Frédéric Tison, Le jardin de regards
Telle d’Écho la pensée splendide
De perdre à la fin Narcisse dans l’Eau
Je sais ce jardin où je me sème.
Si je brise ce jour la jeune image
Dans l’arbre – aux miroirs de moi-même
Reflétés dans le feuillage – et me devance
Souriant ! désenlacé des branches
… Où je me vois encore – traversé d’oiseaux lents.
Et m’allonger au jardin blanc – d’arbres encore
Comme de plus lentes fleurs – me délivre, encore
La geste des jours où me rêve déjà
Le calme vieillard en son jardin de regards.
Poème extrait du livre Les Ailes basses (Librairie-Galerie Racine, 2010)