Lorna Crozier, de Vancouver au monde

Par |2023-09-10T13:53:46+02:00 5 septembre 2023|Catégories : Essais & Chroniques, Lorna Crozier|

Lor­na Crozi­er (https://www.lornacrozier.ca/) est née en 1948 à Swift Cur­rent, en Saskatchewan, où elle a passé son enfance. Elle a étudié aux Uni­ver­sités de la Saskatchewan et de l’Alberta. Avant d’entamer sa car­rière de poétesse, elle a enseigné l’anglais à l’école sec­ondaire et a été écrivaine rési­dente dans de nom­breuses uni­ver­sités cana­di­ennes. Offi­cière de l’Ordre du Cana­da, elle est recon­nue pour son immense con­tri­bu­tion à la lit­téra­ture cana­di­enne et est la lau­réate de cinq doc­tor­ats hon­ori­fiques, plus récem­ment des uni­ver­sités McGill et Simon Fras­er. Pro­fesseur émérite à l’Université de Vic­to­ria, elle a lu sa poésie, qui a été traduite en plusieurs langues, sur tous les con­ti­nents et a ani­mé de nom­breux ate­liers d’écriture, par­ti­c­ulière­ment à Win­ter­green et à Nara­ma­ta, et aus­si enseigné au Banff Cen­tre for Arts and Cre­ativ­i­ty. Elle vit sur l’île de Vancouver.

Son pre­mier recueil Inside in the Sky a été pub­lié en 1976. Elle est l’auteure de 16 recueils de poésie dont The Gar­den Going on With­out Us, Angels of Flesh, Angels of Silence, Invent­ing the Hawk (qui lui a valu le Prix du Gou­verneur général en 1992), Every­thing Arrives at the Light, Apoc­rypha of Light, What the Liv­ing Won’t Let Go, Whet­stone, The Blue Hour of the Day: Select­ed Poems, Small Mechan­ics, The Book of Mar­vels: A Com­pendi­um of Every­day Things, The Wrong Cat et What the Soul Doesn’t Want. Elle a aus­si pub­lié un réc­it biographique, Small Beneath the Sky, et trois livres pour enfants : Lots of Kiss­es, So Many Babies et More Than Bal­loons. En 2015, elle a col­laboré avec le pho­tographe de renom­mée mon­di­ale Ian McAl­lis­ter dans le cadre du livre The Wild in You: Voic­es from the For­est and the Sea. Elle a aus­si dirigé deux ouvrages : Desire in Sev­en Voic­es et Addic­tion: Notes from the Bel­ly of the Beast. Avec son mari le poète Patrick Lane (1939–2019), elle a dirigé les recueils Breath­ing Fire: Canada’s New Poets (1994) et Breath­ing Fire 2 (2004)

Lor­na Crozi­er, pour le pro­jet Plan­et Earth Poet­ry Poets Car­a­van. Si vous souhaitez explor­er les archives d’une carte inter­ac­tive des poètes : www.shorturl.at/hAEJ7

Elle a égale­ment com­pilé et dirigé Best Cana­di­an Poets, 2010. Ses poèmes ont paru dans de nom­breuses antholo­gies et ont été traduits en plusieurs langues. En 2018, elle a reçu le George Wood­cock Life­time Achieve­ment Award. Dans Through the Gar­den: A Love Sto­ry (with Cats), pub­lié en 2022 (Toron­to: McClel­land & Stew­art), elle évoque sa vie avec le poète et écrivain Patrick Lane.

Les vilains enfants

Une insti­tutrice a fait ram­per le vilain enfant
sous son bureau et l’a for­cé à y rester
jusqu’à la récréa­tion. Cela lui sem­ble étrange­ment sexuel 
à présent, cette sen­teur som­bre et musquée.
Une autre a obligé le vilain enfant à se tenir debout
dans une cor­beille à papi­er, a enfoncé 
de la gomme à mâch­er sur le bout de son nez.
Il est resté plan­té là jusqu’à ce qu’il s’évanouisse, jusqu’à ce qu’il chavire 
avec fra­cas. Une insti­tutrice a frap­pé la vilaine enfant
avec la baguette lorsque celle-ci a mal épelé un mot durant le tournoi d’orthographe. 
Une autre a obligé la vilaine enfant à se lever,
pour mon­tr­er à la classe qu’elle s’était mouillée,
une flaque jaune autour de son pupitre.
Une autre insti­tutrice a fait manger ses mots au vilain enfant,
jusqu’à ce que celui-ci s’étouffe avec le papi­er, la bouche bleue à cause de l’encre.
Un insti­tu­teur a touché l’enfant, telle­ment mal,
là où il n’était pas cen­sé le faire,
Une autre a cassé les orteils de la vilaine enfant,
lorsque celle-ci a refusé d’arrêter de sauter à la corde,
une autre a coupé les doigts du vilain enfant
parce qu’il n’arrêtait pas de tam­bouriner sur son pupitre.
Une autre a coupé en morceau le vilain enfant.
Nous l’avons regardée enter­rer le corps
sous la cage à écureuil
là où chaque hiv­er sur le métal froid
les vilains enfants lais­sent leur langue. 

The Bad Child1

One teacher made the bad child
crawl under her desk and stay there
till recess. It seems strange­ly sexual
to him now, the dark, the musky smell of her.
Anoth­er made the bad child stand
in a waste-paper bas­ket, pushed
wet gum on the end of his nose.
He stood there till he faint­ed, keeled over
with a crash. One teacher hit the bad child
with the point­ing stick when she spelled a word wrong in the spelling bee.
Anoth­er made the bad child rise,
show the class she had wet herself,
a yel­low pool around her desk.
One teacher made the bad child eat his words
till he gagged on paper, mouth blue from ink.
One touched the child, so very bad,
where he was­n’t sup­posed to,
anoth­er broke the bad child’s toes
when she would­n’t stop skipping,
one cut off the bad child’s fingers
because he drummed and drummed his desk.
One chopped the bad child into bits.
We watched her bury the body
beneath the mon­key bars
where every win­ter on the cold metal
bad chil­dren leave their tongues.

 

Con­com­bres

Les con­com­bres se dissimulent
                        dans un cam­ou­flage feuillu,
surgissant
quand on s’y attend le moins
tels des exhi­bi­tion­nistes au parc.

En vérité,
ils font tous une fixation
anale. Attention
lorsque vous vous penchez pour les ramasser.

Cucum­bers2

Cucum­bers hide
                          in a leafy camouflage,
pop­ping out
when you least expect
like flash­ers in the park.

The truth is,
they all have an anal
fix­a­tion. Watch it
when you bend to pick them.

 

LES VARIATIONS GOLDBERG

Jamais je ne me suis sen­tie aus­si déconnectée
de tout. La lumière et son absence.
La pluie. Le chat sur le rebord de la fenêtre qui attrape des mouches.
Glenn Gould inter­pré­tant les Vari­a­tions Goldberg,
pour la dernière fois.
      Les vari­a­tions infinies de toi,
faisant du café, com­man­dant des semences pour le jardin,
m’appelant pour que je vienne faire l’amour à l’étage. Près de notre lit,
dans Equinox la pho­to d’un astronaute,
sil­hou­ette solitaire
   flot­tant dans le bleu froid
de l’espace, relié à rien, ne touchant
rien. Les doigts de Gould sur les touch­es d’ivoire.
Ce n’est pas du Bach qu’il joue
depuis sa tombe, le cœur arrêté.
Si libre de la grav­ité, l’esprit s’élève
telle une graine ornée de plumes, seule
sim­ple­ment retenue par une fine coquille d’os.
Pas Bach, mais la musique avant qu’elle ne soit devenue
un tan­ti­net humaine.
         Est-ce l’extase,
cet étrange éloigne­ment ? La pluie tombant
de si loin. Les Variations
Gold­berg de Gould. Tes mains. Le bleu
froid froid. Ma peau.

The Gold­berg Vari­a­tions3

Nev­er have I felt so unconnected
to every­thing. Light and its absence.
Rain. The cat on the win­dowsill catch­ing flies.
Glenn Gould play­ing the Gold­berg Variations
his last time.
The end­less vari­a­tions of you,
mak­ing cof­fee, order­ing seeds for the garden,
call­ing me upstairs to love. By our bed,
in Equinox a pho­to of the astronaut,
soli­tary figure
float­ing in the cold blue
of space, con­nect­ed to noth­ing, touching
noth­ing. Gould’s fin­gers on ivory keys.
It isn’t Bach he’s playing
from the grave, the stopped heart.
So free of grav­i­ty the mind lifts
like a feath­ered seed, only
a thin shell of bone hold­ing it in.
Not Bach, but music before it became
the least bit human.
         Is this ecstasy,
this strange remote­ness? Rain falling
from such a dis­tance. Gould’s Goldberg
Vari­a­tions. Your hands. The cold
cold blue. My skin.

La vie au jour le jour

Je n’ai pas d’enfants, mais lui en a cinq, dont trois sont grands et deux sont restés avec leur mère. Cela n’avait nulle impor­tance lorsque j’avais trente ans et que nous nous sommes ren­con­trés. Il n’y aura pas d’enfants, a‑t-il lancé, la pre­mière nuit où nous avons couché ensem­ble et je m’en fichais, je pen­sais que nous ne dure­ri­ons pas de toute façon, ces ter­ri­bles dis­putes, lui et moi nous bat­tant pour être le pre­mier à faire les valis­es, le pre­mier à met­tre les voiles. Une fois, je suis arrivée à la voiture avant lui, je me suis enfer­mé à l’intérieur. Il a sauté sur le capot, puis a don­né un coup de pied dans les phares. Nos amis dis­aient que nous nous entretue­ri­ons avant la fin de l’an­née. Aujourd’hui, nous sommes dix ans plus tard. Aucun de nous ne veut par­tir. Nous sommes de la même famille, nous sommes un foy­er l’un pour l’autre, la voix dans l’embrasure de la porte, cri­ant « Entre, entre, la nuit tombe ». Pour­tant, on me demande sou­vent si j’ai des enfants. Par­fois, je réponds oui, par­fois nous avons telle­ment de choses que nous for­mons une autre per­son­ne, je peux la sen­tir dans la nuit se gliss­er entre nous, racon­ter à mes rêves com­ment elle a passé sa journée. Bonne nuit, dit-elle, bonne nuit, petite mère, et elle part avant que je ne me réveille. Sur les pelous­es, elle danse dans sa robe blanche, ses cheveux de rêve volent.

Liv­ing Day by Day4

I have no chil­dren and he has five, three of them grown up, two with their moth­er. It did­n’t mat­ter when I was thir­ty and we met. There’ll be no chil­dren, he said, the first night we slept togeth­er and I did­n’t care, thought we would­n’t last any­way, those ter­ri­ble fights, he and I strug­gling to be the first to pack, the first one out the door. Once I made it to the car before him, locked him out. He jumped on the hood, then kicked the head­lights in. Our friends said we’d kill each oth­er before the year was through. Now it’s ten years lat­er. Nei­ther of us wants to leave. We are at home with one anoth­er, we are each oth­er’s home, the voice in the door­way, call­ing Come in, come in, it’s grow­ing dark. Still, I’m often asked if I have chil­dren. Some­times I answer yes, some­times we have so much we make anoth­er per­son, I can feel her in the night slip between us, tell my dreams how she spent her day. Good night, she says, good night, lit­tle moth­er, and leaves before I wak­en. Across the lawns she dances in her white, white dress, her dream hair flying.

Nom­mer la lumière

Nom­mer la lumière comme l’Inuit la neige. La lumière autour des mains de mon père mourant dans son lit, ses doigts usés et recro­quevil­lés. Les ani­maux à naître, endormis. La lumière de l’utérus et la lueur des rêves, elles vous ralen­tis­sent comme l’eau. Le corps de mon père s’est envolé en fumée, des cen­dres sous mes ongles. Dix lunes ont sur­gi de mes doigts au-dessus du lac où nous l’avons dis­per­sé, la rive lumineuse d’alcali et de pier­res éclaboussées de lichen. Sa brève bril­lance dans l’air, je la porte à moi main­tenant, dans ce lieu où les nuits hiver­nales sont les plus som­bres parce qu’il n’y a pas de neige.

Nam­ing the Light5

Nam­ing the light as the Innu­it the snow. The light around my father’s hands as he lay dying, his worn fin­gers curled. Unborn ani­mals, sleep­ing. Womb-light and the glow of dreams, they slow you down like water. My father’s body flew up in smoke, ash­es under my nails. Ten moons rose from my fin­gers above the lake where we scat­tered him, the shore lumi­nous with alka­li and lichen-splat­tered stones. His brief shin­ing in the air I hold to me now in this place where win­ter nights are dark­est because there is no snow.

Notes

[1] Le poème « The Bad Child » est tiré de  Every­thing Arrives at the Light. Toron­to: McClel­land & Stew­art, 1995.

[2] Le poème « cucum­bers » est tiré de Sex Lives of Veg­eta­bles: A Seed Cat­a­logue, 1990, Trans­former Press.

[3] Le poème « The Gold­berg Vari­a­tions » est tiré de Before the First Word: The Poet­ry of Lor­na Crozi­er, select­ed with an intro­duc­tion by Cather­ine Hunter, Wil­frid Lau­ri­er Uni­ver­si­ty Press, 2005.

[4] Le poème « Liv­ing Day by Day » est tiré de The Long Poem / Remem­ber­ing bp Nichol. Spec. issue of Cana­di­an Lit­er­a­ture 122–123 (Autumn/Winter 1989), pp. 92–92.

[5] Le poème « Nam­ing the Light » est tiré de Marx & Lat­er Dialec­tics. Spec. issue of Cana­di­an Lit­er­a­ture 147 (Win­ter 1995), p. 10.

Présentation de l’auteur

Lorna Crozier

Lor­na Crozi­er est née à Swift Cur­rent, en Saskatchewan. Ayant gran­di dans une com­mu­nauté des Prairies où les héros locaux étaient des joueurs de hock­ey et des joueurs de curl­ing, elle “n’a jamais pen­sé une seule fois à devenir écrivain”. Après l’u­ni­ver­sité, Lor­na a enseigné l’anglais dans le sec­ondaire et tra­vail­lé comme con­seil­lère d’ori­en­ta­tion. Au cours de ces années, Lor­na a pub­lié son pre­mier poème dans le mag­a­zine Grain, une pub­li­ca­tion qui a ori­en­té sa vie vers l’écri­t­ure. Son pre­mier recueil Inside in the Sky a été pub­lié en 1976. Depuis, elle a écrit 16 recueils de poésie, dont The Gar­den Going on With­out Us, Angels of Flesh, Angels of Silence, Invent­ing the Hawk (lau­réat du Prix du Gou­verneur général en 1992), Every­thing Arrives at the Light, Apoc­rypha of Light, What the Liv­ing Won’t Let Go, Whet­stone, The Blue Hour of the Day : Select­ed Poems, Small Mechan­ics, The Book of Mar­vels : A Com­pendi­um of Every­day Things, The Wrong Cat, What the Soul Does­n’t Want, God of Shad­ows et The House the Spir­it Builds. Elle a égale­ment pub­lié des mémoires, Small Beneath the Sky, et trois livres pour enfants, Lots of Kiss­es, So Many Babies et More Than Bal­loons. En 2015, elle a col­laboré avec le pho­tographe de renom­mée mon­di­ale Ian McAl­lis­ter pour l’ou­vrage The Wild in You : Voic­es from the For­est and the Sea. Son livre le plus récent, Through the Gar­den : A Love Sto­ry (with Cats) a été lancé pen­dant la pandémie. Nom­mé pour le Hilary West­on Writ­ers’ Trust Prize for Non­fic­tion, il s’ag­it des mémoires, avec des poèmes, de sa vie avec le poète Patrick Lane. Que Lor­na écrive sur les anges, le vieil­lisse­ment ou le sand­wich à la tru­ite de Louis Arm­strong, elle con­tin­ue de séduire les lecteurs et les écrivains du Cana­da et du monde entier par sa grâce, sa sagesse et son esprit. Elle est, comme l’a écrit Mar­garet Lau­rence, “un poète dont il faut être reconnaissant”.

Depuis le début de sa car­rière d’écrivain, Lor­na est con­nue pour son enseigne­ment inspiré et son men­torat auprès d’autres poètes. Aujour­d’hui pro­fesseur émérite à l’u­ni­ver­sité de Vic­to­ria, elle ani­me des ate­liers de poésie dans tout le pays, notam­ment à Win­ter­green et Nara­ma­ta, et a enseigné au Banff Centre.

Out­re ses poèmes, Lor­na a égale­ment édité deux recueils de non-fic­­tion — Desire in Sev­en Voic­es et Addic­tion : Notes from the Bel­ly of the Beast. Avec son mari et col­lègue poète Patrick Lane, elle a édité en 1994 le recueil Breath­ing Fire : Canada’s New Poets ; en 2004, ils ont coédité Breath­ing Fire 2, présen­tant à nou­veau plus de trente nou­veaux écrivains au monde lit­téraire cana­di­en. Elle a égale­ment com­pilé et édité Best Cana­di­an Poets, 2010.

Ses poèmes con­tin­u­ent de faire l’ob­jet de nom­breuses antholo­gies, parais­sant dans 15 Cana­di­an Poets et 20th Cen­tu­ry Poet­ry and Poet­ics. Son œuvre a été traduite en plusieurs langues. Une édi­tion espag­nole de ses poèmes, La Per­spec­ti­va del Gato, a été pub­liée à Mex­i­co. Elle a lu dans le monde entier, sur tous les con­ti­nents à l’ex­cep­tion de l’Antarc­tique, et elle est la poète itinérante offi­cielle du mag­a­zine primé Toque and Canoe. Offici­er de l’Or­dre du Cana­da, elle a reçu de nom­breuses dis­tinc­tions, dont cinq doc­tor­ats hon­ori­fiques et un prix du Gou­verneur général pour la poésie. En 2005, elle a don­né une presta­tion de com­mande pour la reine Élis­a­beth II.

Sa répu­ta­tion d’artiste généreuse et inspi­rante s’é­tend de sa pas­sion pour l’art de la poésie à son enseigne­ment, en pas­sant par son engage­ment dans divers­es caus­es sociales et envi­ron­nemen­tales. Fréquem­ment invitée à la radio de la CBC, elle a ani­mé une édi­tion spé­ciale sur la pau­vreté dans le cadre de l’émis­sion “The Current”.

 

Bib­li­ogra­phie

Poésie

  • Inside Is the Sky – 1976 (as Lor­na Uher)
  • Crow’s Black Joy – 1979 (as Lor­na Uher)
  • Humans and Oth­er Beasts – 1980 (as Lor­na Uher)
  • No Longer Two Peo­ple: A Series of Poems (with Patrick Lane) – 1981
  • The Weath­er – 1983
  • The Gar­den Going on With­out Us – 1985 (nom­i­nat­ed for a Gov­er­nor Gen­er­al’s Award)
  • Angels of Flesh, Angels of Silence – 1988 (nom­i­nat­ed for a Gov­er­nor Gen­er­al’s Award)
  • Invent­ing the Hawk – 1992 (win­ner of the Gov­er­nor Gen­er­al’s Award for Poet­ry and the Pat Lowther Award)
  • Every­thing Arrives at the Light – 1995 (win­ner of the Pat Lowther Award)
  • A Sav­ing Grace: Col­lect­ed Poems – 1996
  • What the Liv­ing Won’t Let Go – 1999
  • Apoc­rypha of Light – 2002
  • Bones in Their Wings: Ghaz­als – 2003
  • Whet­stone – 2005
  • Before the First Word: The Poet­ry of Lor­na Crozi­er (select­ed by Cather­ine Hunter) – 2005
  • The Blue Hour of the Day: Select­ed Poems – 2007
  • Small Mechan­ics – 2011 (nom­i­nat­ed for the Pat Lowther Award)
  • The Wrong Cat – 2015 (win­ner of the Pat Lowther Award)
  • The Wild in You: Voic­es from the For­est and the Sea (with pho­tographs by Ian McAl­lis­ter) – 2015
  • What the Soul Does­n’t Want – 2017
  • God of Shad­ows – 2018
  • The House the Spir­it Builds (with pho­tographs by Peter Coff­man and Diane Laun­dy) – 2019

Anthologies

  • A Sud­den Radi­ance (with Gary Hyland) – 1987
  • Breath­ing Fire (with Patrick Lane) – 1995
  • Desire in Sev­en Voic­es – 2000
  • Addict­ed: Notes from the Bel­ly of the Beast (with Patrick Lane) – 2001
  • Breath­ing Fire 2 (with Patrick Lane) – 2004
  • The Best Cana­di­an Poet­ry in Eng­lish 2010 – 2010

Récits

  • Small Beneath the Sky – 2009
  • The Book of Mar­vels: A Com­pendi­um of Every­day Things – 2012 (nom­i­nat­ed for the Pat Lowther Award)
  • Through the Gar­den: A Love Sto­ry (with Cats) – 2020

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Lorna Crozier, de Vancouver au monde

Lor­na Crozi­er (https://www.lornacrozier.ca/) est née en 1948 à Swift Cur­rent, en Saskatchewan, où elle a passé son enfance. Elle a étudié aux Uni­ver­sités de la Saskatchewan et de l’Alberta. Avant d’entamer sa carrière […]

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Jean-Marcel Morlat

Jean-Mar­cel Mor­lat est né à Paris en 1970 et a vécu une vie de voy­ages en tant qu’enseignant (États-Unis, Japon, Turquie, Tan­zanie, Angleterre et Émi­rats Arabes Unis). Il réside actuelle­ment au Québec. Il a pub­lié une pre­mière tra­duc­tion en 2016 : Philippe Wam­ba, Par­en­té : l’Odyssée d’une famille en Afrique et en Amérique (2016, Paris, L’Harmattan) et a pub­lié des nou­velles et poèmes en tra­duc­tion au Québec, en France et en Bel­gique (X Y Z : la revue de la nou­velle, Les Ecrits, Tra­ver­sées, Revue Rue saint Ambroise, Revue Phoenix, L’Ampoule). Il a égale­ment traduit La mai­son de poupée, une nou­velle de Kather­ine Mans­field, parue dans Les meilleures nou­velles de Kather­ine Mans­field (Edi­tions Rue saint Ambroise, Paris, 2019), Nunc Dimit­tis, Le Cra­choir de Flaubert, le 18 août 2022, <https://www.lecrachoirdeflaubert.ulaval.ca/2022/08/nunc-dimittis/?fbclid=IwAR0zl7UrvPRj11vwmycTYY5JwUoN1X2RhPDG88nKnnfO7Lo6Dm1rro28w3k Les 5 textes La dernière chan­son de Stan (« Stan’s Last Song »), Ain­si allait la vie («The way Things Were »), Les Brûlis (« The Burnt Woods»), Années cinquante (« Fifties ») et La loi de l’océan (« The Law of the Ocean ») sont tirés du recueil Hard Light (Brick Books, 1998).

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