Lambert Schlechter, Les dépêches de Kliphuis

2024-07-07T13:37:11+02:00
Manuscrit de Lambert Schlechter

Man­u­scrit de Lam­bert Schlechter

 

 

5. 
Sur les pentes bien pentues des collines qui entourent Walk­er Bay, j’ai envoyé à ton assaut quelque mille mes­sagers, il y aura d’abord les collines, puis les mon­tagnes, puis les plaines, puis de nou­veau les collines et les mon­tagnes, ils vont met­tre des jours, des mois, peut-être des années, peut-être des siè­cles, mille scarabées en route vers ton pays, ils por­tent le mes­sage, plié en qua­tre, sous leurs ailes, je leur ai inter­dit de vol­er, ils marcheront, c’est pour ça qu’ils met­tront si longtemps, à mi-chemin vers le nord, ils auront tout le Sahara à tra­vers­er, ils por­tent tous le même mes­sage, il est plau­si­ble, même évi­dent, ento­mologique­ment, qu’ils vont mourir par cen­taines, ils vont mourir presque tous d’ici quelques jours, quelques semaines, il est prob­a­ble, très prob­a­ble qu’aucun d’eux n’atteindra le bord du Sahara, et s’il y en a deux ou trois qui attein­dront le bord du Sahara, ils ne vont sûre­ment pas le tra­vers­er, j’aurais peut-être dû leur per­me­t­tre de vol­er, mais c’est trop tard, ils ne m’entendent plus, ils sont trop loin, ou morts, je com­mence peu à peu à me résign­er que tu ne recevras pas mon mes­sage, c’était juste une petite page, à peine mille signes, comme on dit, pour te dire que… , com­ment dire, dire que…

 

6. Que ce sera mono­logue, je le déclare sans trop de con­vic­tion, et plutôt par paumerie, et que tout le temps les mots m’échappent, quand je veux en attrap­er un dont j’aurais besoin, il s’échappe, juste au moment où je pense met­tre la main men­tale dessus, il s’échappe, j’avais besoin, pour ma phrase, de frêne, mais pas moyen de l’attraper, ce n’est que plus tard, beau­coup plus tard que frêne m’est revenu, mais j’avais déjà bif­fé la phrase où frêne aurait pris sa place et son sens, que ce sera mono­logue, c’est une sorte de déc­la­ra­tion, sans trop d’engagement, un temps de mono­logue ou seule­ment une page de mono­logue, c’est pas dit, je n’ai jamais su me résoudre à faire des con­trats, ça vous mène au bord du gouf­fre, il y avait un vent vio­lent qui fai­sait anx­ieuse­ment frémir les frênes, ça me revient main­tenant, ça devait être une sorte de mono­logue avec des frênes qui frémis­sent anx­ieuse­ment dans le vent vio­lent, alors que les frênes n’ont pas vrai­ment des sen­ti­ments, c’est peut-être pour ça que j’ai bif­fé la phrase, les frênes ont seule­ment des feuilles qui par mil­liers paniquent.

 

7.
 C’est enten­du, on n’écrirait pas s’il n’y avait pas l’écriture de ceux qui écrivent, Mon­sieur Pinget saisit le râteau de cette façon-là pour tra­vers­er le potager de cette façon-là, per­son­ne n’écrit de cette façon-là, écri­t­ure en abyme d’écriture, démence des syl­labes depuis Hésiode et Homère, et moi dans tout ça : amibe ven­tril­oque trot­ti­nant pataude­ment depuis sep­tante ans sur le boule­vard de la Grande Aphasie, et du coup me verse encore un coup de « Black Tie », mer­lot / caber­net, soft & fra­grant blend from West­ern Cape, tan­dis qu’une mite affolée vire­volte autour de l’abat-jour, encore une nuit après toutes les autres nuits, je ne les ai pas comp­tées, il y en a tant, il y en a trop, il y en a assez, amibe mélan­col­ique sat­urée de syl­labes, je t’écrirai, promis, la 8862e let­tre d’amour demain, la nuit prochaine, promis, parce qu’il y aura encore une nuit, assuré­ment, c’est ce que me promet­tent les gril­lons affolés et les grenouilles affolées de cette nuit-ci, qui est encore une nuit où tu ne seras pas.

 

8. 
Hier­her also, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ces mots, ou plutôt, ces mots ont sur­gi en moi quand je suis arrivé hier soir à cet endroit, sous cette ton­nelle qui ploie sous un immense enchevêtrement de branch­es et de rameaux sans doute sécu­laires, pour la moitié flétris, desséchés et morts à l’intérieur, ce sont les pre­miers mots de la fameuse pre­mière phrase d’un fameux roman du début du XXe siè­cle, c’est un enchevêtrement pro­pre­ment ama­zonien, c’est le mot qui m’est venu à cause de la sauvagerie incon­trôlée du végé­tal, la poutre cen­trale ploie dan­gereuse­ment, et le jour où elle sera suff­isam­ment pour­rie, toute la ton­nelle s’effondrera, hier­her also kommt man, écrivait Brigge, c’était l’année 1910, ce n’était pas un roman, je lisais ça ado­les­cent, sans vrai­ment savoir ce que je lisais, mais déjà la mor­tifère mélan­col­ie noir­cis­sait ma chimie, hier­her also kommt man, um zu ster­ben, et il écrit son livre, com­pul­sive­ment, dans la mortelle ville, écrit son livre, afin de moins mourir.

9.
 Au pre­mier abord, et même avec une soudaineté étrange­ment abrupte, celle qu’on pointe dans un réc­it, mine de rien, en met­tant dans la syn­taxe le mot soudain, mot banal & com­mun, on a beau dire, mais qui a pour fonc­tion de sus­citer, soudain juste­ment, un sur­plus d’attention, soudain, donc, se man­i­feste ce con­traste, en apparence anodin mais en réal­ité, soudain ahuris­sant, con­traste entre la présence banale & famil­ière de ces quelques objets sur la nappe, ce matin, de la table du petit-déje­uner sous la ton­nelle, je veux dire : mes deux plumes, la sépia et la rouge, et un cray­on Faber-Castell orange, objets-usten­siles qui tou­jours m’accompagnent où que j’aille, et que je pose sur chaque table où je m’installe, con­traste donc entre la famil­ière présence de ces objets, con­traste avec tout le reste, moi y com­pris, con­traste avec tout ce qui m’entoure, avec tout l’univers, c’est un abîme et un ver­tige, et du coup, soudain, tout se ren­verse, upside down, et c’est l’objective famil­iar­ité de ces objets, ces plumes et ce cray­on, qui se fait étrangeté absolue, tout perd son sens et il n’y a plus de mots.

 

10.
 Éton­nantes per­for­mances de l’esprit, lorsqu’il tente, par exem­ple, de penser l’infini, la ques­tion des étoiles et des galax­ies, la ques­tion tout élé­men­taire des nom­bres, de la suite des nom­bres, com­ment ils ont fait, au tout début, dans leur tête, en Mésopotamie ou dans la val­lée du Nil, raison­ner à par­tir de la trigonométrie d’un champ, après le reflux de la crue, essay­er de con­stru­ire le con­cept d’un champ qui n’aurait pas de bor­ds, d’une province qui n’aurait pas de bornes, d’un pays qui n’aurait pas de fron­tières, par­mi les médié­vaux, plus tard, il y en avait qui dis­aient qu’on peut penser l’infini, dans la mesure où il est pos­si­ble de penser qu’on peut compter sans jamais s’arrêter de compter, ce qui, évidem­ment n’est pas pos­si­ble, puisqu’on meurt et donc s’arrête de compter, et du coup aus­si de penser, mais si on ne mourait pas on ne s’arrêterait jamais de compter, et donc on pense cette pen­sée-là, la pen­sée de l’infini, et elle reste val­able, même si on meurt, je ne me suis jamais lancé dans des spécu­la­tions de ce genre, j’admire Duns Scot, infin­i­ment, mais ne le com­prends pas, mon esprit est bien trop infan­tile & fan­tassin, moi ce qui me pas­sionne, c’est les files de rouges four­mis, spi­ar le file di rosse formiche, qui vont sans cesse nulle part, avec une solen­nel­lité désar­mante, si j’avais vécu en Mésopotamie, je n’aurais pas eu de prénom, mais vu ma mine, on m’aurait appelé le Minable du bord des champs.

 

11.
 La Méduse de céans m’avait pour­tant aver­ti, dans ce micro­cosme mimé­tique­ment ama­zonien, ça grouille facile­ment, sur mil­liers de pattes ou par toutes sortes de ram­pe­ments, beware of the snakes, fer­mer la porte de ma cham­bre, au moins le bat­tant inférieur, les portes ici ont qua­tre charnières et deux bat­tants, par le bat­tant supérieur, ouvert, cir­cule l’air de la nuit, par le bat­tant inférieur, fer­mé, on empêche l’invasion des ser­pents, s’il y a l’un ou l’autre ser­pent chez La Fontaine, fau­dra exam­in­er, j’ai tou­jours eu le souci de véri­fi­er dans les livres, l’occurrence de cer­tains mots dans cer­tains livres, et pen­dant que je feuil­lette dans les Fables, j’entends soudain grande alerte des oiseaux, ils s’égosillent et bat­tent bruyam­ment des ailes : dans l’arbre au-dessus de l’étang ser­pente un ser­pent de plus de deux mètres, des oiseaux de toutes sortes, des grands et des petits et de toutes les couleurs s’acharnent sur le rep­tile, s’accrochent à lui, le frap­pent de leurs becs, ils pépi­ent de façon aiguë et croassent rageuse­ment, une espèce de gros cor­beau verdâtre a enfon­cé ses griffes près de la tête et donne de puis­sants coups de bec, ça sem­ble tra­vers­er les écailles, et le ser­pent se déroule et se laisse gliss­er rapi­de­ment le long du tronc de l’arbre et dis­paraît dans les épais four­rés, dis­paraît à jamais de notre vue, de notre vie, et sa progéni­ture pro­lifère, en bleu fon­cé, sur la tête de Méduse.

 

12. 
Cela aurait pu arriv­er au bord d’une riv­ière pois­son­neuse mais non iden­ti­fiée, il aurait pu se noy­er en essayant de pêch­er le vairon, et on l’aurait trou­vé huit jours plus tard coincé dans le bar­rage, c’est un biographème fan­tas­mé, une anec­dote funeste & fatale qu’il a notée telle 
quelle dans son petit claire­fontaine bleu, pour tit­iller, comme il fai­sait sou­vent dans ses vieux jours, son hypochon­drie et son angoisse des issues néfastes & funèbres, coquet­ter­ies inutiles & las­santes, quand je fais le relevé des dates de mes lec­ture de Mon­sieur Songe, ça nous fait une sorte d’exercice escha­tologique : mai 2017, vig­no­ble La Rasi­na sur la colline de Mon­tal­ci­no / juin 2017, Pen­sion Tübli (ce qui sig­ni­fie ‘petit pigeon’ en schwyz­erdütsch) à Ger­sau, lac des Qua­tre Can­tons / juil­let 2017, chez moi dans le vig­no­ble mosel­lan / nov. 2017, Haupt­bahn­hof Düs­sel­dorf / nov. 2017, Café Waschsa­lon, Köln / janv. 2018, Kli­phuis, à Riebeek Wes, Afrique du Sud où toutes les riv­ières, en cette sai­son, sont à sec, aucun vairon en vue, et je ne resterais coincé dans aucun bar­rage, puisque je ne me serais pas néfaste­ment noyé — et quand je pense, imag­inez, que Mon­sieur Songe s’appelait Édouard…

 

13.
 Par­fois, quand j’avais trop le trac au départ d’une page, soit à cause du sujet, soit à cause de l’absence de sujet, je com­mençais à écrire, non pas dans le cahi­er prévu, avec sa page prévue, mais sur un quel­conque bloc à brouil­lons, à fatras, et le plus sou­vent, dans ces cas-là, ça foirait, après huit ou dix lignes, ça stag­nait, et j’arrêtais d’écrire, parce que ça n’allait nulle part, c’était illis­i­ble, mais il arrivait aus­si, plus rarement, qu’après ces pre­mières lignes tâton­nantes ça se déclenche, que le non-texte devi­enne texte, grâce à tel mot, telle tour­nure, ça s’amorçait, et la vibra­tion vati­c­i­na­trice, si infime soit-elle, dont tout texte a besoin pour sur­gir, com­mençait à fonc­tion­ner, et c’était gag­né, encore une fois gag­né, c’est une sorte de grâce gra­tu­ite, on ne sait pas vrai­ment d’où ça vient, mais ça vient, — c’est vrai aus­si que sans le trac de la con­trainte ce ne serait prob­a­ble­ment pas venu, l’aire de la page for­matée, avec son tiers de marge et ses stricte­ment vingt-cinq lignes man­u­scrites, cette aire aspire l’écriture, je n’écris pas sous la roman­tique inspi­ra­tion, mais sous aspi­ra­tion, strict con­trat à remplir.

 

14.
 A l’intérieur, dans la tête, c’est un peu comme sur la table, c’est sou­vent encom­bré, il y a des choses qui traî­nent, c’est, comme dis­ent les éru­dits : hétéro­clite, je n’ai jamais eu la pré­ten­tion d’être éru­dit, et d’ailleurs je ne le suis pas, on dira de quelqu’un qui a écrit 333 apos­tilles sur la cos­molo­gie de saint Thomas que c’est un éru­dit, ou de quelqu’un qui lors d’un col­loque à Toron­to en 1931 a présen­té une con­férence com­par­a­tive sur les tem­péra­ments & les com­plex­ions des com­men­ta­teurs mon­taig­niens du dix-sep­tième siè­cle tardif, j’aime bien les éru­dits, ils m’émeuvent, sou­vent ils m’instruisent, je n’ai jamais util­isé le terme d’érudit comme injure, et ça me plaît de dire que ma table est encom­brée de choses hétéro­clites, puis je dis pareil pour ma tête, au lieu de dire qu’il y a là tout un fouil­lis, un inde­scriptible caphar­naüm, je dis con­cer­nant ma tête que dans ma tête c’est hétéro­clite, et avant de me lancer dans une nou­velle étude que je con­sid­ère comme indis­pens­able, je dois d’abord désen­com­br­er, ma table autant que ma tête, il y a là un strict par­al­lélisme d’image et de souci, ce sera une étude his­tori­co-paléon­tologique où j’exposerai pour quelles mul­ti­ples & irréfuta­bles raisons les éléphants étaient sur terre longtemps, longtemps avant Dieu.

 

15.
 La carotide, évidem­ment, peut lâch­er à tout moment, pourquoi le dire spé­ciale­ment, explicite­ment, la sournoise per­ma­nente panique de sen­tir d’un moment à l’autre que la carotide va lâch­er, on aurait juste le temps, peut-être une frac­tion de frac­tion de sec­onde pour sen­tir que la carotide va lâch­er, puis quand elle lâche pour de bon, on n’est même plus là pour le sen­tir, et encore moins pour le dire, per­son­ne ne t’entendra dire putain ma carotide a lâché, on n’aura même pas le temps de le dire, je trou­ve ça ras­sur­ant de n’avoir pas à dire ces mots-là, de n’avoir pas à m’entendre dire ces mots-là, ce sont quand même des mots mal­sains et en quelque sorte néfastes, là, pour le moment je n’en suis qu’à la per­ma­nente sournoise panique d’avoir à dire ces mots-là, alors qu’en réal­ité tout va pour le mieux, quelques grappes de sauvi­gnon se dandi­nent dans la brise, le ser­pent de l’autre jour n’est pas revenu, une invis­i­ble tourterelle quelque part dans les bougainvil­liers fait sa mijau­rée, et je me prélasse dans un vain & van­i­teux mais légitime con­tente­ment parce que con­tre toute attente j’ai réus­si ma qua­torz­ième page, et la carotide pompe, pompe, comme elle tou­jours pompé.

 

 


Les dépêch­es de Kli­phuis
à à paraître dans CAHIER NOIR HEMA
 (inédit)

Présentation de l’auteur

Lambert Schlechter

Lam­bert Schlechter, né en 1941 à Lux­em­bourg, est un écrivain lux­em­bour­geois de langue française qui a pub­lié une trentaine de livres, à Lux­em­bourg, en Bel­gique, au Québec et surtout en France. Son œuvre com­prend des ouvrages de poésie, d’essais, de réc­its, de chroniques, de nou­velles. Il a con­tribué à de nom­breuses revues et antholo­gies. Il a par­ticipé, en tant que poète, à une cen­taine de ren­con­tres et fes­ti­vals inter­na­tionaux. Depuis 2006 il tra­vaille sur le pro­jet « Le Mur­mure du monde », une vaste col­lec­tion de frag­ments lit­téraires, philosophiques et auto­bi­ographiques ; six vol­umes ont paru (voir bib­li­ogra­phie), d’autres sont annoncés.

 

Lambert Schlechter

LE MURMURE DU MONDE

Le Mur­mure du monde, Le Cas­tor astral, 2006
La Trame des jours, Les Van­neaux, 2010
Le Fra­cas des nuages, Le Cas­tor astral, 2013
Inévita­bles Bifur­ca­tions, Les Doigts dans la prose, 2016
Le Ressac du temps, Les Van­neaux, 2016
6 Mon­sieur Pinget saisit le râteau et tra­verse le potager, phi, 2017
7 Une mite sous la semelle du Titien, pros­eries, Tin­bad (à paraître en avril 2018)

PIEDS DE MOUCHE

Pieds de mouche, petites pros­es, Phi, 1990
Le Silence inutile, petites pros­es, Phi, 1991 / La Table ronde, 1996
Ruine de parole, roman sché­ma­tique et sen­ti­men­tal, Phi / Écrits des Forges / Arbre à paroles, 1993

PROSE

Angle mort, réc­it, Phi, 1988 / L’Escampette, 2005
Par­tances, nou­velles, L’Escampette, 2003
Smoky, chroniques, Le Temps qu’il fait, 2003
Petits travaux dans la mai­son, Phi / Écrits des Forges, 2008
Pourquoi le mer­le de Breughel n’est peut-être qu’un cor­beau, Estu­aires, 2008
La Robe de nudité, petites pros­es, Van­neaux, coll. Amorosa, 2008
Let­tres à Chen Fou, et autres pros­eries, L’Escampette, 2011
La pivoine de Cer­van­tès, et autres pros­eries, La Part com­mune, 2011

POÉSIE

Das grosse Rasen­stück, Lyrik, Guy Bins­feld, 1982
La Muse démuselée, Phi, 1982
Hon­da rouge et cent pigeons, Phi, coll. graphi­ti / Écrits des Forges / Arbre à paroles, 1994
Le Papil­lon de Solutré, qua­trains, Phi, coll. graphi­ti, 2003
L’Envers de tous les endroits, Phi, coll. graphi­ti, 2010
Les Repen­tirs de Froberg­er, qua­trains, La Part des anges, 2011
Pié­ton sur la voie lac­tée, 99 neu­vains, Phi, coll. graphi­ti, 2012
Enculer la camarde, 99 neu­vains, Phi, coll. graphi­ti, 2013
Je est un pronom sans con­séquence, 99 neu­vains, Phi, coll. graphi­ti, 2014
La Théorie de l’univers, dis­tiques déca­syl­labiques, Phi, coll. graphi­ti, 2015
Mil­liards de manières de mourir, 99 neu­vains, Phi, coll. graphi­ti, 2016

 

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