Sans mal
ce littoral et sa bonne nécessité
Sans mal
ces sables ensemençant
Sans mal
l’éphémère consistance de la mer
Sans mal
l’observance de cette lumière
Sans mal
ces fleurs du tamaris d’été
validées par le vent
Ce matin
les chaos de la nuit dissipés
l’ordinaire désir discerné
la distance à la dune dirimée
soudain
l’événement nécessaire de la mer
Là
séparé de l’amas
ce rocher noir de la jetée
à demi éclairci
au sel des eaux de nuit
Dans la lumière incertaine
l’homme aux filets limés
ne trouve pas
la bonne place pour caler
lui
qui a pourtant traversé
ravi
les âges de la vie
Notre marche quai d’azur
commotion cosmique
de notre rencontre
présence d’avant nos premiers âges
incantation à portée de cœur
évènement de votre voix
vouée à notre vérité
et nos pas nous menant
vers la mer qui nous attend