Jean-Louis VALLAS

 

 

Jean-Louis Vallas

1901-1995

Prix de poésie populiste 1949

Prix Alfred de Vigny 1983,

Prix de l’Académie française 1972 – 1975 – 1995.

 

Si Jean-Louis Vallas est né à Lille en 1901, son arrivée à Paris, véritable coup de foudre des années 1930, l’a fait renaître, et devenir, poète de Paris.

En lisant les poèmes de J.-L. Vallas, le texte s’anime, c’est Paris – Un Paris personnifié, dont il a su palper l’âme, qu’on visite en poésie : « Paris, mon village, ma province, ma patrie ».

Arrivant « Gare du Nord », l’on dérive, au fil des poèmes, entendant le « tohubohu grandiloquent » de l’Hôtel de ville, vers « Saint Germain des Près », « capitale littéraire du monde entier », puis Montmartre : « Au lapin agile », l’on y rencontre chacun de ses artistes, comme s’ils étaient encore là. Soudain, s’évadant aux « Tuileries » l’on plonge dans l’Histoire et devise avec Ruggiéri. Puis, empruntant ses jardins, ses ponts, « Pont Mirabeau », « Pont Louis-Philippe », l’on écoute un « Paris vivant » qui raisonne et qui chantonne.

Surtout, l’on rencontre l’amour, présent à chaque coin de poème. J.L. Vallas a, en effet, communié dans l’amour et dans l’amour de la poésie. Pour lui : « la poésie c’est la vie, c’est l’amour, c’est tout ! On ne peut pas vivre sans la poésie ».

Fortement attaché, à la suite d’Auguste Angellier, à l’héritage des Grecs et des Latins, J.L. Vallas croyait à l’importance des règles du classicisme même s’il a, parfois, su s’en écarter. Dans ses sonnets, il est tantôt magistral, « Saint Louis », tantôt polisson « Ballade des trois petits pavés lillois » ou gouailleur « Pont Sully », « Pont de la Grange aux Belles ». Pour lui, la poésie est une musique, qui s’écoute plus qu’elle ne se lit : « le poème, émanant d’un être vivant, est un nouvel être qui chante et danse, ou souffre, pleure, doute ou prie. On doit l’entendre, le voir rire jusqu’aux larmes, sentir sa dynamique et le rythme de sa respiration. Petit univers de danse et de musique, tel sera le poème idéal ».