Tu te crois seul et puis quelqu’un
se tient debout dans l’embrasure de l’aurore.
Il ne dit rien. Sa main éclose
vers toi se tend, se ramifie à ton approche.
Qui oserait : si mince est la
paroi de verre entre ce monde et l’autre.
Mais à ses yeux qui le débordent,
tu sens qu’il voudrait tant se délivrer
de fraternelles confidences.
Et comment soutenir le poids de ce visage
cherchant asile et ressemblance
à travers le miroir de ces mots sans famille :
“Je suis un homme de passage.”
Inédit