L’œuvre poétique de Marc Alyn : un itinéraire alchimique

Par |2025-03-06T06:53:31+01:00 6 mars 2025|Catégories : Essais & Chroniques, Marc Alyn|

Les trois vol­umes des œuvres poé­tiques de Marc Alyn se décli­nent comme une mer­veilleuse somme poé­tique dans les édi­tions de La Rumeur Libre, Andrea Iacovel­la, l’éditeur étant lui-même un extra­or­di­naire vision­naire du livre et de la col­lec­tion, créa­teur d’une sorte de bib­lio­thèque absolue, bib­lio­thèque uni­verselle qui a pu être rêvée par un philosophe et math­é­mati­cien comme Kurd Lass­witz ; ou encore véri­ta­ble archi­tecte, lancé dans une quête d’un Graal lit­téraire, ren­voy­ant à la Bib­lio­thèque de Babel de Borgès. 

Cette vision, ou véri­ta­ble pen­sée philosophique du livre, s’exprime dans le soin apporté à chaque par­tie de ce vol­u­men qui se déploie comme un fab­uleux mon­u­ment aux lisières du rêve et de l’imaginaire.

Cha­cun de tomes est ini­tié par une pré­face magis­trale, la pre­mière de Jean-Jacques Cel­ly, la deux­ième par Georges-Emmanuel Clanci­er, et la troisième signée Pierre Brunel.  Chaque recueil s’ouvre égale­ment par une notice explica­tive retraçant, au sein de l’histoire lit­téraire, le par­cours d’un poète qui com­mence dès l’âge de 18 ans à être recon­nu pour une poésie nou­velle entée dans les fééries de l’imaginaire. Les trois titres des tomes des œuvres poé­tiques, comme piliers d’un remar­quable édi­fice, sorte de tem­ple poé­tique, ren­voient d’ailleurs tous à une forme de péné­tra­tion dans un monde sacré, « L’aventure ini­ti­a­tique », « Le Rêveur éveil­lé », et « L’Image, la magie ».

Le pre­mier tome se présente comme la quête ini­ti­a­tique de « l’enfant de poésie » qu’a été le poète. C’est dans une quête alchim­ique le pre­mier stade de l’initiation, celui de « l’œuvre au noir », sorte de chem­ine­ment qu’emprunte le poète en Her­mès Tris­mégiste pour décou­vrir les sen­tiers de la création. 

Marc Alyn, Œuvres poé­tiques, Tome I, « L’Aventure ini­ti­a­tique » (1956–1991), 2024, 448 pages, 21 € ;   Tome II, « Le Rêveur éveil­lé » (1992–2004) ; Tome III « L’Image, la Magie » (2006–2023), La Rumeur libre, 2024.

Des bon­heurs d’écriture jalon­nent cet élan vers le mou­ve­ment sacré d’une voca­tion, véri­ta­ble témoignage sur les étapes d’une archi­tec­ture, celle d’une œuvre en poésie, celle d’un des­tin de poète : « Peut-être, ayant rêvé, sec­onde après sec­onde, notre vie, serons-nous quelque jour vécus par notre rêve ». Celui qui s’est rêvé Fan­tomas ou pres­tidig­i­ta­teur, celui qui a con­tem­plé l’apocalypse du feu, celui qui choisit le pseu­do­nyme de Marc Alyn, celui qui a vécu la pas­sion de la mère pour les livres d’aventure et de mys­tère, et celle du père pour la magie des livres, celui-ci devient le poète, le grand rêveur de mots, « pas­sages secrets se pro­fi­lant et menant aux demeures austères du Mer­veilleux », désir de l’Autre, du divin et de l’absolu « s’exaltant pour les couleurs mys­tiques des rosaces des cathé­drales », ain­si le poète de l’extrême, nou­veau Rim­baud auréolé de jeunesse, s’engage-t-il  avec bon­heur dans l’oxymore comme danse de lib­erté qui brise ses liens, comme cristal de rythme :  

Plein feu !
je suis sur la balance
du dés­espoir et de l’extase
de la ten­dresse et de la cruauté.
je dépends d’un seul mot
comme fruit de sa branche
quand le vent vient musarder 

Traces de pluie, empreintes de l’arbre ou de la forêt, mains éblouies sur les cav­ernes de la mémoire humaine, marécages de silence, fleurs de l’invisible, tach­es de lumière, ocres des ter­res et des automnes, bulles d’eau et de nénuphars, bou­quets de feuilles et de neige, cette poésie cos­mique s’affirme dans un deux­ième temps alchim­ique comme « l’œuvre au rouge », dans la force d’une parole dev­enue ful­gu­rante par la tra­ver­sée de l’imaginaire. Le Rêveur éveil­lé affirme désor­mais sa fan­tas­magorie, s’ouvre au monde, rêve qu’il s’envole :

 

au print­emps les mésanges se nichent entre ses feuilles
pour bec­queter joyeux don texte let­tre à lettre
et lui par­ler d’amour avec des mots d’insectes.

Le texte se fait arché­typ­al, dans la force orig­inelle d’une brûlure :

 

langue d’avant la langue
oura­gan défer­lant sur les soleils futurs
nébuleuses chien­dent archipels tropiques !
le Verbe orig­inel à jamais se répand
clarté embras­ant les vitraux
source qui lie le pro­logue à la fin
l’éclair inau­gur­al à l’ultissime braise 

Le tome III est celui de « l’œuvre au blanc » à tra­vers la maîtrise du poème en prose. C’est l’ultime ouvrage achevé par le poète et il con­stitue l’acmé du tra­vail poé­tique, comme s’il par­ve­nait, par sa recherche de per­fec­tion dans cette forme poé­tique bien par­ti­c­ulière qu’est le poème en prose, à plac­er le diadème ou l’auréole sur son œuvre tout entière. Le poème en prose sem­ble répon­dre à cette exi­gence, un con­cen­tré en même temps qu’une « devan­ture » de ce que la lit­téra­ture fait, des com­pé­tences qu’elle met en œuvre, des opéra­tions de recon­nais­sance et de mécon­nais­sance aux­quelles elle soumet la sin­gu­lar­ité des œuvres. Le genre poé­tique du poème en prose, per­met ain­si, par sa forme même, d’établir une réflex­ion forte et achevée sur le proces­sus de créa­tion et son lien à l’intertextualité avec Baude­laire par exemple. 

Ce recueil n’est pas, en effet, un tout autonome et fer­mé dont les élé­ments com­posent un sys­tème clos. Il pré­sup­pose un dia­logue avec l’Autre, avec les autres créa­teurs, en par­ti­c­uli­er les pein­tres, dont T’ang. Le poème et la cal­ligra­phie advi­en­nent alors par ce qu’il y a de plus sub­til, reliant entre eux les dif­férents aspects du réel, les ouvrant l’un à l’autre, les faisant com­mu­ni­quer dans une nou­velle esthé­tique du pas­sage et de la porosité comme disponi­bil­ité aux fluc­tu­a­tions du monde, comme lim­pid­ité et trans­parence. Poésie faite de cristal et de sim­plic­ité. En face du poème, le texte en prose se présente en italiques : « Nulle empreinte sur la grève ». Poésie sere­ine et détachée, belle dans sa lim­pid­ité, dans son atmo­sphère de présence-absence, de man­i­fes­ta­tion et de retrait. Rien n’accapare l’attention ni ne l’obnubile. Tout ce qui com­mence à pren­dre forme se retire et se trans­forme, tracé d’écriture comme traces, sen­ti­ment de des­sai­sisse­ment qui auréole l’écriture de vague et de soli­tude, mais cette déli­catesse con­tient la plus extrême présence, ce qui passe inaperçu devient inou­bli­able, la saveur idéale étant celle de la neige, de l’eau, de « la res­pi­ra­tion des oiseaux privés d’ailes ». Poésie qui n’est acces­si­ble qu’à par­tir d’un véri­ta­ble itinéraire intérieur, le vide accueil­lant en lui tous les mon­des pos­si­bles du poète ini­tié, désor­mais réc­on­cil­ié au monde :

Il n’y avait jamais personne
au bout du fil.
Seule une abeille aux ailes diaphanes
nous péné­trait de son bourdonnement
por­teur d’une verbe intraduisible. 

Présentation de l’auteur

Marc Alyn

Marc Alyn, né le 18 mars 1937 à Reims, en Cham­pagne, reçoit vingt ans plus tard, le prix Max Jacob pour son recueil Le temps des autres (édi­tions Seghers). Aupar­a­vant, il avait fondé une revue lit­téraire, Terre de feu, et pub­lié un pre­mier ouvrage, Lib­erté de voir à dix-neuf ans. Ses poèmes en prose, Cru­els diver­tisse­ments (1957) seront salués par André Pieyre de Man­di­ar­gues, tan­dis que l’auteur doit revêtir l’uniforme et par­tir pour l’Algérie en guerre. De retour à Paris, en 1959, il donne arti­cles et chroniques aux jour­naux :  Arts, La Table Ronde et le Figaro lit­téraire par­al­lèle­ment à des essais cri­tiques sur François Mau­ri­ac, Les Poètes du XVIe siè­cle et Dylan Thomas. En 1966, il fonde la col­lec­tion Poésie/Flammarion  où il révèlera Andrée Che­did, Bernard Noël, Lorand Gas­par, pub­liant ou réédi­tant des œuvres de poètes illus­tres : Jules Romains, Norge, Robert Gof­fin, Luc Béri­mont. Sa créa­tion per­son­nelle s’enrichit alors d’un roman, Le Déplace­ment et de deux recueils : Nuit majeure et Infi­ni au-delà, qui reçoit le Prix Apol­li­naire en 1973. 

A par­tir de 1964, il s’éloigne volon­taire­ment de Paris et vit dans un mas isolé, à Uzès. De ce port d’attache au milieu des gar­rigues, il accom­plit de nom­breux voy­ages en Slovénie (où il traduit les poètes dans deux antholo­gies, et étudie les vers trag­iques de Kosov­el), à Venise, puis au Liban où il ren­con­tr­era la femme de sa vie, la poétesse Nohad Salameh, qu’il épousera des années plus tard. De ses périples mar­qués par la guerre à Bey­routh, naî­tra sa trilo­gie poé­tique Les Alpha­bets du feu (Grand Prix de poésie de l’Académie française) laque­lle com­prend : Byb­los, La Parole planète, Le Scribe errant.

Revenu enfin à Paris, Marc Alyn con­naî­tra de douloureux prob­lèmes de san­té (can­cer du lar­ynx) qui le priveront quelques années de l’usage de sa voix. Con­traint de sub­stituer l’écrit à l’oralité, l’auteur entre­prend alors une œuvre où la prose pré­domine, sans per­dre pour autant les pou­voirs du poème. Le Pié­ton de Venise (plusieurs fois réédité en for­mat de poche), Paris point du jour, Approches de l’art mod­erne inau­gurent une série d’essais fondés sur la pen­sée mag­ique irriguée par l’humour :  Mon­sieur le chat (Prix Trente Mil­lions d’amis), Venise, démons et mer­veilles. Notons enfin les poèmes en prose : Le Tireur isolé et les apho­rismes, Le Silen­ti­aire, Le Dieu de sable et Le Cen­tre de grav­ité. En 2018, parais­sent les mémoires de Marc Alyn sous le titre : Le Temps est un fau­con qui plonge (Pierre-Guil­laume de Roux).   

 

Autres lec­tures

Marc ALYN, Le temps est un faucon qui plonge

Avec Le temps est un fau­con qui plonge, les édi­tions Pierre-Guil­laume de Roux nous offrent de dis­pos­er, grâce à ces mémoires de Marc Alyn, du matéri­au com­plet com­posé par le poète. […]

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Béatrice Bonhomme

Béa­trice Bon­homme, poète, direc­trice de revue, cri­tique lit­téraire, est pro­fesseure à l’Université Côte d’Azur. Spé­cial­iste des XX e et XXI e siè­cles, elle a créé, en 1994, avec Hervé Bosio, la Revue NU(e), revue de poésie et d’art qui a con­sacré de nom­breux numéros à la poésie con­tem­po­raine et paraît désor­mais en ligne sur POESIBAO. Elle est respon­s­able de La Société des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve et a fondé, en 2003, un axe de recherche dédié à la poésie, POIEMA, au sein du CTELA. Elle a pub­lié études, arti­cles et ouvrages sur la poésie mod­erne et con­tem­po­raine dont Mémoire et chemins vers le monde et Pierre Jean Jou­ve, la quête intérieure, mais aus­si de nom­breux Actes dans le cadre de col­lo­ques qu’elle a dirigés à Cerisy. Le prix Léopold Sédar Sen­g­hor lui a été décerné en 2016 par le Céna­cle Européen – sa recherche ayant con­tribué à la recon­nais­sance de la poésie con­tem­po­raine – et, en juin 2019, le Prix Vénus Khoury-Gha­ta pour son livre : Dia­logue avec l’Anonyme. Citons ses derniers livres de poèmes Les Boxeurs de l’absurde (L’Étoile des lim­ites, 2019), Pros­es écorchées au fil noir (Col­lo­di­on, 2020) et Monde, genoux couron­nés (Col­lo­di­on, 2023) qui a reçu le Prix Mal­lar­mé. Un livre sur l’œuvre poé­tique de Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Deux revues Poésie- sur-Seine et Coup de soleil lui ont été con­sacrées (2020–21). Bib­li­ogra­phie Créa­tion Direc­tion de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art depuis 1994 Direc­tion de l’Association des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve. Mem­bre du Pen-Club français Mem­bre de Prix de poésie : Prix Louise Labé Prix du poète résis­tant Prix Vénus Khoury-Gha­ta Dis­tinc­tions : Prix Léopold Sédar Sen­g­hor, par le Céna­cle Européen, 2016 Prix Vénus Khoury Gha­ta, 2019 Prix Mal­lar­mé 2023 Livres de créa­tion • L’Âge d’en haut, Lavaur, éd. Traces, 1991. Deux Gravures de Mario Vil­lani. In Absen­tia, Plouzané, éd. An Amz­er, 1993. Pré­face de Jacques Lep­age. Dessins de François Thier­ry. • Le Pas de la Clé, La Tronche, éd. La Vague à l’âme, 1994. Dessin de François Thier­ry sur la cou­ver­ture. • Lieu-dit du bout du monde, Colomiers, éd. Encres vives, 1994. • Jeune homme mar­ié, nu, suivi de L’Univers n’en sait rien, Nice, éd. NU(e), « Poèm(e) », 1995. • Sauvages, Paris, éd. Moires, 1997. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Le Des­sai­sisse­ment des Fleurs, Cherves, éd. Rafaël de Sur­tis, « Pour une terre inter­dite » 1997. Pré­face de Daniel Leuw­ers. Illus­tra­tion de Mario Vil­lani. • Jour­nal de l’absence ini­tiée, Colomiers, éd. Encres vives, 1998. • Poumon d’oiseau éphémère, Paris, éd. Moires, 1998. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Les Gestes de la neige, Coaraze, éd. l’Amourier, 1998. Pré­face de Salah Stétié. Fron­tispice et gravure orig­i­nale d’Henri Mac­cheroni. • Sabre au clair, Cannes, éd. Tipaza, 1998. Dessin orig­i­nal de Jean-Claude Le Gouic. • La Grève Blanche, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 1999. Séri­gra­phie d’Alberte Garib­bo. • Le Nu bleu, Coaraze, éd. l’Amourier, 2001. Pré­face Bernard Var­gaftig. Pho­togra­phies Sonia Guerin, Jean-Marie Riv­el­lo, Béa­trice Bon­homme, dessin Mario Vil­lani. • Nul et non avenu, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2002. Séri­gra­phie de Claire Cuenot. • L’Âge d’en haut, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Tris­tan Hordé. • Jeune homme mar­ié, nu, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Salah Stétié. • Poumon d’oiseau éphémère, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis 2004. Pré­face de Bernard Var­gaftig. • Pho­togra­phies, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Serge Mar­tin. • Cimetière étoilé de la mer, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Claude-Louis Com­bet. • La Mai­son aban­don­née, Colo­mars, éd. Melis, 2006. Post­face de Bernard Var­gaftig. Pas­tels de Chris­tine Charles. • Muti­la­tion d’arbre, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2008. Pré­face de Bernard Var­gaftig. Cou­ver­ture et page de garde, pein­ture, auto-por­trait de Mario Vil­lani. • Pas­sant de la lumière, Jegun, éd L’Arrière-Pays, 2008. Auto­por­trait de Mario Vil­lani. • Kaléi­do­scope d’enfance, Nice, éd. de la revue NU(e), avril 2012 d’après un spec­ta­cle de lanterne mag­ique. Pein­tures de Stel­lo Bon­homme. • Vari­a­tions du vis­age et de la rose, Jegun, éd. L’Arrière-Pays, 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme. • L’Indien au boucli­er, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, novem­bre 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme, dessin de Patrice Vil­lani sur la dernière page. • Dia­logue avec l’Anonyme, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2018. Fron­tispice de Claire Cuenot. • Deux paysages pour, entre les deux, dormir, Cana­da, Hal­i­fax, éd. VVV, 2018. Palimpses­te de Michaël Bish­op. • Les Boxeurs de l’absurde, Four­ma­gnac, éd. L’Étoile des Lim­ites, 2019. • Pros­es écorchées au fil noir, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2020. • Monde, genoux couron­nées, Mers-sur Indre, éd. Col­lo­di­on, 2022. Livres avec des artistes • L’Embellie, 1998. Nice, Pho­togra­phies de Hen­ri Mac­cheroni. • Sabre au Clair, Cannes, éd. Tipaza. 1998. Illus­tra­tions de Jean-Claude Le Gouic avec une pein­ture orig­i­nale, livre fer­mé par un galet peint en jaune. • Femme de tulle et de pierre posée sur du papi­er, Nice, éd. NU(e), juin 1999. Gravure bleue répétée avec vari­a­tions de tirage par Serge Popoff. • Une Pierre dans le front, Nice, éd. NU(e), sep­tem­bre 1999. Encre de Serge Popoff, col­lée au papi­er col­lant par les soins de Serge Popoff, • Les Chevaux de l’enfance, Nice, éd. NU(e), mai 2000 avec cinq Gravures de Serge Popoff. • Frag­ments d’un désert, Nice, éd. NU(e), févri­er 2001 avec des pho­togra­phies de Françoise Ver­nas-Mau­noury. • L’Incendie de l’enfance, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet ». Pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Fin de l’éternité, Nice, éd. NU(e), 3 mars 2002 avec neuf Pho­togra­phies de Danielle Androff. • Bleu équili­bre sans filet, Nice, éd. NU(e), 7 avril 2002. Cinq gravures pleine page et une gravure dou­ble page. Cou­ver­ture : gravure dou­ble page de Serge Popoff. • Le Pre­mier Bleu. Éclate­ments bleus des fron­tispices de lumière, Nice, éd. NU(e), 2002. Six pas­tels pleine page de Arnaud Lami­ral. • Mémoire et méta­mor­phose dans l’œuvre de Serge Popoff, Nice, éd. NU(e), 2002. Neuf gravures de Serge Popoff, celle du colophon étant de Sonia Popoff. • La Faille de Terre, Nice, éd. NU(e), 2002, Livre en tis­su, 7 « feuilles » teintes et peintes, Le texte est man­u­scrit sur le tis­su par le poète et débor­de sur la pre­mière page (cou­ver­ture) et la dernière page (cou­ver­ture). • Pier­res Tombales, Nice, 2002. Livre en argile, en forme de boîte avec 15 « pages » en argile une « page » de titre et 2 « pages » de garde reliées ensem­bles à la fin. Fab­riqué par Marie José Arman­do. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires avec un dessin orig­i­nal de Mario Vil­lani. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires tous avec des gravures orig­i­nales noires et blanch­es, avec un col­lage de tis­sus bleu et vert de Serge Popoff. • Uni­tas mul­ti­plex suivi de Aleph, Nice, 25 jan­vi­er 2002.Trois dessins pleine page, et un dessin orig­i­nal sur la cou­ver­ture de Mau­rice Peirani. • 18 Route de Mail­let à Cluis, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », sep­tem­bre 2004. Qua­tre gravures de Mau­rice Cohen. • Gran­ité de la pierre. Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », 2004. Cinq pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Claire, Reynès, éd. de l’eau, 20 juin 2004. Avec deux gravures en manière-noire d’Albert Woda. • Présence de la pierre, Sauvet­erre du Gard, éd. de la Bal­ance, 2004. Avec des aquarelles de Mireille Brunet-Jail­ly. • Signes, Nice, Les ate­liers Art­val, sep­tem­bre 2005, avec des textes de Béa­trice Bon­homme, Arnaud Vil­lani et Gérard Ruck­er et des acryliques sur Arch­es de Gérard Alto. + un orig­i­nal sur Arch­es. • Laiss­er couler le bleu de l’encre pour répar­er le gris des choses, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente dans une dis­po­si­tion en accordéon avec un ruban bleu col­lé sur un car­ton noir. • Tu fêtes l’anniversaire des fleurs avec ta générosité cou­tu­mière, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente comme un par­chemin roulé autour d’un bâton, puis inséré dans un roseau évidé (40x9cm). • La Fleur de vin, la Fleur de sang, Nice, sep­tem­bre 2006. qua­tre exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl se présente comme une seule grande feuille car­ton­née blanche pliée en deux sur laque­lle est col­lée une feuille de papi­er trans­par­ent par­cou­rue de qua­tre ficelles de cordes et cou­verte des dessins et col­lages de Youl. • Ves­tiges, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Aigrettes lumineuses, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Caméléonne, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Une épure, Nice, 2008. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • La Mai­son du poète oublié, Nice, 2009. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Sur la trace légère de quelques oiseaux, La Rochelle, com­posé et achevé d’imprimer par Alain Thomas en févri­er 2006, A&T édi­tions. sept dessins de François Gar­ros. • L’Incendie pré­caire, Nice, éd. NU(e), octo­bre 2007 avec sept acryliques de Clau­dine Rovis. • Dans les silences du Passeur, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Pli », novem­bre 2007. Pas­tels de Clau­dine Rovis. • Fron­tières de ta vie, La Rochelle, A&T édi­tions, 2008. Il a été tiré de cet ouvrage vingt- six exem­plaires numérotés de 1 à 26. Illus­tré de sept pein­tures orig­i­nales de François Gar­ros. • Mas­cara pan­i­ca, tra­duc­tion en espag­nol d’un poème de Béa­trice Bon­homme. Revue Amas­tra- N‑Gallar, d’Emilio Arauxo, Gali­cie, 2008. • Pré­car­ité de la lumière, Lan­guidic, Mor­bi­han, Press­es numériques des édi­tions de la Canopée, 2009, col­lec­tion Le Passeur, dirigée par François Ran­nou. Enrichi de col­lages (exem­plaires en rouge, jaune et vert) et de per­fo­ra­tions de Thier­ry Le Saëc. • Une ligne de mémoire érigée dans l’absentement du blanc, Mont­pel­li­er, éd. À tra­vers, 2016. Cinq pein­tures de Jacques Clauzel. • Paysage, Nice, éd. d’Alain Freixe 2017. Gravure de Serge Popoff. • Let­tre-poème Tamis­age, Rennes, éd. La Riv­ière Échap­pée, « Babel heureuse », deux­ième série, 2018. • L’Être, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Dernier vers », 2020. Aquarelles de Giraud Cauchy. • Le Cœur de la brodeuse, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Au-dessous du vol­can », 2020. Col­lages de Jean-Noël Bachès. • Stèles de la lumière, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Les Immé­mo­ri­aux », 2020. Réc­its, Nou­velles, Théâtre • La Fin de l’éternité (théâtre), Nice, éd. NU(e), 2002. • El Fin de la Eternidad, Tra­duc­tion en espag­nol pour la créa­tion de la pièce à Grenade. Grana­da, 2009. • Pour fêter une enfance, (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Dernière ado­les­cence (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Marges (jour­nal), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Nou­velles d’Aurora, (nou­velles), Nice, éd. NU(e), 2005. Textes et voix dans des films • Poumon d’oiseau éphémère (2007). • Kaléi­do­scope d’enfance (2012). • Le Point du jour (2016). Tra­vail avec un com­pos­i­teur  Ste­fan Wirth, à par­tir du texte Poumon d’oiseau éphémère Ouvrages et revues con­sacrés à l’œuvre de Béa­trice Bon­homme • Ilda Tomas et Peter Col­lier, Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour, Bern, Peter Lang, 2013, 437 pages. • Revue Bleu d’encre numéro 36 (direc­tion Claude Don­nay) « Béa­trice Bon­homme », Press­es de la Mai­son de la poésie d’Amay, Hiv­er 2016, p. 1 à 25. • Revue Poésie sur Seine numéro 101 con­sacré à Béa­trice Bon­homme (direc­tion Pas­cal Dupuy), Saint-Cloud, novem­bre 2020, p. 1 à 31. • Revue Coup de soleil, Poésie et Art, numéros 108/109, « Spé­cial Béa­trice Bon­homme » (direc­tion Michel Dunand), Annecy, juin 2020, 76 pages. Arti­cles • Geneviève Guetemme, « Pas­sant de la Lumière, un texte pho­tographique de Béa­trice Bon­homme » in French Forum, Vol­ume 37, Nos1 et 2, (dir. Philippe Met) 2012, p. 195–222. • Myr­i­am Watthee-Del­motte, « Faire recon­naître l’absent ; poésie et rites mor­tu­aires chez Béa­trice Bon­homme in Bau­douin Decharneux, Cather­ine Maig­nant et Myr­i­am Watthee- Del­motte, Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité I : Enjeux iden­ti­taires, Fer­nel­mont, Édi­tions Mod­u­laires Européennes, 2012, p. 231–243. • Myr­i­am Watthee Del­motte, « Les tombeaux lit­téraires : du rite au texte » Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité II : Cir­cu­la­tion des mod­èles en Europe, in Bau­doin Decharneux, Cather­ine Maigant et Myr­i­am Watthee-Del­motte, EME, 2012, p. 289–306. • Michaël Bish­op, « Béa­trice Bon­homme, dis­jonc­tion, irré­ductible, agapé » in Dystopie et poiein, agnose et recon­nais­sance, seize études sur la poésie française et fran­coph­o­ne con­tem­po­raine, Ams­ter­dam-New York, NY 2014, Rodopi, Chi­as­ma no 34, p. 141–151. • Ilda Tomas, « Béa­trice Bon­homme Caresse et Carence : l’absence infinie » in Arc–en-ciel Etudes sur divers poètes, Peter Lang, 2014, p. 28–39. • Fran­ca Alaimo e Anto­nio Melil­lo, Il Cor­po, l’Eros, Antolo­gia di testi poet­i­ci, Giu­liano Ladolfi Edi­tore, « Béa­trice Bon­homme », 2018, p. 37–39. • Arnaud Beau­jeu, « Béa­trice Bon­homme-Vil­lani, une voix en clair-obscur », Site Poez­ibao, 2018, 16p. • Fan­ny Berdah, Poétique(s) du bleu en poésie con­tem­po­raine ? Les exem­ples du Ciel pas d’angle de Dominique Four­cade, d’une His­toire de bleu de Jean-Michel Maulpoix, du Nu bleu de Béa­trice Bon­homme et de Bleu fauve de Zéno Bianu, Mas­ter 2 sous la direc­tion de Olivi­er Gal­let, Paris, Sor­bonne, 2020. • Michaël Bro­phy, « Une voix posée sur le monde : la poésie de Béa­trice Bon­homme » in NU(e), Poèt(e)s, Site Poez­ibao, 2021, p. 135–145 Sur la Revue NU(e) • La Revue NU(e), 10 entre­tiens sur la poésie actuelle, Brux­elles, Édi­tions de la Let­tre Volée, 2013, 145 pages. • NU(e) : une revue, des voix, la poésie, Une esthé­tique de la ren­con­tre sous la direc­tion de Marie- Joque­viel-Bour­jea, Édi­tions Her­mann, coll. « Ver­tige de la langue », 2019.

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