Allez dire au nuage qui passe
de s’arrêter
à mi-chemin du ciel
pour qu’il penche avec indolence
sa tête d’hortensia à ma fenêtre
Allez dire au chemin qui passe
en claudiquant
de porter ma vie si lasse plus loin
que mes pas
sans que reviennent mes vers
à la ligne d’horizon
Allez dire au temps qui passe
de guingois
dans les horloges bras ballants
de moudre au ralenti
son grain pour que le chant
du balancier me donne
un avant-goût de l’éternel
Inédit