Plusieurs fois pro­gram­mée et remise la vis­ite à la Mai­son de la poésie d’Annecy, fondée et dirigée par Michel Dunand, c’est au cours d’un fes­ti­val que j’ai finale­ment la pos­si­bil­ité de m’entretenir avec lui. Michel Dunand est de ces poètes-passeurs dis­crets, que l’on côtoie sans le con­naître vrai­ment, tant il est éloigné de l’esbrouffe qui ani­me tant de nos contemporains.

C’est lors d’un col­loque ani­mé par Nor­bert Paganel­li pour la Mai­son de la poésie de Corse que j’ai eu l’occasion de l’écouter, et d’échanger dans le calme d’un dia­logue impromp­tu, au petit-déje­uner où nous n’étions que deux.

Michel Dunand est un homme qui ne se paie pas de mots, car il en sait la valeur, il les pèse . Auteur de dix-sept recueils, d’un CD et de nom­breux livres en col­lab­o­ra­tion avec des artistes, sa poésie se situe exacte­ment sur le fléau d’une bal­ance sus­pendue dans le vide dont il dit se « nour­rir essen­tielle­ment » — vide-espace des marges et de la mémoire qu’il explore, auquel il s’abandonne pour qu’y sur­gisse l’épiphanie d’un sens.

Le poète est égale­ment, dis­crète­ment, un homme engagé — ain­si que je l’ai décou­vert à la lec­ture de son émou­vant recueil Rawa-Rus­ka, Le camp de la soif (éd. Voix d’Encre) — prési­dent de l’as­so­ci­a­tion “Ceux de Rawa-Rus­ka et leurs descen­dants” (sec­tion Savoie-Dauphiné). Rawa-Rus­ka fut un sin­istre camp de repré­sailles, en Ukraine (Sta­lag 325). Son père y a été interné durant la Sec­onde Guerre mondiale.

 

Je ne suis pas seule quand je retrou­ve Michel Dunand, à Sète, où il est « poète-ani­ma­teur » des Voix-Vives. Il rejoint la table où je prends un café avec Chris­tine Durif-Bruck­ert dans l’ambiance fes­tive des  mat­inées ani­mées par les con­certs sur la place. Il sort de sa mal­lette les notes pré­parées pour moi, une feuille dont j’aurais aimé faire la pho­to, tant elle sem­ble un plan cou­vert de signes et d’écritures, comme un dessin, et quelques-uns des tré­sors dont il va nous par­ler. Michel Dunand est un homme de parole, il n’a pas oublié le pro­jet de par­ler de la mai­son de la poésie qu’il a fondée en 2007 – il est prêt !

MB — Michel, cela va être une con­ver­sa­tion à bâton-rom­pus, avec Chris­tine et moi — dans le bruit ambiant, il sera dif­fi­cile d’utiliser l’enregistrement que j’avais imag­iné – je tran­scrirai donc cet entre­tien, pour lequel Chris­tine prend aus­si des notes. Mon idée, c’était très sim­ple­ment que tu nous par­les de toi, de ton tra­vail, de la façon dont tu es arrivé à la poésie, de la manière aus­si dont ce par­cours t’a mené à créer la mai­son de la poésie, et que tu nous expliques la façon dont ça fonctionne.
- … par­ler de moi m’est dif­fi­cile – il y a un entre­tien récent avec Reha Yün­lüel, où je dis quelques mots sur moi — c’est tou­jours com­pliqué parce que, même si je force un peu en dis­ant cela, il y a un fond de vérité : je ne sais pas qui je suis – je ne sais pas ce qu’est la poésie – c’est pour cela d’ailleurs que je n’ai pas accep­té sans appréhen­sion d’être poète-ani­ma­teur ici à Sète, c’est un plon­geon dans l’inconnu. J’essaie de don­ner une nou­velle déf­i­ni­tion de moi à chaque fois, une nou­velle déf­i­ni­tion de la poésie, mais pour ce lieu, c’est dif­férent. Je sais ce que j’ai fait et où je vais, pour le reste, c’est dif­fi­cile. Je suis une énigme aus­si pour les autres…
MB — La poésie, où et quand, com­ment l’as-tu rencontrée ?
- Oh ! Moi, je dis que je suis poète avant ma nais­sance… et je suis très sérieux – après, j’en ai pris con­science à cer­tains moments, mais je crois que c’est inné… je suis né poète et c’est comme ça. Il faut que je fasse avec, ce n’est pas tou­jours sim­ple, à la fois béné­dic­tion et malédiction…
J’ai pris con­science d’abord que j’étais un réc­i­tant – je me sou­viens bien du moment : en CE2, sur une estrade, je dis un texte et apparem­ment, il y a de l’écoute. Et j’en fais un peu trop, c’était un texte de Théophile Gau­ti­er, je crois, à un moment je dis « et nos gre­niers comblés » — je ne sais plus dans quel texte c’est 1note de la rédac­tion : en fait, il s’agit du poème de Charles  Péguy, « La Tapis­serie de Notre-Dame » : Étoile de la mer voici la lourde nappe/,Et la pro­fonde houle et l’océan des blés/Et la mou­vante écume et nos gre­niers comblés, Voici votre regard sur cette immense chape j’ouvre les bras et je frappe le tableau de chaque côté, tout le monde se met à rire, et les enfants aimant bien met­tre des éti­quettes, on m’applique celle de réc­i­tant. Après, ce fut l’étiquette « Brassens » — on m’appelait Brassens, parce que je l’imitais, dans «Les Copains d’abord» (Michel imite la trompette) — après on m’a appelé « poète »…  La poésie, c’est bizarre, j’en ai eu la révéla­tion avec un texte en prose, et c’était une dic­tée, curieuse­ment – la dic­tée, elle n’a vrai­ment pas que du mau­vais ! – c’était un extrait de L’Assommoir, de Zola,  ce gars qui est sur le toit 2note de la rédac­tion : Cou­peau, ouvri­er zingueur, qui sera vic­time d’une chute, je me suis dit :mais c’est le poète, ce gars qui est sur le toit, au bord du vide – et qui répare la mai­son, et dans le fond, c’est aus­si la mai­son intérieure… A par­tir de là, je me suis plongé dans toute l’œuvre de Zola…
Enfin, il y a eu la ren­con­tre, si je puis dire, avec Rim­baud, avec Ver­laine, voilà. Et tout ça s’est fait à tra­vers un prof – l’importance des profs ! – qui a écrit sur le livret sco­laire « élève qui a le don de poésie » et ça vrai­ment, ça encour­age. Mais comme j’ai dit, j’étais déjà poète, ensuite, il y a quelqu’un qui confirme…
MB — Quand as-tu com­mencé à écrire de la poésie et com­ment ça s’est passé ?
- J’ai écrit d’abord de la prose, des nou­velles, que j’ai jetées, que j’ai détru­ites… Il y a ensuite un pre­mier recueil, que j’avais envoyé aux édi­tions Saint-Ger­main des Prés — pareil, j’ai jeté et aujourd’hui, je regrette, car il devait y avoir un ou deux vers de bon tout de même – peut-être un peu plus, mais dans l’ensemble, ça ne valait pas la pub­li­ca­tion. Mais de façon sérieuse, oui, c’est assez tard, finale­ment – parce que le pre­mier recueil a été pub­lié par Le Petit Véhicule, en 1989, c’est  Dernières Nou­velles de la nuit  — 89… Je suis né en 1951, c’était tardif… mais je crois que j’ai eu rai­son de ne pas pub­li­er aupar­a­vant. Par con­tre, détru­ire, là je regrette un peu.
MB — Est-ce que tu ne crois pas que ces vers que tu pens­es avoir détru­its ne sont pas revenus par la suite dans ton œuvre …
- Peut-être, oui – oui, oui, je me sou­viens sim­ple­ment d’une image – « dans la lessive du soleil », c’est assez dans le style de « Cadou », tout ça… et c’est l’un des poètes qui m’ont influ­encé – René Guy Cadou — d’autant plus que j’ai exer­cé le même méti­er que lui, j’étais pro­fesseur des écoles, instit comme on dis­ait autrefois…
MB — Et l’idée de la Mai­son de la Poésie, quand est-elle née par rap­port à ça ?
- Eh bien voilà, je suis poète, fon­da­men­tale­ment, et je suis aus­si servi­teur quelque part : pour moi c’est un rôle très noble, et j’essaie de ren­dre hom­mage à des auteurs dis­parus, à des édi­teurs dis­parus, comme Pierre-Jean Oswald hier, je lui ai ren­du hom­mage puisque je rece­vais un poète pales­tinien… Il y a donc l’idée de « servir » — servir aus­si avec la revue, « Coup de soleil », 40 ans d’existence, et ce n’est pas rien…
MB — C’est beau­coup, 40 ans, je m’en rends compte en pen­sant aux 10 ans d’existence de Recours au Poème…
Chris­tine – Tu es tout seul pour Coup de soleil ?
- On peut le dire, oui – l’aventure a été par­rainée par Jean-Vin­cent Ver­don­net qui a été un par­rain effi­cace, mais la revue repo­sait sur les épaules d’un seul homme, et il est là… J’ai voulu servir encore par des réc­i­tals : comme vous le savez, j’aime beau­coup dire la poésie – c’est pour cela que j’ai accep­té ce rôle de poète-ani­ma­teur – c’est servir aus­si. Et servir par une mai­son de la poésie… : comme je suis un poète qui voy­age, c’est impor­tant pour moi le mot « mai­son ». C’est aus­si ma mai­son, en plus d’être mai­son de la poésie, et chaque fois que j’y mets les pieds, ça me ressource. C’est un petit local, je ne peux accueil­lir que 30 per­son­nes, mais il est très bien situé, en cen­tre-ville, dans la zone pié­tonne d’Annecy – et ce qui est par­ti­c­uli­er, c’est que je suis pro­prié­taire de ce lieu. J’entends dire aujourd’hui que des sub­ven­tions ne seront peut-être pas réat­tribuées, mais moi, je ne demande une sub­ven­tion que pour le Prin­temps des Poètes, et ce lieu, on ne pour­ra pas me l’enlever. D’ailleurs, si on me l’enlevait, je crois que je suis sincère, je crois que… ça pour­rait pas aller… ça pour­rait pas aller – c’est aus­si MA mai­son.
Ce lieu est un lieu de con­sul­ta­tion, j’y ai rangé une par­tie des livres de ma bib­lio­thèque, et des livres qu’on ne trou­ve pas dans les librairies – j’en ai fait une liste (il con­sulte son « plan ») ; les mini-livres, les micro-livres, les livres inso­lites, les livres rares, les livres phares, les très vieux livres, les livres d’artiste, des ouvrages dédi­cacés… On vient pour con­sul­ter, et comme je suis un grand rêveur, au début j’avais prévu 4, 5 tables de con­sul­ta­tion, mais je me suis aperçu que beau­coup de gens venaient pour me racon­ter leur vie, pour me présen­ter leurs poèmes, pour avoir des infor­ma­tions, et qu’il y en avait très peu, dans le fond, qui voulaient vrai­ment con­sul­ter. Alors main­tenant, il n’y a qu’une seule table de con­sul­ta­tion, mais je reçois par­fois des gens vrai­ment intéressés, qui rejoignent la grande famille de tous ceux qui fréquentent ce lieu, et ça se fait au compte-goutte, 2 par 2, 1 par 1, 3 par 3, et ain­si « la famille » s’agrandit – ceci dit, Annecy n’est pas une très grande ville…
Dans ce lieu, on trou­ve aus­si des revues, de vieux dis­ques de la col­lec­tion Seghers (Cadou dit par Daniel Gélin, ou Jean-Louis Trintig­nant lisant Marc Alyn, etc. ) et une bib­lio­thèque qui regroupe plus de 260 ouvrages parus dans la col­lec­tion « Poètes d’aujourd’hui » chez Seghers, et beau­coup de choses rel­a­tives à la poésie . Il y a égale­ment des ren­con­tres avec les poètes, entourés ou pas de musi­ciens, notam­ment lors du Print­emps des Poètes, que j’organise avec Jacques Ancet. Nous avons reçu des poètes de renom : Lionel Ray, Daniel Biga, Claire Genoux, Annie Salager, Jean Orizet, Yvon Le Men etc.
MB — Com­ment s’est con­sti­tué le fonds ?
De mes livres, prin­ci­pale­ment, mais j’ai aus­si hérité, j’ai pu puis­er dans les bib­lio­thèques de deux grands poètes, après leur décès – celle de Jean-Vin­cent Ver­don­net et la bib­lio­thèque de Paul Vin­censi­ni. Dernière­ment j’ai ramené quelques livres suite au décès d’Andrée Apper­celle. Comme le lieu est petit, on n’est pas dans la quan­tité, mais il y a vrai­ment des tré­sors…. Il y a des let­tres aus­si, écrites à la main, signées Guille­vic, Norge ou Tardieu. Un Cap­i­tale de la Douleur dédi­cacé par Paul Elu­ard etc.
MB — Et les micro livres, les livre orig­in­aux, ce sont des choix que tu as faits toi ?
Oui, j’ai fait pas mal d’achats, je ne me suis pas ruiné mais… J’’ai fréquen­té par exem­ple la librairie « Le Pont tra­ver­sé » de Madame Béalu à Paris, Agnès Béalu, la dernière épouse de Mar­cel. J’y ai déniché des introu­vables, et comme je savais qu’un entre­tien était prévu, j’ai apporté ceci, l’un des pre­miers « Poésie-Seghers », même pas numéroté, c’est Elsa Tri­o­let qui nous par­le de Maïakovs­ki. J’ai décou­vert l’existence de cette librairie en regar­dant une émis­sion de télé, on voy­ait François Mit­terand pénétr­er dans cette librairie. Là, j’ai acheté beau­coup de Poésie-Seghers, Gins­berg, Glen­mor, des introu­vables, vrai­ment… les chanteurs poètes, et dernière­ment, c’est sur un marché que j’ai déniché un Nougaro – je m’étais ren­du à la galerie d’Hélène Nougaro qui m’avait pour­tant dit que c’était introu­vable, et j’en ai trou­vé un.
MB — Tu es donc ton pro­pre mécène, four­nisseur, ani­ma­teur, programmateur…
La Mai­son de la Poésie d’Annecy repose beau­coup et même prin­ci­pale­ment sur mes épaules. Pour ce qui est du Print­emps des poètes, « Partage des voix », cette ren­con­tre pour laque­lle j’ai des sub­ven­tions, Jaques Ancet m’aide d’une manière effi­cace. J’ai oublié de dire que cette Mai­son de Poésie est aus­si un lieu d’exposition, on peut y admir­er des pein­tures, des estam­pes, des pho­togra­phies, des tapis­series, mais je le répète, c’est un petit local– et j’ai souhaité qu’on soit égale­ment ouvert à la musique con­tem­po­raine, à la musique savante, à la créa­tion en ce domaine – ain­si l’association Empreintes sonores y pro­pose des ren­con­tres. Comme je le dis dans l’entretien avec Reha, j’essaie d’incarner cette phrase que j’ai écrite : « L’enseignement par les ponts, sinon, rien. » Tous les ponts, y com­pris les tra­duc­tions… ce qui voy­age finalement.
MB — La mai­son est un pont aus­si finalement ?
Ch — Cela pour­rait être le titre de cet entretien ?
Je voulais te deman­der aus­si : tu n’es pas affil­ié à l’association des maisons de la poésie ?
  • Non, je ne suis pas con­tre, j’e l’ai sou­vent dit à Thier­ry Renard. J’ai d’ailleurs accueil­li, ce print­emps, à l’occasion de la sor­tie de l’anthologie Fron­tières, Thier­ry Renard et Bruno Doucey – soirée pré­parée par l’espace Pandora.
Ch – je voulais aus­si deman­der si des per­son­nes venaient de Lyon ou des villes alen­tour, à ta mai­son de poésie ?
Oui, des gens de Genève aus­si, Vahé Godel y est sou­vent venu. On vient de Lau­sanne, de Lyon, de Greno­ble, de Cham­béry, d’Aix-les Bains.
MB — Et comme tu n’as pas de sub­ven­tions, com­ment sont financés les événements ?
Il y a un petit droit de par­tic­i­pa­tion aux frais, 5 euros pour une soirée.
Ch — Et une adhésion ?
Non, non – je ne le souhaite pas – longtemps ça a été gra­tu­it, faire pay­er m’a longtemps posé prob­lème – mais je m’aperçois qu’à Annecy qui n’est pas une très grande ville, il y a beau­coup de gens qui s’intéressent à la poésie ; s’il y en a peu qui vien­nent con­sul­ter les livres, on aime enten­dre des poèmes, et sou­vent les audi­teurs entrent totale­ment dans la poésie par le biais d’une lec­ture orale. Je me sou­viens d’un hom­mage à Jean­Vin­cent Ver­don­net, à l’occasion du 100ième anniver­saire de sa nais­sance. J’avais con­fié des textes à un musi­cien qui me dis­ait « j’ai du mal à entr­er dans les textes » mais finale­ment, c’est plus facile quand on dit les textes, on met une ponc­tu­a­tion qui est sou­vent absente, c’est une inter­pré­ta­tion, on vit le texte. On m’a longtemps cri­tiqué car je fai­sais lire mes élèves à voix haute, c’était con­sid­éré comme un peu direc­tif, voire d’un autre temps, mais cela revient à la mode : con­cours de dic­tion, lec­tures à voix haute de prose ou poésie, spec­ta­cles autour de grands textes. Moi-même je dis mes textes pour enten­dre si ça passe, et j’écris sur des cahiers, sur l’ordinateur je n’arrive pas à savoir, mais quand j’écris, laborieuse­ment, là c’est différent.
MB — C’est vrai, c’est dans le corps, la poésie, elle passe à tra­vers le geste aussi…
Voilà, et si on ajoute la musique, pas for­cé­ment « sur » les poèmes, ça ren­force la ponctuation
Ch — Si peu que ce soit, même de petites per­cus­sions, de petits tin­te­ments de cloche, « ça porte » une sorte d’élévation, on sent en soit mon­ter quelque chose d’indéfinissable, c’est très curieux.
MB — oui, il y a du sacré dans la poésie, et la musique aide à le faire surgir.
Il ne faut pas oubli­er par ailleurs que des textes de Paul Elu­ard ont été mis en musique par Fran­cis Poulenc ; j’ai le CD au local. Je pense à Brassens aus­si qui a beau­coup fait pour la poésie des autres en inter­pré­tant Vic­tor Hugo, Fran­cis Jammes, Paul Fort etc. N’oublions pas bien sûr Léo Fer­ré, Jean Fer­rat… Sig­nalons que Georges Che­lon a mis en musique la total­ité des Fleurs du Mal. Quant à Poulenc,ou Boulez, auteur du Marteau sans maître (texte de René Char), pour ne par­ler que de ces grands com­pos­i­teurs-là – ils ont fait un tra­vail remarquable.
MB — Tu pra­tiques un instru­ment toi aussi ?
Non, juste la voix, mais la voix est un instru­ment en soi également
MB — Mer­ci Michel Dunand, et mer­ci Chris­tine pour ce moment d’échange.

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” Print­emps des Poètes ” : 1er avril 2023.
De droite à gauche :Michel Dunand,
Patrick Laupin,François Migeot
et son épouse,Jacques Ancet.

entre­tien avec Reha Yün­lüel pour la chaîne Bachibouzouk

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021

Notes[+]