Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
Un nomade pend la fuite
du sédentaire bruit
Dans l’espace sans limite
le silence fleurit
Sa fragrance enivre l’air
imbu d’élégance
L’absence de commentaire
fonde sa puissance
Le solitaire distile
l’occasion attrapée
Ce repère immobile
guide son échappée
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
Dans la rencontre totale
le cœur est enchanté
Un rythme muet s’installe
dans la vie habitée
Selon ce chant inutile
la volonté se tait
Le fugitif immobile
entend sa liberté
Aucun objet ne sépare
le dedans du dehors
Le silence comble l’écart
de la vie à la mort
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
La couleur du ciel attire
le parfum de la mer
L’horizon en paix respire
une sage guerre
Un cri ouvre le délire
enfermé dans les nerfs
Ce son parle sans rien dire
sous un masque de fer
Un fou entend le silence
à l’état magique
Son corps formule la danse
d’une loi rythmique
Le silence vit à l’ombre
d’une soif d’harmonie
Il organise les nombres
d’un rythme infini
L’image garde le secret
du silencieux sage
Il trace les mystérieux traits
de son seul langage
Sa pratique anonyme
dessine des miroirs
Le silence légitime
un intime savoir
Aux yeux de ce mot limpide
ma chanson est en trop
Seul ton sourire placide
dira le dernier mot