Laurent Maindon, cinq poèmes bilingues, traduits par Sabine Huynh
Là où ciel et sente se fondent
Ondulant avec science et ardeur
Tu embrases les songes
Et flûtes les heures jusqu’à l’abandon
*
Quand glisse érudite la sueur sur ton cou
Salée de tes secrets les plus secrets
Une parhélie du désir prend feu
Consumant horloges et dettes à venir
*
Persistance de l’écho au réveil
Qui alimente l’illusion d’un firmament
Ton image se dédouble à l’infini
Dans la constellation du désoubli
*
Un chaloupé envahissant finit par l’hypnose
Une prophétie sans controverse
Ruine toute tentative de résolution
Et toi de t’évanouir sans traces ni ruines
*
Un feu follet irrésistible ment
Les mots alors chahutés
Virevoltent et s’entrelacent dans un soupir
Ci-gît la rémanence du désir
*
Where the path blends into the sky
Undulating with learning and with passion
You set dreams ablaze
Before yielding the hours sing like a flute
*
When sweat knowingly glides down your neck
Made salty by your most hidden secrets
A halo of desire catches fire
Burning the clocks and burdens to come
*
Upon waking the echo lingers
Creating the illusion of a firmament
Your image splits ad infinitum
Within the constellation of memories
*
An invasive hip swing ends in hypnosis
Indisputable prophecy
Ruining all attempts to resolve
And you vanish without leaving tracks nor ruins
*
An irresistible wisp deceives
Thus the spilled words
Twirl and hug with a sigh
Here lies the afterglow of desire
*