Jacqueline Dusuzeau, J’ai soulevé les grandes images, Catherine Andrieu, Les griffes d’Obsidienne
Quand Jacqueline Dusuzeau musarde (ou presque)
Au cœur même de l’affect, mais aussi une technique légèrement surréaliste. Jacqueline Dusuzeau poursuit sa quête poétique commencée tardivement. Le temps joue pour elle et pour elle, créer dans chaque poème c'est saisir une coïncidence aussi extatique que brève.n La jouissance de l’écriture possède ici la même structure ou racine que les « grandes » images qui touchent directement à l’être en tant qu’elles sont en un maximal de coïncidence par ce qu'elle produise moins par tableaux, qu'en écriture.*
Jacqueline Dusuzeau, « J’ai soulevé les grandes images », coll. Jour & nuit, Les lieux Dits editions, Strasbourg, 2024, 80 p., 15 €.
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Cérémonie secrète de Catherine Andrieu
Catherine Andrieu peut employer dans sa construction textuelle tout une archéologie du mythe des profondeurs de la terre et de l’obscurité pour raconter une histoire. Son récit ici et comme souvent est une vision très personnelle. Au paysage classique se superpose réel du passé et du présent. Si bien que tout s’imbrique entre faits, légendes, vérités possibles, mythologies lointaines afin de traduire et renforcer le sens de la cavité, entendue comme un espace générateur où peut se lire non seulement le mythe de la caverne de Platon mais l’antre du féminin.
Catherine Andrieu, Les griffes d’Obsidienne, Préface de Patrick Cintas, Rafaeel de Surtis éditeur, Cordes sur Ciel, 2024, 40 p., 18 E.