temps-là, de Jean-Luc Steinmetz - 15 septembre 2013
- Mémoire de Chavée - 30 août 2013
- Marc Porcu, Ils ont deux ciels entre leurs mains - 12 août 2013
- La chemise de Pétrarque de Mathieu Bénézet - 12 août 2013
- NGC 224 de Ito Naga - 6 août 2013
- LES ILES RITSOS - 7 juillet 2013
- Les Sonnets de Shakespeare traduits par Darras - 30 juin 2013
- Séjour, là, de JL Massot - 7 juin 2013
- Archiviste du vent de P. Vincensini - 27 avril 2013
- Mots et chemins - 8 mars 2013
- Passager de l’incompris de R. Reutenauer - 2 mars 2013
- Tri, ce long tri - 15 février 2013