Claude Hartman, pseudonyme de Lydia ESKENAZI de TOLEDO, d’origine séfarade, est née le 23 juin 1923 à Istanbul. Elle s’est éteinte dans son sommeil à Neuilly, où elle résidait, la nuit de Noël 2012.
Son premier recueil de poèmes fut publié aux Cahiers de Rochefort en 1954. Encouragée par Gaston Bachelard, Pierre Reverdy, René Char, etc., elle publie successivement, de 1955 à 1959, Le petit homme en noir (Ed. Ned), Le feu courbe (Ed. José Millas-Martin), Rumeurs et Nocturnes (Ed. Lescoët). Les éditions Droz éditent, en 1969 et en 1973, deux études sur Diderot, à propos de sa correspondance avec Sophie Volland. Puis, commence le cycle de poèmes du Dieu secret en huit tomes, sous le nom de Lydia Claude-Hartman, (de 1973 à 1991) : Le dieu secret, Là où volent les tombes, L’heure inexplorée, Le fleuve de verre, Eveillé végétal, Caillou s’allume, Errance et Racines, Le jardin lumineux (Editions Millas-Martin, Arcam et Les Cahiers de l’Arbre, chez Jean Le Mauve.) Fin 1991 paraît Le jardin lumineux, septième et dernier tome du Dieu secret (Ed. Les Cahiers de l’Arbre)
Puis ce sont Elle, l’exil et le refuge (Ed. Arcam, 2003, sous le signe de Théodore Monod : « Il faut être nomade pour trouver Dieu »), et Autopsie d’un exil (Revue des Amis de Thalie, 2004). Son dernier essai, gorgé de poésie, René Saint-Cyr, une énigme solaire parut aux Ed. ABM, en 2007 et 2009.
Ce poète discret, trop peu connu, nous laisse de nombreux manuscrits, dont un essai poétique inspiré par Wagner et Mathilde Wesendonk, Entre mal d’enfer et pâmoison d’ange.