« Le Pays de la vieille femme »

 

Sais-tu si un enfant va venir
ici où le sable ne chante ni ne pleure ?
Ici où entre deux sapins
respire « Le Pays de la vieille femme » ?

Ancienne langue des vagues et des pierres.

Guerre, grondement des roches arrachées,
pour teinter de nuit les peaux.
Paix, clapotis de l’eau sous la lune,
pour pêcher à mains nues les rêves.

La vieille femme ne partira pas.
Rivée au son d’un coquillage,
elle écoute, elle contemple, elle parle,
seule sans l’enfant aux pieds nus.

S’il venait à elle, elle perdrait son chant,
et la lumière des feux entre les arbres.
Ainsi en est-il du secret des pierres et des vagues.