Isabelle Lévesque, En découdre
Les amoureux de l’intimité poétique trouveront sans aucun doute de quoi se satisfaire avec ce nouveau recueil d’Isabelle Lévesque où le lecteur entre de plain-pied dans une atmosphère hivernale, introspective, propice à une confidence faite à soi-même.
Isabelle Lévesque, En découdre, couverture et frontispice de Fabrice Rebeyrolle, éditions L’Herbe qui tremble, 2021, 68p, 14€.
Sans fausse pudeur, Isabelle Lévesque évoque les ardeurs enfuies avec ces audaces de formes très reconnaissables dont elle a le secret, une liberté de syntaxe et de rythme qu’elle revendique de recueil en recueil : C’est le vent nos serments, / le drap nuage / ailleurs. Amoureuse de ce qui se perd et se retrouve, au détour des heures neigeuses de l’hiver où, même s’Il manque un signe au ciel et que Chaque nuit chaque rêve / redoutent les lettres effacées, Isabelle Lévesque fait confiance à la lumière secrète du solstice de la vie. Sans doute pour que Cesse le temps et que le poème annonce à jamais un nouveau monde.