Les poètes iraniens, sauf quelques noms illustres comme Sadi au 13ème siècle ou Hafiz au 14ème, sont particulièrement mal connus en France aussi faut-il savoir gré à Babak Sadegh Khandjani de nous présenter la génération contemporaine. En effet, le poète le plus âgé, Mahmoud Motaghedi, est né en 1946 et les deux plus jeunes, Saba Kazemian et Yavar Mehdi Pour en 1983. Dix-sept poètes sont réunis ici. La mort et l’amour sont souvent présents mais aussi la nostalgie et les rêves. L’érotisme également, parfois cru mais sublimé par la métaphore :
(…)
Je n’ai pas mis mon doigt
dans l’hymen de la montagne
pour faire avancer les trains étendus
dans l’utérus de l’humanité
(Reza Chirmaz)
Quelquefois, les allusions idéologiques sont explicites :
Ferme la fenêtre
ferme la porte à clé
au coin de la chambre
il y a une petite place pour la liberté
(Aliréza Abbassi)
Tous sont à découvrir. Encore une fois, il faut saluer l’initiative d’un jeune traducteur iranien qui a su nous communiquer la beauté et la ferveur de cette poésie en la traduisant avec sensibilité.
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